Vous souhaitez faire de la randonnée longue, sur plusieurs jours voire plusieurs semaines, avec votre chien ?
Ça ne s’improvise pas !
Or, comme sur NoPanic on préfère toujours le vécu et l’expérience au bla-bla théorique, on va donc réaliser cet article sous forme d’interview retex (retour d’expérience).
J’interview ici Jean-Louis.
Randonneur depuis les années 70 quand il a commencé chez les scouts, il prépare aujourd’hui une randonnée toute particulière puisqu’il s’agit du Chemin de Stevenson (GR70).
Il va donc marcher dans les pas de l’écrivrain-voyageur Robert Louis Stevenson, célèbre entre autre pour son roman « L’Île Au Trésor ».
Ce tracé au milieu des Cévennes, il l’avait fait en Automne 1878, en compagnie d’une ânesse.
En ce qui concerne Jean-Louis, ça sera en Octobre 2022… en compagnie de Petra, sa chienne !
Dans ce retex, on va donc parler de tout ça, mais également répondre à toutes ces questions :
- Race de chien et entraînements spécifiques
- Préparation en vue de la randonnée longue
- Alimentation et hydratation pour le chien
- Chaud, froid et terrain difficile pour le chien
- Organisation du bivouac avec un chien
- Gérer les rencontres (sauvages, humaines, etc).
- Équipements pour le chien
- Avis et conseils sur la randonnée avec chien
Maintenant, place à l’interview !…
Jean-Louis, commençons par les bases : avec quel chien randonnes-tu ? Quel est son entraînement ?
Petra est un Beauceron femelle (appelé aussi berger de beauce ou bas rouge) L.O.F. de trois ans avec un poids de 42 kg pour 68 cm au garrot.
Le berger de Beauce appartient au groupe 1 de la FCI : chiens de berger et chiens de bouvier (sauf bouvier suisses).
Le Beauceron est un animal résistant, puissant et qui aime le travail. Ces qualités couplées à son intelligence le rendent très polyvalent.
Loyal et protecteur envers son maître et sa famille, c’est néanmoins un chien qui a du caractère et qui n’hésitera pas à refuser les ordres si la personne qui les donne n’a pas réussi à gagner son respect et sa confiance.
Le Beauceron est un chien qui nécessite donc de s’investir dans l’éducation de manière quotidienne et son « beauceronnier » (comme on appelle leur maître) doit avoir du temps à lui consacrer.
« Je distingue la balade de la rando. »
Habitant en limite de la ville, Petra sort tous les jours en balade d’une durée d’une à deux heures.
En distance cela va donc de quatre à six kilomètres par jour car la balade se fait au rythme du chien.
Par rythme du chien, j’entends par là laisser au chien le temps de faire sa « vie de chien » en particulier lui laisser le temps de sentir les odeurs, jouer avec un morceau de bois trouvé ou un copain rencontré.
La randonnée est notre principale activité et se pratique en dehors de toute structure. Elle est pratiquée de manière plus irrégulière en fonction de mon emploi du temps et de la météo. J’essaye de faire une rando en boucle par semaine dont la durée va varier de deux à quatre ou cinq heures.
De plus, de par mon métier, j’ai des jours repos cumulés et j’essaye alors de partir pour deux ou trois jours.
Outre la rando, je pratique avec elle en club canin l’obédience (ou obéissance) et l’agility (le parcours du combattant canin). Il ne s’agit pas pour moi d’avoir une « bête de concours » mais de travailler et renforcer le lien humain – chien.
Comment te prépares-tu et comment entraînes-tu Petra ? Quels sont les points importants à penser ?
L’entrainement de Petra s’est fait de manière progressive depuis son arrivée dans la famille à l’âge de dix semaines.
Le Beauceron, de par sa taille, est un chien qui arrive à maturité physique vers deux ans.
Il est donc impératif de faire un entrainement progressif afin de ne pas trop solliciter les tendons et les articulations tant que sa croissance n’est pas terminée.
Jusqu’à l’âge de deux ans, les randos étaient surtout des balades longues de une à deux heures sur des terrains faciles sans trop de dénivelé, en particulier comme le bord de mer ou les vignes en plaine.
Petra ayant aussi été initiée dès l’élevage à l’agility afin de l’habituer à passer partout, j’ai continué de le travailler sous forme de « street-agility » pour la rendre à l’aise sur tous les terrains, franchir seule les passages difficiles et les divers obstacles type passages à bestiaux canadiens tubulaires que l’on peut rencontrer en rando.
A partir de un an et demi, on a commencé à randonner en augmentant progressivement distance, durée et dénivelé.
