Adopter et élever des poules : Le guide (complet) pour débuter

de Sven
Publié le : Dernière mise à jour le

Élever des poules peut être beaucoup de choses : économique, gratifiant, amusant, voire thérapeutique… et pour les débutants, peut-être un peu stressant !

Il y a sur le web des tonnes (et des tonnes) d’informations sur l’élevage des poussins et des poules, et il peut être difficile de trier tout ça pour déterminer ce qui est adapté, ce qui ne l’est pas et ce qui est du domaine de l’ésotérisme. 😅

Dans ce guide (oserais-je le qualifier de « ultime »?), nous avons rassemblé tout ce que vous devez savoir pour prendre soin de vos volailles, du poussin à la poule, et pour vous aider tout au long de votre apprentissage.

Car, croyez moi : vous n’arrêterez jamais d’apprendre (et de vous marrer) une fois que vous aurez des poules.

J’ai vraiment cherché à simplifier et à aller à l’essentiel, histoire que ça reste le plus agréable et ludique possible…

Mais n’hésitez pas à poser vos questions en commentaires (ou vos conseils et expériences !)

D’abord, se poser les bonnes questions !…

Avant de vous lancer dans l’élevage de poussins ou de poules, il va falloir vous poser quelques questions :

  1. Pourquoi voulez-vous les élever ? Pour les œufs, la viande ou simplement pour le plaisir ?
  2. Où comptez-vous les installer ?
  3. Êtes-vous prêt à passer du temps avec elles ? (un peu, beaucoup, passionnément…)
  4. Êtes-vous prêt à prendre soin d’elles et à nettoyer leur poulailler quand ça sera nécessaire ? (et ça le sera !)
  5. Qui s’occupera d’elles si vous partez en vacances ou que vous êtes rarement chez vous ?
  6. Combien de poules élever ?
  7. Quelles races de poules ?

Ces questions peuvent paraître anodines, mais nombreux sont ceux qui ne réalisent pas à quel point les poules requièrent du temps et du travail.

Beaucoup plus que d’autres élevages (ruches, moutons, etc.).

Malheureusement, lorsque c’est le cas, ce sont les volatiles en font les frais.

Les poules ont besoin de soins et d’attention, tout comme n’importe quel animal de compagnie, et ce même en hiver, y compris quand il faut froid dehors, que la neige tombe, et qu’on n’a aucune envie de sortir de chez soi.

Si la réponse à cette première question, essentielle, est oui… alors la prochaine étape est de bien se documenter avant de passer à l’action.

Chanceux que vous êtes : ce guide est là pour vous accompagner.

Comment bien choisir sa race de poule ?

Il existe aujourd’hui une incroyable diversité de races de poules (plus de 500 dans le monde !).

En France, une cinquantaine de races dites « locales » sont reconnues par le Ministère de l’Agriculture.

Parmi ce large éventail, on trouve des races de poules sélectionnées et élevées spécifiquement pour la ponte d’œufs, la qualité de leur chair, le combat ou encore simplement pour leur magnifique plumage.

Il existe donc une multitude de races, mais elles se classent généralement dans l’une des quatre catégories suivantes :

  1. Les races patrimoniales : Ce sont des poules anciennes issues d’un terroir Français. Elles sont généralement très rustiques, adaptées à la vie de plein air (dans leur terroir respectif), ont un taux de croissance lent, mais ne nécessitent que rarement des soins. On retrouve par exemple la Crèvecœur, l’Alsace, la Gauloise, la Coucou de Rennes, la Houdan, la Marrans, la Faverolles, etc.
  2. Les races pondeuses : Ces poules dites « hybrides » sont plus récentes. Elles ont été sélectionnées pour produire de grandes quantités d’œufs. Souvent, les races plus « productives » sont également plus « fragiles » (c’est valable également chez les moutons, les vaches, etc.). On peut citer la poule Rousse, la Harco, la Isa-Brown, etc.
  3. Les races à viande : On les appelle aussi volailles de chair… et comme leur nom l’indique, ces races de poules ont, cette fois, été sélectionnées pour la viande. Elles grandissent (engraissent) très rapidement et sont prêtes pour l’abattage entre six et neuf semaines. Citons la Poule de Malines, l’hybride Sussex, des hybrides Coucou, etc.
  4. Les races d’ornement : Elles ont été sélectionnées sur leur esthétique et non sur le rendement de leur ponte ou la qualité de leur viande. On pense à la Sebright, la Barbus Belges, la Sabelpoot, la Araucana, etc.
    Note : je classe également les poules naines dans cette catégorie.

