Randonner avec des chèvres de bât (également appelé « packgoating ») est une pratique que j’ai découvert récemment, au grès de mes balades sur les Internets…
C’est le genre de concept qui, une fois qu’on le découvre, devient une évidence.
Les chèvres, de par leur agilité et leur capacité de portage, sont de fait des compagnons de randonnée efficaces, particulièrement sur terrains difficiles.
Elles permettent de transporter du matériel sans être aussi encombrantes ou exigeantes que d’autres animaux de bât comme les chevaux ou les ânes.
Enfin, faut-il le préciser : c’est un animal intelligent et fidèle.
- Pourquoi choisir une chèvre de bât ?
- Les races de chèvres adaptées pour le portage.
- Conseils pour entraîner une chèvre à la randonnée.
- Équipement nécessaire : Liste de l’équipement pour les chèvres de bât.
- Conseils pratiques : Transport, alimentation, et santé des chèvres en randonnée.
- Conclusion : Un must !
Pourquoi choisir une chèvre comme animal de bât ?
Les chèvres de bât ont de nombreux atouts qui les rendent idéales pour la randonnée.
Leur agilité leur permet de se déplacer facilement sur des sentiers escarpés et accidentés, là où d’autres animaux de bât seraient en difficulté.
Elles sont aussi incroyablement résistantes et peuvent porter jusqu’à 20 à 30 % de leur poids corporel sans problème (cela représente environ 14 à 30 kilos de charge).
Contrairement aux chevaux, aux mules ou aux ânes, les chèvres demandent moins d’entretien.
Elles se contentent de peu en termes de nourriture et d’eau, et peuvent se nourrir des plantes qu’elles trouvent sur le chemin (d’ailleurs, on se sert souvent des chèvres pour nettoyer les terrains en friches, car elles mangent tout !). Autrement dit, avec elles, pas besoin de transporter de lourds sacs de fourrage ou de planifier des pauses pour les abreuver fréquemment.
Enfin, les chèvres sont des animaux très intelligents et sociaux.
Une fois habituées à vous et à la randonnée, elles deviennent de véritables compagnons.
Quelles sont les races de chèvres adaptées ?
Toutes les chèvres ne sont pas taillées pour devenir des chèvres de bât.
Certaines races se démarquent par leur taille, leur robustesse, et leur tempérament, ce qui les rend particulièrement adaptées à cette activité :
- La chèvre alpine : Connue pour sa grande endurance et sa force, c’est une excellente grimpeuse, parfaite pour les terrains montagneux.
- La chèvre nubienne : Avec son gabarit imposant, elle a une forte capacité de portage.
- La chèvre saanen : Robuste, avec un tempérament calme, elle est idéale pour les débutants.
Ces races sont particulièrement prisées pour leur capacité à supporter de lourdes charges tout en restant dociles et sociables.
A noter qu’on choisit généralement des mâles castrés comme chèvre de bât, autrement dit des boucs, car ils sont plus grands, forts, et robustes.
Cependant, les femelles peuvent également être utilisées, surtout si elles ont une bonne taille et une bonne musculature.
L’important est de choisir des chèvres robustes, équilibrées et adaptées à la randonnée.

Comment entraîner une chèvre pour la randonnée ?
Pour transformer une chèvre en un véritable compagnon de randonnée, il est essentiel de commencer l’entraînement dès son plus jeune âge.
L’objectif est de l’habituer progressivement à porter des charges tout en renforçant le lien entre vous.
- La socialisation : Les chèvres sont des animaux sociaux. Plus elles interagissent avec vous, plus elles seront enclines à vous suivre sur les sentiers.
- La marche en laisse : Apprenez-leur à marcher en laisse et à répondre à quelques commandes.
- L’introduction des charges : Commencez avec des charges légères, puis augmentez le poids progressivement pour développer leur endurance.
La clé est la patience et la régularité dans les exercices.
Quels sont les équipements nécessaires ?
Randonner avec des chèvres de bât nécessite un minimum d’équipement pour assurer leur confort et le transport efficace de votre matériel :
- Selles de bât : Spécialement conçues pour les chèvres, elles répartissent la charge de manière équilibrée et confortable.
- Paniers ou sacoches : Attachés à la selle, ils doivent être assez solides et équilibrés pour ne pas gêner la chèvre.
- Cordes et harnais : Pour guider et sécuriser la chèvre sur les chemins.
Il existe également des accessoires comme des couvertures imperméables ou des bottines pour protéger leurs sabots sur les terrains rocailleux.
Comme pour la randonnée avec un chien, il vous faudra aussi une trousse de secours adaptée.


Quelques conseils pratiques
Pour randonner avec une chèvre, il faut anticiper quelques « détails » :
- Transport : Les chèvres voyagent bien en véhicule…. mais prévoyez un espace suffisant et confortable (si vous avez une chèvre, un coffre de break pourra sans doute faire l’histoire, mais si vous avez une poignée de chèvre, il va falloir vous équiper) et faites des pauses régulières.
- Alimentation : Elles peuvent se nourrir des plantes qu’elles trouvent sur le chemin, mais il est toujours nécessaire d’apporter du foin et de l’eau en cas de besoin.
- Santé et sécurité : Vérifiez leurs sabots avant et après chaque randonnée et (je me répète) emportez une trousse de premiers secours adaptée.
- Investissez dans une bonne selle : Une selle bien ajustée est essentielle pour le confort de votre chèvre sur les sentiers, tout comme une bonne paire de chaussures l’est pour le randonneur.
- Pensez à différents types de sacoches : Avoir plusieurs options de tailles de sacoches permet d’adapter la charge à chaque randonnée (comme pour le volume du sac à dos).
- Soyez attentif aux plantes toxiques : Certains végétaux peuvent être dangereux pour les chèvres. Connaître les plantes à éviter est crucial pour leur sécurité. En général, elles gèrent cela toute seule… mais anticiper reste la règle.


En conclusion ?
Je vais être absolument transparent : je n’ai pas (encore) testé de randonnée avec une chèvre.
Mais je vais également être clair : c’est maintenant un objectif dans ma vie. 😅
Je trouve l’idée géniale, aussi bien pour le plaisir de voyager avec un compagnon à corne, que pour l’intelligence de la réflexion derrière le packgoating.
Et vous, prêt à vous balader avec une chèvre en laisse ?