Habitant près des contreforts du Larzac, j’ai un terrain de jeux idéal pour cela en particulier dans le massif du Caroux ou il n’est pas rare de faire 400 à 500 m de dénivelé en positif puis en négatif sur un seul parcours d’une douzaine de kilomètres.
Parcours qui sont aussi généralement assez techniques sur le plan de la praticabilité aussi bien pour le chien que pour son maître.
Et parfois plus pour le maître surtout si celui-ci porte un sac à dos !
Comment gères-tu l’alimentation et l’hydratation de Petra ?
Petra mange son repas le soir à l’étape.
Comme c’est un grand chien, manger après l’effort est le meilleur moyen d’éviter le « retournement d’estomac » qui peut être fatal pour les chiens si celui-ci fournit un effort physique après le repas.
Sinon, lors de mes pauses, elle sait que je partagerais avec elle un morceau de saucisson.
En rando et en bivouac, la ration de croquettes est améliorée pour compenser la dépense physique.
Boîte de thon, pâtée pour chien à forte teneur en protéines sont un bon complément, en particulier en hiver lorsque les températures moyennes ne dépassent pas les 5 / 10° et peuvent descendre en dessous de zéro la nuit.
J’embarque aussi deux gamelles souples pour l’eau et la nourriture.
Il faut donc que je prenne en compte un poids de 500g par jour à transporter car malgré plusieurs tentatives, Petra ne supporte pas la présence d’un sac de bât sur son dos.
Et comme elle adore se rouler sur le dos, autant éviter de faire de la purée de croquettes…
Pour l’eau, Petra boit de l’eau là où elle en trouve en faisant néanmoins attention aux risques possibles comme les cyanobactéries en été.
Toute randonnée est étudiée en fonction des points d’eau disponibles. Points d’eau qui varient selon le terrain et la saison.
Dans le Caroux et l’arrière-pays Héraultais, il y a peu de points d’eau et les ruisseaux sont facilement à sec en été.
Il faut donc calculer la quantité à emporter. Quantité qui augmente largement dès qu’il fait chaud : 2, 3 voire 4 litres pour nous deux pour une demi-journée de rando en fonction de la chaleur n’a rien d’anormal.
J’emporte aussi en plus pour moi une gourde GRAYL Géopress avec filtre incorporé qui me permet de faire un complément quelle que soit la qualité de l’eau.
Comment gères-tu le froid, la chaleur ou les terrains difficiles pour ton chien ?
Le Beauceron, n’ayant pas été un « chien à la mode » avec une forte reproduction a conservé toutes les caractéristiques de rusticité de sa race.
Il possède un poil court, gros et dur de 3, 4 centimètres complété d’un sous poil court, fin, dense et duveteux, serré lui permet de se protéger efficacement contre la pluie et le froid et de ne pas s’accrocher dans les ronciers.
C’est un chien plus à l’aise en zone tempérée ou par temps froid qu’en été par forte chaleur même si son museau allongé lui permet un rafraichissement efficace de l’air inhalé.
Les chiens en général ne sont pas à l’aise avec la chaleur.
Même si c’est un mammifère, comme l’être humain, le chien ayant très peu de glandes sudoripares (uniquement entre les coussinets et autour de la truffe), il transpire donc des pattes mais la surface est tellement petite que ça ne permet pas de refroidir le corps.
Leur seul moyen de régulation thermique est la ventilation par la gueule.
Lorsque les températures sont élevées, il faut faire attention au « coup de chaleur » éventuel, même si Petra cherche d’elle-même les zones d’ombres et adopte un rythme de marche à « l’économie ».
Les randonnées sont donc adaptées selon la saison.
En particulier le tracé pour avoir le maximum de zones d’ombres en été.
Le Beauceron est un chien de berger de taille moyenne au garrot (45-55 cm) et d’un poids (30 – 45 / 50 kg) permettant une bonne endurance et une bonne capacité de franchissement en milieu montagneux par rapport aux chiens de petite taille qui ont souvent des difficultés à cheminer en terrain escarpé tandis que les chiens de grande taille sont souvent sujets à des problèmes articulaires et à un manque d’endurance sur de longues sorties.
Comme les autres chiens de berger, il est donc particulièrement bien adapté pour la randonnée.
Comment fais-tu pour les bivouacs ?
Devant porter l’eau et la nourriture de Petra, le bivouac se fait la plupart du temps en mode tarp (DD Hammocks 4×4) qui permet de loger homme, chien et sac à l’abri de la pluie tout en ayant moins de poids à porter qu’avec une tente complète.
Petra est laissée libre durant la nuit mais ne s’éloigne jamais de plus de quelques mètres.
J’ai confectionné pour elle une bâche (1×1 m) avec une vieille toile tissu de poncho militaire doublée d’une épaisseur de bâche plastique pour éviter que l’humidité ne remonte.