Il est important de comprendre qu’une race à viande ou d’ornement pond évidemment aussi des œufs (mais en moindre quantité)… et qu’une race pondeuse peut aussi être mangée.

Juste, elles n’ont pas été « optimisées » pour cela.

Par exemple : Si vous achetez une poule Sultane parce qu’ « elle est jolie », attendez vous à avoir un maximum de 70 œufs par an… à comparer avec les plus de 250 œufs que pourrait vous fournir une poule Rousse.

Pour ceux qui cherchent à être plus autonomes d’un point de vue alimentaire (mais pas que), le choix de la race peut et doit être crucial.

En effet, on peut être tenté de se tourner vers les races les plus productives en œufs ou en viande. Mais, comme j’ai pu le dire, il faut garder à l’esprit que ces races nécessitent souvent plus de soins et sont moins résistantes aux conditions « difficiles » de plein air.

Pour une approche plus autonome (en nourriture, en frais de vétérinaire, etc.), il peut donc être judicieux de choisir des races plus rustiques et résilientes, même si elles sont un peu moins productives.

L’important est de trouver un bon équilibre entre vos besoins et les spécificités de la race choisie.

Mon conseil : privilégiez les races rustiques locales à votre région.

Adopter des œufs ? des poussins ? des poules ?…

Bon… Vous avez la ferme intention de devenir éleveur de poules (à votre échelle) et vous avez même une petite idée sur la race qui embellira votre jardin.

Félicitations !

Maintenant, par où commencer ?…

Lorsque vous décidez d’adopter des poules pour la première fois, plusieurs options s’offrent à vous :

  1. achat d’œufs à couver
  2. achat de poussins
  3. achat de poulettes (jeunes volailles)
  4. achat de poules

Chaque option a ses avantages et ses inconvénients.

Il n’y a pas de bonne option, mais un choix à faire et qui dépend de ce qui VOUS convient le mieux.

Rentrons dans le détail…

1. Œufs à couver

Il s’agit d’œufs fécondés prêts à être couvés.

Si vous débutez dans l’élevage de poules, je ne vous conseille pas cette option : le process n’est pas nécessairement très compliqué, mais ça nécessite tout de même un certain savoir-faire et du matériel.

L’intérêt de cette option réside dans le prix (compter entre 1 et 2€ max’ pour un œuf) et dans le processus (voir les œufs éclore, élever les poussins, etc.).

Côté inconvénient, vous ne choisissez pas le sexe de vos futures volailles et le délai avec le premier œuf ramassé est nécessairement rallongé.

2. Poussins

D’un point de vue financier, les poussins sont la seconde option la plus économique (après les œufs, donc).

Compter entre 1 et 5€ le poussin, en fonction de la race et du « démarrage » : un poussin de 1 jour coûtera moins cher qu’un poussin de 15 jours, etc.

Côté inconvénient, on retrouve les mêmes que pour les œufs à couver : difficile de connaitre le sexe du poussin et délai pour le premier œuf.

3. Poulettes

Une poulette est une jeune poule femelle, pas encore mâture (généralement âgées de 4 à 6 mois, selon les races).

Minute culture : Pour la petite info, un « poulet » désigne une jeune volaille (indifféremment mâle ou femelle) et le « coquelet » désigne le poulet mâle.

Cette option vous assure à 100% du sexe de vos volailles et vous fait gagner un temps précieux dans votre chemin vers l’autonomie en œufs et en poulets du dimanche.

Par contre, c’est évidemment plus coûteux que les deux premières options (8-15€ environ).

