26 compétences obligatoires pour affronter les crises (personnelles ou globales)

de Sven

On a souvent l’image de la « grande crise » comme d’un blackout total intercontinental, façon série américaine (« America Yeahhh ! »)…

Mais dans la vraie vie, une crise est souvent bien plus proche et concrète : une perte d’emploi, un accident, une maladie, ou tout simplement une coupure d’électricité qui s’éternise.

Dans ces moments-là, ce qui fait la différence, ce ne sont pas les gadgets high-tech (ou Schwarzy qui vient à notre rescousse), mais les compétences que l’on possède déjà. Celles qui permettent de continuer à avancer, à s’organiser et à protéger ses proches, même quand le confort moderne vacille.

Voici une sélection de compétences de base, à la portée de tous, pour affronter sereinement les petits et grands imprévus de la vie.

Et si, au pire du pire, la crise à affronter ressemblait vraiment à un scénario façon Mad Max… eh bien toutes ces compétences prendront encore plus de valeur.

Les bases du quotidien : autonomie domestique

La résilience, ça commence souvent à la maison.

Pas besoin d’aller creuser un trou dans le jardin pour le bunker… ici, je m’en vais parler de compétences du quotidien : celles qui permettent de tenir quand tout vacille, mais aussi d’économiser de l’argent au lieu de le jeter par les fenêtres.

Parce que chaque euro non dépensé en dépannage express peut devenir une épargne pour l’avenir, un outil durable pour l’atelier, ou tout simplement un filet de sécurité pour vos proches.

Bref, un pas de plus vers une certaine forme d’autonomie financière.

1 – Cuisiner sans électricité

Imaginez : panne de courant un soir d’hiver. Plus de plaques, plus de micro-ondes, le frigo qui se réchauffe doucement… et tout le monde a faim.

Savoir préparer un repas chaud sans électricité, c’est transformer une galère en simple contretemps (et histoire qu’on racontera aux copains).

Réchaud de camping, barbecue, petit poêle à bois, ou même recettes froides (wraps, salades complètes) : vous avez des options.

Commencez par tester un week-end « sans élec » chez vous. Vous verrez vite quelles recettes passent et quels ustensiles vous manquent.

Avez-vous la compétence « Mont d’Or au feu de bois » ? Essentiel.

2 – Entretenir et réparer ses vêtements

Un bouton qui saute avant un entretien d’embauche, une couture qui lâche sur le genou du pantalon préféré : c’est souvent le détail qui fait suer.

Savoir recoudre, repriser ou renforcer un tissu, c’est gagner en autonomie face à une mode qui nous pousse à tout jeter (#fastfashion #honteux).

Et c’est aussi des économies concrètes : un pantalon réparé, c’est 50 € de gardés pour mieux investir (dans une perceuse, des semences, ou même… l’école des gamins).

Pour apprendre, il existe des tutos vidéo clairs et du matériel de base à moins de 10 € (aiguilles, fils, ciseaux).

4 – Réparer les petites pannes domestiques

L’eau qui goutte, la prise qui chauffe, le fusible qui lâche… Ce sont des tracas quotidiens qui coûtent une fortune si vous appelez un pro pour chaque détail (même au black).

Apprendre à remplacer un joint, changer un interrupteur ou réarmer un disjoncteur (bref à réparer plutôt que remplacer) c’est moins de dépendance au système, et encore une fois de l’argent économisé… c’est surtout très accessible !

Astuce : il existe des ateliers de réparation collaboratifs (repair cafés) où vous pouvez apprendre en vrai, avec des bénévoles qui vous guident. Mais sinon, Youtube, c’est pas fait que pour les Best-of de Michou.

5 – Gérer l’eau

C’est la ressource vitale par excellence (askip, on meurt si on en boit pas).

Même une coupure d’eau de 24 heures suffit à transformer le quotidien en casse-tête.

Stockez quelques packs d’eau, apprenez à filtrer (filtre portable type Sawyer, charbon actif maison) et à recycler vos eaux grises pour d’autres usages (toilettes, arrosage).

6 – Économiser et réutiliser les ressources

La résilience, ce n’est pas seulement savoir produire, c’est aussi savoir utiliser au mieux ce qu’on a.

L’eau de cuisson des pâtes pour arroser les plantes, les bocaux pour stocker, les restes de légumes pour une soupe. C’est anti-gaspillage, économique, et ça réduit votre dépendance.

