Mars, mois de tous les contrastes !…
Un chaud soleil peut succéder à des pluies diluviennes ou à de petites averses qui ont le mérite de remplir les réservoirs d’eau.
Sans oublier les gelées nocturnes qui sévissent encore.
Bref, vous pouvez préparer votre potager, affûter vos outils et sortir vos sachets de graines mais gare à ne pas trop vous précipiter !
- Quoi semer / planter / récolter au potager en Mars ?
- Idées de bricolage pour le potager et le jardin
- Quoi récolter et faire au verger en Mars ?
- Quoi faire pour nos animaux d’élevage en Mars ?
- Cueillette sauvage : quoi récolter en Mars ?
Quels travaux en mars au potager ?
Certes, sur le calendrier, le printemps est là.
Pourtant, les gelées tardives ne sont toujours pas derrière nous, sans parler des giboulées et du vent du nord dont on peut difficilement faire abstraction.
Donc, encore plus qu’en février, la prudence est de rigueur.
Quelles graines semer en mars ?
En mars, on sème à tour de bras, que ce soit à l’intérieur pour les légumes les plus frileux, sous abri non chauffé ou en pleine terre.
Au chaud, dans une pièce lumineuse bénéficiant d’une température entre 15 et 20 °C, on peut encore envisager les semis d’aubergine, de poivron et de piment, mais seulement dans le Sud.
Ailleurs, c’est déjà un peu tard de par la durée de germination de ces plantes potagères (à moins que ça soit des variétés précoces ou que vous pouvez leurs assurer un emplacement de qualité, au chaud sous serre).
En revanche, l’heure du semis de tomates s’annonce comme celle du semis des céleris-raves, un peu plus délicat.
Pensez aussi au basilic ou au romarin.
Sous abri (non chauffé), en mars, vous pouvez semer :
- les choux
- les radis
- les poireaux d’été
- les betteraves
- les artichauts
- quelques salades
- le persil, le cerfeuil et l’oseille
En pleine terre, n’hésitez pas à semer fèves et petits pois.
Et puis tentez, un peu partout, les radis, les laitues, les épinards, les navets, les carottes et panais, la roquette, les betteraves…
Quels légumes planter en mars ?
En matière de plantation, toutes les régions ne sont pas sur le même pied d’égalité.
Surtout en mars !
Dans les zones où les gelées sont encore à craindre, contentez-vous de planter ail, oignon et échalote.
Ailleurs, si le sol est suffisamment réchauffé, vous pouvez mettre en terre les artichauts et les asperges, et les pommes de terre (en réalité, on peut planter celles-ci toutes l’année : elles se débrouillent très bien pour sortir de terre quand elles le souhaitent). Quelques salades, semées sous abri, peuvent être repiquées.
Mais gardez le voile de protection à portée de main. Un coup de froid n’est pas exclu, tout comme des giboulées de neige.
Quels légumes récolter en mars ?
Vite, il est temps de vider votre potager pour faire de la place pour les nouvelles cultures.
Donc, on récolte les derniers poireaux, choux, épinards et les quelques feuilles de mâche qui restent.
Que faire en mars au potager ?
Mars est vraiment le mois des préparatifs du potager.
Il se fait beau, s’enrichit et se réchauffe à l’idée d’accueillir les premiers plants. Les adventices sortent déjà de terre… sauf si vous aviez pris la précaution de couvrir votre sol.
D’ailleurs il est temps d’enlever cette couverture d’hiver constituée de déchets de tontes et de feuilles mortes, qui s’est largement décomposée.
Les rayons du soleil printanier réchaufferont doucement le sol. Ensuite, un petit coup de grelinette ou de croc.
Sinon, vous avez la possibilité de bêcher et d’intégrer le reste de paillage au sol.
Surtout si le sol de votre potager est à tendance argileuse et plutôt lourde. Mais vous bousculerez forcément la vie de la microfaune (je ne conseille pas).
Autre possibilité, si vous êtes un fervent adapte du paillage toute saison, rajoutez une couche avec le BRF que vous aurez fait avec la taille de vos haies et de vos arbres fruitiers.
Si vous ne l’avez pas encore fait en février, pensez aussi à fertiliser le sol avec du compost bien décomposé ou du fumier de cheval bien mûr ou composté.
Si vous avez semé des engrais verts en automne, il est temps de les faucher, de les broyer et de les enfouir.
D’autres, à croissance rapide, se sèment là où les légumes ne viendront que tardivement. La féverole, la vesce, la luzerne, la phacélie appartiennent à cette catégorie d’engrais verts à pousse rapide.
Enfin, prenez votre loupe ou faites un petit tour nocturne dans votre potager pour repérer les éventuels escargots ou limaces : La chasse est ouverte !
Cherchez derrières les tas de bois, dans les regards de gouttière, etc.
Ne les tuez pas… « récoltez-les » et déplacez les plus loin dans la nature environnante.
Et si on bricolait pour le potager ?
Cette année, mon voisin a fait l’acquisition d’une serre maraîchère ou serre tunnel pour anticiper ses semis et protéger ses légumes un peu fragiles des intempéries.