4. Poules

On parle ici du gallinacé adulte, déjà en âge de pondre.

C’est le principal intérêt : vous l’achetez le lundi et vous récoltez vos premiers œufs dans la semaine.

Côté inconvénient, on a évidemment le tarif (il faut compter 20€ et plus ; en fonction de la race) et le fait qu’elles peuvent être farouches, non habitués à l’homme, etc.

Autre possibilité, beaucoup moins coûteuse : la poule « sauvée » d’un élevage intensif (exemple : Poules pour Tous). Elles ont dans les 18 mois, mais il leur reste encore de belles années à pondre (même si rendement légèrement moindre). En fonction du nombre de poules achetées, elles peuvent vous revenir à moins de 6€ / pièce.

Où et comment les acheter ?

Selon moi, l’endroit le plus judicieux pour un débutant afin d’acheter ses poules (ou œufs, ou poussins, ou poulettes) est sans aucun doute une « petite » ferme locale.

Plusieurs raisons à cela :

  1. Vous vous assurez d’avoir des volailles déjà habituées aux conditions météorologiques de votre région. C’est un atout non négligeable pour leur bien-être et leur adaptation à leur nouvel environnement.
  2. Vous êtes certains de la « qualité » des volailles que vous achetez.
  3. Vous privilégiez les circuits courts et soutenez donc l’économie locale.
  4. Si vous achetez une race ancienne, vous soutenez leur préservation (la plupart ont failli disparaître dans les années 80, au profit des races hybrides modernes).
  5. Enfin (et surtout), vous avez un contact de proximité pour vous donner au besoin des conseils, vous rassurer ou vous dépanner en cas de besoin.

Ces conseils sont valables lorsque vous adoptez des poules… mais également des canards, des abeilles, des moutons, des chèvres, etc.

Toutefois, si vous ne trouvez pas votre bonheur à proximité immédiate de chez vous, vous pouvez vous tourner vers :

  • L’achat en ligne : il existe des boutiques qui vendent et expédient des poulettes, des œufs et des poussins. C’est en général un peu plus cher, le transport peut être stressant pour les animaux et surtout vous ne pouvez pas inspecter l’animal avant.
  • Les jardineries et animaleries : on n’a pas trop d’infos sur la provenance des animaux. C’est souvent plus cher.
  • Le Bon Coin et cie : peut être une bonne option… mais gaffe aux arnaques.
  • Les marchés et salons : là encore, on trouve de tout (le meilleur et le pire) est il est parfois difficile de retrouver les vendeurs par la suite.

Comment s’assurer que les poules sont en bonne santé, au moment de l’achat ?

L’observation est votre meilleure alliée :

  • Tous les oiseaux doivent avoir des yeux clairs et brillants.
  • Ils doivent être curieux de leur environnement et de vous.
  • Les plumes ou le duvet doivent être propres et de bonne couleur.

Si un oiseau, quel que soit son âge, présente l’un de ces signes, passez votre tour et ne l’achetez pas :

  • Somnolent, léthargique
  • Recroquevillé sur lui-même
  • Isolé
  • Réfractaire au mouvement
  • Présence de sécrétions au niveau du nez ou des yeux
  • Vent bouché

Dans le moindre doute, abstenez-vous et gardez à l’esprit que choisir un oiseau en bonne santé est crucial pour un élevage réussi.

C’est également valable lorsque vous achetez de nouvelles poules destinées à agrandir un élevage déjà existant : une poule malade peut très vite contaminer tous vos autres animaux.

Combien de poules avoir ?

Il est normalement assez facile d’estimer le nombre de poules dont vous allez avoir besoin.

Si vous ne voulez des poules que pour leurs œufs, alors on est sur un calcul simple :

  1. Combien d’œufs consommez-vous chaque semaine ?
  2. Combien d’œufs pond théoriquement la race de poule que vous avez choisi ? (en général, on prend une moyenne de 4 à 5 œufs)
  3. On divise (1.) avec (2.) et on ajoute deux poules (au cas où).