Chaque geste d’optimisation, c’est un pas vers plus d’autonomie et moins de stress quand les temps sont durs.

7 – Allumer et entretenir un feu

Le feu, c’est l’ancêtre du confort moderne. Cuisiner, chauffer, sécher, rassurer : tout part de là.

Savoir en allumer un, même sous la pluie, est une compétence clé.

Testez plusieurs méthodes (briquet, firesteel, allume-feu maison).

Un conseil : faites vos essais maintenant, pas un soir glacé où tout le monde vous regarde en attendant que ça prenne. Et rappelez-vous : un feu qui tient, ce n’est pas un brasier de scout maladroit, c’est un feu qui chauffe longtemps, avec peu de bois.

8 – Conserver la nourriture sans frigo

Un frigo (ou le congélo) en rade, et c’est vite la catastrophe : viande qui tourne, restes foutus, argent jeté, drame familial (j’en fais trop ?…)

Pourtant, saler, sécher, fermenter ou mettre en bocaux, ce sont des savoir-faire vieux comme le monde.

Ils permettent de prolonger la durée de vie des aliments et d’éviter le gaspillage.

Commencez simple : une confiture maison, un bocal de pickles, ou du pain rassis transformé en chapelure. Vous gagnerez en autonomie… et en fierté.

Stock, nourriture & ressources : le guide résilience

Disclaimer ! On ne parle pas ici de stocker 200 kg de riz dans le salon en guise de canapé.

L’idée est simple : savoir tenir quelques jours, quelques semaines… sans dépendre totalement des rayons du supermarché. Parce qu’en cas de crise (collective ou perso), courir faire ses courses au dernier moment, c’est rarement la meilleure option.

Et là encore, autonomie rime avec économie. Un stock bien pensé, c’est moins de gaspillage, plus de sérénité et parfois même des factures réduites.

Bref : on reste ici dans du concret, pas du fantasme hollywoodien.

Pour aller plus loin sur cette partie, on a déjà sorti trois articles :

9 – Constituer un stock alimentaire intelligent

Le classique : pâtes, riz, conserves. Oui, mais pas seulement. Si vous stockez uniquement des sardines en boîte alors que vous détestez ça… vous allez vite regretter.

L’astuce : partez de vos repas habituels et imaginez leur version longue conservation.

Exemple : pâtes + sauce tomate en bocal, lentilles sèches + épices, conserves de légumes que vous aimez vraiment.

Faites tourner le stock en le consommant au fil du temps (principe du FIFO : First In, First Out). Résultat : rien ne se perd, tout s’utilise.

10 – Produire une partie de sa nourriture

Pas besoin d’un hectare pour ça (même si ça aide).

Quelques pots sur un balcon suffisent à lancer vos premières salades, tomates cerises ou herbes aromatiques.

Si vous avez un jardin, tentez les légumes faciles : courgettes, pommes de terre, haricots. Et si vous êtes motivé, ajoutez une serre ou un carré de permaculture.

Commencez petit, apprenez de vos ratés (et il y en aura), mais chaque récolte sera un pas de plus vers l’autonomie alimentaire.

11 – Identifier et utiliser les plantes comestibles

Ça peut paraître folklorique, mais en cas de galère, savoir reconnaître deux ou trois plantes sauvages locales, c’est déjà un bonus.

Exemple : pissenlit (salade, infusion), ortie (soupe, pesto), plantain (pansement naturel + comestible).

Il existe des guides photos et applis fiables, mais la meilleure école reste les sorties nature avec une asso ou un passionné.

Apprenez une plante par mois, et vous serez surpris du potentiel de ce qui pousse à deux pas de chez vous.

12 – Élever quelques animaux de base

Poules = œufs. Lapins = viande. Abeilles = miel (et pollinisation).

Évidemment, ça demande de l’espace et un peu de savoir-faire, mais l’autonomie alimentaire peut passer aussi par là.

Commencez simple : deux ou trois poules dans un jardin, c’est une autonomie en œufs quasi immédiate… et des restes de cuisine valorisés en nourriture. Sans parler du compost qui suit derrière.

Pour ma part, j’ai choisi les abeilles et les moutons, pour leur autonomie (et donc moins de temps de travail).

13 – Apprendre à chasser ou pêcher

On ne parle pas de se transformer en chasseur-cueilleur à plein temps, mais de savoir, au minimum, lancer une ligne et ramener un poisson.

Ou comprendre comment fonctionne un permis de chasse, un collet, un arc. Dans certains contextes, ça peut être une ressource précieuse.