Astucieux mais un peu onéreux… Alors pourquoi ne pas la faire soi-même ?
Comme je veux quelque chose de mobile et de léger, j’opte plutôt pour le tunnel nantais qui est plus bas qu’une serre maraîchère.
Deux solutions :
- soit vous pouvez faire un cadre avec des liteaux de bois recouvert d’une bâche plastique que vous pourrez déplacer dans le potager…
- soit vous vous procurez des tubes en PVC de 2 mètres de long au rayon électricité de votre magasin de bricolage préféré. Dans ce cas, le tunnel ne sera pas mobile mais démontable facilement puisque les tubes en PVC sont plantés dans le sol comme des arceaux et recouverts d’une bâche plastique ou d’un voile de forçage, simplement maintenue au sol par des briques.
Pour la première option, vous pouvez adapter la longueur et la largeur de votre tunnel comme vous le souhaitez et lui donner une apparence de maisonnette.
Que faire au verger en mars ?
C’est la dernière ligne droite pour planter des arbres fruitiers à racines nues mais aussi les framboisiers, cassissiers et compagnie.
C’est aussi la limite temporelle pour tailler les pommiers et les poiriers, les pêchers, les amandiers, les noisetiers, la vigne.
Je vous conseille aussi de surveiller les alertes météo avec attention car un coup de gel est vite arrivé.
Donc, prévoyez les protections pour les arbres fruitiers qui commencent à fleurir, au moins la nuit.
Enlevez-les la journée pour laisser travailler les insectes butineurs et pollinisateurs.
Comment s’occuper de nos animaux en mars ?
Au poulailler…
Le début du printemps est en général une bonne période pour adopter de nouvelles poules qui viendront compléter votre cheptel (si vous avez suffisamment de place évidemment).
Pour autant, entre bonne intention et réalité, il y a un fossé : Il est impossible de faire entrer de nouvelles poules dans un poulailler sans qu’elle n’ait fait (longtemps) connaissance avec ses futures copines.
Mais comme hiérarchie et risque de transmission de maladie il y a, la quarantaine est obligatoire avant qu’elles ne partagent la même litière.
Deux semaines suffisent pendant lesquelles les nouvelles venues seront nourries, logées au chaud et vermifugées.
Ensuite, introduisez-les dans l’enclos, séparées des autres poules par un grillage qui leur permettra de se voir.
Enfin, au bout de 3 à 4 jours, mélangez les poules, surveillez-les et accompagnez-les pour se coucher.
Il est important de rester vigilant pour éviter les piquages, mais cette période ne dure que quelques jours.
A la ruche…
Le mois de mars est un moment crucial pour l’apiculture car il marque la fin de l’hiver et le début du printemps.
Voici quelques tâches importantes à effectuer à la ruche au mois de mars :
- Vérifier les réserves de nourriture : À ce stade, les abeilles peuvent avoir utilisé la plupart de leurs réserves de miel d’hiver. Il faut donc vérifier si la ruche a encore suffisamment de nourriture et sinon mettre du sirop de sucre.
- Vérifier l’état de la ruche : Il est important de vérifier l’état de la ruche pour s’assurer que tout est en bon état et qu’il n’y a pas de dommages causés par l’hiver. Il est également important de nettoyer la ruche de tout débris et de la désinfecter si nécessaire (et particulièrement le fond de la ruche, qu’il faut changer).
- Surveiller l’essaimage : Le mois de mars marque le début de la saison de reproduction des abeilles et il faut donc surveiller la ruche pour détecter tout signe d’essaimage. Si les abeilles semblent surpeuplées, il sera nécessaire de prévoir une division de la ruche en deux pour éviter l’essaimage.
- Installer des abreuvoirs : A l’abri des ventes, dans un endroit ensoleillé et pas trop loin de la ruche (pour économiser leur effort). Si l’eau est profonde, mettez des balles de tennis ou des bouchons de lièges, afin d’éviter que vos abeilles se noient.
- Planter des fleurs mellifères : Le mois de mars est un bon moment pour planter des fleurs mellifères pour fournir une source de nourriture aux abeilles lorsqu’elles commencent à sortir de la ruche. Plantez différentes variétés qui fleurissent à différents moments de l’année, afin d’assurer une source de nourriture continue pour les abeilles.
Côté cueillette sauvage, que nous offre le mois de mars ?
L’ail des ours, l’ail des vignes et l’ail triquètre sont là, tout comme les violettes.
Vous pouvez aussi récolter l’ortie pour faire votre premier purin, le plantain qui se cuisine en pesto, le pissenlit pour une salade, des feuilles de petite pimprenelle au goût de concombre, ou encore des pâquerettes pour décorer les salades.
Partez aussi à la recherche de la mâche sauvage ou de la cardamine hérissée qui rappelle la saveur de la roquette.
Allez également vous promener en forêt où les premières morilles font leur apparition dès le mois de mars, suivant l’altitude de votre région.
Tout près des morilles poussent normalement les mousserons de la Saint-Georges.