Par exemple, si vous vous voulez 16 œufs par semaine, vous aurez besoin de six poules (quatre suffiraient normalement pour obtenir ce nombre d’œufs, mais j’ai inclus les deux poules « de sécurité »).

Adopter et élever des poules : Le guide (complet) pour débuter

Le poulailler : que faut-il prévoir ?

Entre nous, les poules ne sont pas des divas en ce qui concerne leur logement.

Pas besoin d’eau courante, d’électricité ou de moquette en peau de mouton : une grosse « boîte en bois » un peu customisée fera l’affaire !…

Conseil : lire notre article sur « Comment faire un poulailler maison ?« 

Mais il y a tout de même quelques trucs essentiels que vous devriez connaître, afin d’assurer la sécurité et le bien-être de vos emplumées…

  1. Votre poulailler doit abriter correctement vos poules du soleil de plomb, des vents hurlants ou de la neige cinglante. Surtout, le poulailler doit être absolument étanche à l’eau.
  2. Il est crucial de prévoir assez d’espace pour que vos volatiles puissent cohabiter en paix. Si ça n’est pas le cas, il y aura des phénomènes de picage agressif : pour faire simple des « bagarres sauvages », avec blessures à la clé. Ces comportements sont d’ailleurs plus fréquents en hiver : les poules s’ennuient et se cherchent des noises.
  3. Votre poulailler doit idéalement être frais l’été et cosy l’hiver. Un bon système de ventilation est donc nécessaire pour maintenir une température agréable en été (je ne parle pas nécessairement de VMC, mais juste d’ouvertures qui permettent un bon flux d’air) et un minimum d’isolation l’hiver.
  4. Vous devrez prévoir des nichoirs, à savoir environ un nichoir pour trois poules. Mais avoir quelques nichoirs supplémentaires ne fait jamais de mal : il y aura toujours CE nichoir préféré qui fera l’objet de disputes… donc plus vous en avez, mieux c’est.
  5. Pour le perchoir (là où les volatiles se rassemblent pour dormir la nuit), on en met généralement qu’un… mais certaines poules aiment être seules si elles se sentent en sécurité.
  6. En plus d’un poulailler sécurisé, vos poulettes auront besoin d’un accès à un espace extérieur ; que ce soit clôturé ou (idéalement) en liberté. Si vous ne pouvez (ou ne voulez) pas les laisser gambader librement, vous pouvez aussi opter pour un poulailler mobile.
  7. Lorsque vous construisez (ou achetez) votre poulailler, assurez-vous de sa robustesse !… et ne sous-estimez jamais les prédateurs des poules, qui trouveront toujours la moindre faille. Au risque sinon du carnage et du scénario d’horreur le matin au réveil…

Quels matériels et accessoires vous faut-il ?

Bon…

Vous avez fait vos recherches, répondu aux différentes questions qu’on a soulevé, choisi la race de poules, trouvé un petit éleveur pas loin de chez vous chez qui les acheter, préparer le poulailler…

Et maintenant ?

Et bien, il va vous falloir un peu de matériels…

Mais ATTENTION à bien lister ce qu’il vous faut RÉELLEMENT !… sinon vous allez vite dépenser inutilement votre argent pour des gadgets sans intérêt.

Particulièrement dans notre (chère) société qui pousse à l’achat compulsif, ici comme ailleurs, il est indispensable de bien faire la distinction entre les « nécessités » et les « extras ».

C’est exactement la même chose lorsqu’on se lance en apiculture : on a envie d’acheter tout le magasin « au cas où »…

Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas se faire plaisir de temps en temps (et aux poulettes en passant)… mais ça veut dire être conscient qu’il y a des achats utiles… et des achats plaisirs.

Côté poussins : le bac de démarrage

Ce matériel est obligatoire si vous souhaitez élever des poussins.

Pour le « bac » à proprement parler, pas la peine de se ruiner : une boîte en carton fera très bien l’affaire.

Il faut juste qu’elle soit assez haute pour empêcher nos petites plumes de sauter par-dessus bord, et assez grande pour y
mettre une mangeoire, une abreuvoir et bien sûr, les poussins.