Commencez par la pêche : simple, peu chère, accessible. Et bonus : même sans crise, ça nourrit et ça détend (y’a plein de matos à pas cher sur Le Bon Coin au besoin)

14 – Préparer et stocker du bois / combustible

Un chauffage d’appoint, une cuisson alternative : le bois garde toute son utilité.

Apprendre à couper, fendre et stocker correctement, c’est s’assurer une réserve qui dure.

Si vous êtes en ville, optez pour du gaz (bouteilles, cartouches) ou du charbon de bois (si vous avez une terrasse et un bbq, hein…). La règle : ne pas découvrir que votre bouteille est vide… le jour où vous en avez vraiment besoin.

Winter is coming…

Mobilité, mécanique & techniques de débrouille

Quand ça coince, ce n’est pas toujours à la maison : ça peut être sur la route, en rando, ou juste un lundi matin quand la voiture décide de ne pas démarrer (ou que la courroie d’accessoire décide de se faire la malle… et je ne dis pas ça parce que ça m’est arrivé la semaine dernière).

Savoir se débrouiller en mobilité, c’est éviter d’être coincé, dépendant ou en panique au premier imprévu.

15 – Réparer les pannes mécaniques courantes

Un pneu crevé, une batterie à plat, une chaîne de vélo qui saute : c’est le genre de galères qui arrivent toujours au pire moment.

Attendre l’assistance, c’est possible… mais souvent long (et cher).

Apprendre à changer une roue, redémarrer une batterie avec des câbles, ou retendre une chaîne de vélo, c’est trois compétences de base qui sauvent la mise. Vous aurez compris que ce sont juste des exemples… y’en a d’autres, hein !

Conseil : entraînez-vous avant le jour où vous en avez besoin, parce qu’essayer de lire un tuto YouTube avec 2 % de batterie et la pluie, c’est sport.

Un secret que je vous lâche ici : C’est probablement, de la liste, mon plus gros point faible personnellement : la mécanique. Mais je bosse dessus !

16 – Lire une carte et s’orienter sans GPS

On s’est tellement habitué au smartphone qu’on a oublié comment s’orienter.

Mais un GPS, ça tombe en rade (batterie HS, réseau inexistant).

Savoir lire une carte routière, utiliser une boussole, ou même repérer les points cardinaux avec le soleil, c’est une compétence low-tech toujours utile.

Exercice simple : partez en rando avec une carte papier et laissez le téléphone au fond du sac.
Spoiler : au début, vous allez chercher longtemps le Nord… puis ça revient vite.

17 – Construire ou réparer un abri simple

Pas besoin de faire Koh-Lanta.

Mais savoir tendre une bâche pour se protéger de la pluie, bricoler un abri de fortune avec trois palettes, ou renforcer un cabanon abîmé, ça change la donne.

Ça peut être pour camper, stocker du matériel, ou juste pour protéger vos affaires en cas de fuite d’eau.

Astuce : entraînez-vous avec une simple bâche / un tarp et deux piquets dans le jardin. Si vous galérez déjà là, imaginez en pleine tempête…

18 – Transporter et porter efficacement

On y pense peu, mais mal porter un truc, c’est l’assurance de se flinguer le dos pour rien.

Savoir organiser un sac à dos, répartir le poids, ne pas arrondir le dos, bricoler une sangle pour tirer une charge, c’est de l’énergie économisée.

Et en cas de déménagement express, de rénovation de maison (vous connaissez le mot « gravats » ?) ou de ravitaillement à pied, ça fait toute la différence.

19 – Négocier et troquer

En situation tendue, l’argent peut perdre de sa valeur… mais pas l’échange.

Savoir proposer un service, échanger un bien contre un autre, ou simplement marchander, c’est une compétence sociale et économique clé.

Exemple concret : votre voisin a du bois, vous avez des conserves en rab → tout le monde peut bénéficier de cette sombre histoire.

Réfléchissez aux compétences que vous pouvez fournir et aux compétences dont vous avez besoin. Y’a forcément quelque chose à jouer !

20 – Autodéfense et sécurité personnelle

On ne parle pas ici de jouer les ninjas, mais de savoir se protéger un minimum.

Développer la vigilance (repérer une situation louche), savoir désamorcer un conflit verbal, et, si besoin, appliquer quelques gestes simples d’autodéfense.. ou avoir un minimum de cardio pour la course.

Les arts martiaux, le krav maga ou même quelques cours de boxe donnent des bases solides… et une bonne confiance en soi. Bonus : ça fait du sport, ça défoule, et ça peut servir en vrai.

Résilience mentale, entraide & organisation

Une crise, ce n’est pas seulement matériel : c’est aussi mental.

Et parfois, ce qui fait la vraie différence, ce n’est pas la taille de votre stock ou le nombre de compétences techniques, mais votre capacité à garder la tête froide, à vous entourer et à rester organisé.

21 – Donner les premiers secours

Une coupure profonde, une brûlure, un malaise cardiaque… Dans ces moments-là, chaque seconde compte.

Savoir panser une plaie, mettre quelqu’un en position latérale de sécurité ou pratiquer un massage cardiaque, c’est sauver une vie.

Et pas besoin d’être médecin : une formation PSC1 (Protection Civile, Croix-Rouge) d’une journée suffit pour acquérir les bases.

Petit rappel : connaître les numéros d’urgence (15, 18, 112) fait aussi partie du package.

22 – Gérer le stress et la fatigue

Panique, décisions à chaud, erreurs bêtes : le stress est l’ennemi n°1.

Savoir respirer (vraiment), faire des pauses, relativiser… ça s’apprend.

Les techniques de cohérence cardiaque, la méditation, ou tout simplement un peu de sport régulier renforcent la résistance mentale.

L’objectif ? Rester celui ou celle qui garde son calme quand tout le monde s’affole. Spoiler : ça inspire confiance (et ça évite bien des erreurs).

23 – Communiquer et coopérer

On survit rarement seul.

La résilience, c’est aussi savoir créer du lien, échanger, coopérer. Connaître ses voisins, pouvoir compter sur un réseau d’amis, partager ses compétences (ou troquer !).

En crise, c’est souvent la solidarité qui fait la différence entre galérer et s’en sortir correctement.

Conseil pratique : commencez maintenant. Un coup de main rendu aujourd’hui est souvent un coup de main reçu demain.

24 – Enseigner et transmettre

Apprendre une compétence, c’est bien. La transmettre, c’est encore mieux.

Enseigner à vos enfants comment recoudre, cuisiner, jardiner, c’est les armer pour la vie.

Et transmettre vos connaissances à des amis ou voisins, c’est renforcer la communauté.

Bonus : en expliquant aux autres, vous consolidez vos propres compétences (déjà parce qu’on retient mieux lorsqu’on enseigne et parce que vous allez vérifier tout deux fois avant, histoire de pas passer pour un con).

25 – Organiser son quotidien

Quand le confort moderne s’effondre un peu, c’est l’organisation qui évite le chaos.

Checklists, routines, priorisation : ça paraît scolaire, mais ça change tout.

Exemple concret : la lampe torche toujours au même endroit, les clés toujours accrochées, un sac prêt pour 48 h.

Ce sont ces petites habitudes qui transforment une crise en simple imprévu.

Et bonus : ça fait aussi gagner du temps dans la vie de tous les jours. Une forme de minimalisme.

26 – Maintenir une hygiène basique

On y pense rarement… jusqu’au jour où ça devient critique.

Se laver les mains, gérer les déchets, désinfecter une plaie : ça évite les infections et les maladies qui peuvent ruiner toute organisation. Un savon de Marseille, un peu de vinaigre blanc, quelques gants jetables, et déjà vous avez une trousse de base.

Pas glamour, mais vital.

Et tant qu’à parler d’hygiène, parlons de sport (être en juste en « shape », pas besoin d’être Tibo Inshape !), de cardio, et cie.

J’ai fait un article « coup de pied dans la fourmilière » à ce sujet : Peut-on être en surpoids et être survivaliste ?

En conclusion ?

Ces compétences n’ont rien d’extraordinaire.

Elles ne demandent pas de diplôme spécial, pas de matériel hors de prix, pas de vie recluse dans une cabane.

Elles relèvent surtout du bon sens, de la débrouillardise et d’une autonomie que nos grands-parents maîtrisaient bien mieux que nous.

Le plus important n’est pas de tout maîtriser d’un coup, mais de progresser pas à pas. Choisissez une compétence, testez-la, pratiquez-la. Puis passez à la suivante.

Petit à petit, vous aurez bâti votre meilleure assurance anti-crise : vous-même.

Alors… petit quizz, sur les 25, combien estimez-vous maîtriser à 100 ? Réponse en commentaires !

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