Important : Pensez à bien isoler le bac, sinon gare aux courants d’air qui pourraient être fatals aux poussins.

Pour la litière, misez sur quelque chose de doux comme de la litère en copeaux de pin et si le fond de votre bac est lisse, ajoutez une couche de papier essuie-tout en dessous pour que les poussins aient une bonne prise au sol.

Côté chaleur, les poussins en ont grand besoin !

Ils ne commencent à réguler leur propre température qu’à partir de 6-7 semaines, donc c’est à vous de vous assurer qu’ils aient assez chauds en attendant.

Pour ça, une lampe chauffante ou une plaque chauffante (panneau chauffant, chauffe poussin) fera l’affaire.

Pendant la première semaine, la température doit être d’environ 35°C. Vous pouvez ensuite réduire de 5°C chaque semaine jusqu’à atteindre la température ambiante.

Pour être sûr que vos poussins ont assez chaud, regardez leur comportement :

  • S’ils sont serrés les uns contre les autres, ils ont froid.
  • S’ils sont éparpillés aux bords du bac, ils ont chaud.
  • Si c’est un peu des deux, c’est parfait.

Évidemment, un thermomètre peut aider, mais rien ne vaut selon moi l’observation.

L’hydratation des poules

Contre toute attente (ou pas), les poules ont, tout comme nous, besoin de se désaltérer.

On dit qu’il faut environ 250 à 300ml d’eau par jour et par poule (et le double en période de canicule)… mais notez bien qu’elles ne feront pas de cul sec et qu’elles préfèrent prendre de petites gorgées fréquentes tout au long de la journée.

Veillez donc toujours à ce qu’elles aient toujours une quantité suffisante d’eau fraîche (et propre) à disposition.

Idéalement, installez plusieurs abreuvoirs, à différents endroits accessibles pour elles.

Côté « matériel », vous pouvez utiliser n’importe quel contenant en plastique pour l’eau, mais pour plus de simplicité, je vous recommande d’opter pour un abreuvoir spécialement conçu à cet effet, dit « siphoïdes » ou « à pipettes ».

Ça vous facilitera grandement la tâche !

Adopter et élever des poules : Le guide (complet) pour débuter

L’alimentation des poules

L’alimentation est un pilier essentiel de l’élevage de poules, à ne SURTOUT PAS négliger.

Assurez-vous de fournir à vos poules une alimentation de qualité, aussi bien pour leur qualité de vie que pour leur productivités, en termes de ponte d’oeufs.

Le choix de la bonne nourriture est vraiment crucial, car une alimentation inadéquate peut entraîner de nombreux problèmes, comme des conflits entre poules, des soucis de santé, des pertes de poids préoccupantes, etc.

Veillez donc à leur offrir une alimentation équilibrée et adaptée à leurs besoins.

Pour le stockage de la nourriture, côté matériel, utilisez un distributeur spécialement conçu pour les poules, type mangeoire automatique.

Comme pour l’abreuvoir, cela vous facilitera la tâche et assurera un accès facile pour les poules.

Enfin, n’oubliez pas de leurs offrir des petites « friandises » de temps en temps pour les récompenser, les rafraîchir, les divertir… mais aussi pour complémenter leurs rations habituelles.

Je pense à des morceaux de légumes frais, des herbes et plantes aromatiques (que vous pouvez faire pousser tout spécialement), ou même des coquilles d’huîtres (je ne vous recommande pas trop les coquilles d’œufs, car ça peut devenir une très mauvaise habitude).

Attention : il existe aussi des aliments interdits pour les poules !

Adopter et élever des poules : Le guide (complet) pour débuter

Parlons routines : ce qu’il faut faire (et ne pas faire) !

Aujourd’hui, rares sont les personnes qui ne courent pas après la montre…

De fait, cela ne nous laisse souvent que peu de temps pour nous occuper de nos poules.

Pourtant, il y a tout de même des routines quotidiennes et hebdomadaires obligatoires !

Le matin, il est important de libérer les poules du poulailler, de vérifier leur nourriture et leur eau, et de jeter un coup d’œil attentif pour vous assurer que tout le monde se porte bien.

Lorsque le soleil se couche, il est temps d’entamer la routine du soir. Cela comprend le fait de rentrer les poules en toute sécurité dans le poulailler et de collecter les œufs, si vous ne l’avez pas déjà fait.

Bien sûr, ces tâches sont le minimum vital pour prendre soin de vos poules.

En plus de cela, il y aura des tâches hebdomadaires à effectuer, telles que le nettoyage du poulailler et l’entretien des pondoirs.

Garder un environnement propre et sain contribue au bien-être de vos poules et donc à la qualité de leurs (vos) œufs.

Planifiez également régulièrement des moments pour observer et interagir avec tes poules.

Non seulement cela vous permettra de mieux connaître leurs comportements et de détecter rapidement tout problème éventuel, mais cela renforcera également le lien entre vous et vos compagnes à plumes.

Le fait qu’elles soient en confiance et habituées à vous est très utile lorsqu’il faut, par exemple, en attraper une pour la soigner.

Comment optimiser la production d’œufs ?

Si votre objectif est de récupérer le maximum d’œufs, et ce que vous ayez ou non choisi une race pondeuse il y a quelques astuces à connaître.

Offrez-leur des friandises riches en protéines, pendant la période de ponte et de mue.

Les poules qui pondent beaucoup d’œufs ont besoin d’un apport supplémentaire en calcium et en protéines pour compenser ce qu’elles perdent lorsqu’elles vous fournissent tous ces précieux oeufs.

Pour cela, vous pouvez leurs offrir des aliments riches en protéines comme des vers de farine ou des insectes déshydratés.

Comme déjà décrit, vous pouvez également leurs donner des coquilles d’huîtres concassées pour renforcer leur apport en calcium.

Adopter et élever des poules : Le guide (complet) pour débuter

Problèmes courants des poules : Comment les résoudre et les prévenir ?

Comme tout être vivant, il arrive parfois que nos chères poules rencontrent quelques problèmes en cours de route.

Il peut s’agir de caprices de couvaison, de maladies, d’infestation de poux rouges, de prédateurs à l’affût ou même de querelles entre elles (#bagarre)…

Voici donc quelques astuces et conseils que je vous partage pour faire face à certaines de ces situations!

La mue : c’est grave docteur ?

Tout d’abord, la mue : c’est le moment où nos poules perdent leurs vieilles plumes fatiguées pour les remplacer par un plumage tout neuf.

En général, cela dure maximum trois mois (souvent entre un à deux mois, généralement en fin d’été/début d’automne).

C’est un processus tout à fait naturel et qui concerne tous les oiseaux !

Autrement dit : pas d’inquiétude.

Par contre, si elles perdent leurs plumes en dehors de la période de mue, alors il faut s’en inquiéter, diagnostiquer et régler la problématique.

Les raisons peuvent être nombreuses : stress, parasites, picage, etc.

L’interruption de ponte

Il y a plusieurs raisons possibles à un potentiel arrêt de la pondaison, et il est important de les connaître.

Tout d’abord, les poules ont une période naturelle de repos de la ponte appelée la mue, dont je viens de parler. Cela peut entraîner une interruption temporaire (et logique) de la ponte.

Néanmoins, des facteurs tels que le stress, les changements dans l’environnement, une alimentation inadéquate ou une maladie peuvent également influencer la production d’œufs.

Il est donc essentiel de fournir à vos poules un environnement sain, une alimentation équilibrée et de surveiller leur bien-être général.

Je me répète ? Pas grave : il faut que ça rentre…

La « couvade » et la « poule couveuse »

Qu’est-ce qu’une poule couveuse ?… Vous le saurez vite dès que vous la verrez !

En général, elle reste constamment dans le nid (ne sort pas), et si quelqu’un s’approche d’elle, elle « grogne », glousse et se gonfle… voire, elle peut même vous donner un bon coup de bec.

On en voit également également qui « se plument les plumes » de leur poitrine pour créer un espace chaud pour les œufs.

Mais encore ?…

La couvade est un comportement instinctif chez les poules qui les pousse à vouloir incuber des œufs et devenir mères.

Et ce, même si il n’y a pas de coq dans les environs et (donc) que les œufs ne sont pas fécondés.

Les causes de la couvaison peuvent varier, mais elles sont souvent liées à des changements hormonaux dans le corps de la poule.

Une exposition prolongée à la lumière artificielle, des facteurs environnementaux tels qu’une température plus élevée ou une diminution du nombre d’œufs pondus peuvent déclencher la couvaison.

Si vous souhaitez empêcher votre poule de couver, il est important de prendre des mesures pour la distraire et la décourager.

Vous pouvez par exemple essayer de retirer régulièrement les œufs du nid pour empêcher l’accumulation, ou encore déplacer votre poule dans un environnement différent pendant quelques jours pour briser son cycle de couvaison.

Harcèlement entre poules… a.k.a. « le picage »

Comme dans tout groupe social, chaque oiseau a sa place attitrée, une hiérarchie.

Ceux qui sont en haut de la hiérarchie mangent en premier, tandis que ceux en bas de l’échelle doivent patienter.

C’est un système simple mais efficace pour que chacun connaisse sa position.

Cependant, un peu d’intimidation peut survenir au quotidien.

Si une poule ne respecte pas les règles, elle recevra un petit coup de bec sur la tête pour lui rappeler son rang.

Mais le harcèlement entre poules peut potentiellement rapidement devenir un vrai problème.

Cela peut se manifester par des comportements tels que le picage excessif, l’agression physique ou l’isolement d’une poule du reste du groupe.

Les poules harcelées peuvent subir des blessures, une perte de poids et une détresse émotionnelle.

Les causes du harcèlement peuvent être multiples, notamment des problèmes de territorialité, de jalousie ou des déséquilibres dans la dynamique du groupe.

Il est important de prendre des mesures pour prévenir et traiter le harcèlement entre les poules.

Assurez-vous dans un premier temps de fournir suffisamment d’espace pour que chaque poule puisse se déplacer librement et se reposer confortablement.

Offrez des distractions dans le poulailler, comme des perchoirs supplémentaires ou des jouets pour les occuper.

Si le harcèlement persiste, il peut être nécessaire d’isoler temporairement les poules agressives ou d’introduire de nouvelles poules pour réorganiser la hiérarchie.

Le harcèlement entre poules est un problème courant, et il est pour moi important d’agir rapidement pour maintenir un environnement sûr et harmonieux pour toutes les poules.

Les prédateurs : ils sont là, dans nos campagnes, dans nos villes…

Même si vous vivez en plein centre ville, il y a forcément des prédateurs de poules dans votre quartier.

Renards, fouine, chiens errants, belettes, putois, martres, rates… tous rêvent de se mettre sous la dent une (ou plus) de vos poules (ou leurs œufs).

Et ceux-ci ne sont que les prédateurs terrestres !

On pourra aussi compter sur les buses, faucons ou encore éperviers pour « réguler » votre harde de petits dinosaures à plumes…

La clé pour les protéger, c’est d’assurer la sécurité de leur enclos : hermétique et inviolable.

C’est à vous et vous seul d’assurer la sécurité de vos poules.

Adopter et élever des poules : Le guide (complet) pour débuter

En conclusion ?

J’aurai pu continuer à écrire (et écrire, et écrire) beaucoup d’autres conseils et astuces pour élever vos poules.

Mais il faut bien s’arrêter à un moment et je pense qu’on est déjà sur un guide de démarrage qu’on pourrait qualifier de « complet ».

Pour conclure, je vous conseillerai de vous documenter un maximum à partir de différentes sources et de ne jamais prendre pour argent comptant ce que vous lisez ou visionnez.

Il n’y a pas de solution universelle qui convient à tout le monde et à toutes les situations.

A vous de faire vos propres expériences et vos propres tests…

En attendant, n’hésitez pas à poser vos questions en commentaires et, si vous avez des poules, à partager vos propres expériences et conseils !

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