En hiver, je passe en tente et j’ai pour isoler Petra du sol une autre bâche sur le même principe qui est renforcée en plus d’un morceau des anciennes couvertures militaires grises en laine.
Je prends aussi un autre mètre carré de la couverture et Petra l’apprécie quand les températures sont voisines ou en dessous de zéro.
Comme pour nous, il faut surveiller la régulation thermique de nos chiens en sachant que ceux-ci ne peuvent pas s’exprimer mais vont présenter des signes cliniques qu’il est facile de connaitre.
Tout cela fait du poids, surtout en saison froide.
J’utilise depuis trois ans le sac à dos des troupes de montagne fabriqué par Tecpack (65+5 L). Orienté « montagne » par son organisation et ses points d’attache extérieur, c’est au final un sac très poly-saisons et poly-terrains dont le système de bretelles de portage et les sangles de rappel de charge ne font quasiment pas sentir le poids du sac.
15 kg est le poids minimal de mon sac à dos en version été et en hiver l’on arrive facilement à 25 kg pour trois jours de bivouac.
Le poids va aussi varier en fonction des points d’eau disponibles, ou pas.
N’ayant plus l’âge de porter de lourdes charges, je privilégie alors des randos en boucle à la journée à partir d’un camp de base ou je peux laisser le matos de campement, jerricans d’eau compris si je n’ai pas de points d’eau à proximité.
Pour éviter les « visiteurs indélicats », soit le camp est parfaitement camouflé, soit le matos reste dans mon Duster 4×4 qui a une excellente capacité d’emport et est particulièrement bien adapté aux déplacements en « tous chemins ».
Pour un chien ayant l’instinct de garde, les nuits en bivouac sont fatigantes car il ne dort que d’un œil.
En journée, quand je suis réveillé et si nous ne marchons pas, elle se permet alors de faire la sieste mais garde ses sens en éveil.
Quand nous rentrons à la maison, Petra a besoin d’une à deux journées de repos. La maison étant un endroit sécure pour elle, elle peut alors se permettre de se détendre complétement.
Comment gères-tu les rencontres (animaux sauvages, domestiques, humains) avec ton chien ?
Chaque rencontre est un cas particulier.
Concernant les animaux sauvages, Petra n’a pas d’instinct de chasse.
Nous avons croisé à plusieurs reprises des chevreuils à très courte distance et Petra, même si elle est « intéressée » reste près ou revient vers moi dès que je l’appelle car j’ai travaillé énormément son « rappel » depuis toute petite.
Concernant les animaux domestiques autre que les chiens, je la garde généralement en longe pour éviter un accident.
Petra se méfie des chevaux après avoir reçu un coup de sabot quand elle était petite. Elle reste de même à distance des ânes même si initialement elle souhaite aller les voir. Il faudra donc faire des essais de cohabitation si nous partons un jour faire une rando avec un âne.
Concernant les chiens, chaque rencontre est particulière et dépend de la maitrise des « codes canins » par le chien d’en face.
Petra les maitrise mais s’étant fait mordre une fois par une chienne adulte, elle reste très tolérante avec les chiots exubérants qui lui foncent dessus mais remet à leur place les chiens adultes qui foncent sans prendre le temps de dire bonjour.
A propos des Patous qui vivent avec les troupeaux, je n’en n’ai encore jamais rencontrés.
Je pars du principe que le jour où j’en rencontrerai, je devrais m’écarter systématiquement voire faire demi-tour car les Patous feront leur travail de protection en venant vers nous ce qui obligera Petra à nous défendre et quand on sait qu’une chienne dans la défense peut être beaucoup plus violente qu’un mâle je ne souhaite pas risquer l’accident.
Concernant les humains, le Beauceron est un excellent chien de garde qui est protecteurs et très méfiant vis-à-vis des étrangers.
Et Petra est très protectrice.
En particulier quand un cycliste ou un coureur nous déboule dessus à très courte distance et qu’elle est surprise, elle n’hésite pas à s’interposer voir à aller à sa rencontre.
Même si je travaille en club pour « canaliser » cette réactivité, je la lâche uniquement si j’ai de la visibilité à longue distance afin d’éviter un accident et j’ai donc adapté ma façon de la gérer en randonnée.
Quels équipements as-tu pour Petra et toi ? Pourquoi ces choix (ou non-choix) ? (Harnais, sac de bât, balise GPS, bottines, nécessaires de soins…)
Harnais de traction / sac de bât :
Pour pouvoir randonner en ayant les mains libres, j’ai adapté une ceinture rembourrée avec bretelles de suspension équipée de passant Molle et y ai adapté une ceinture Cobra avec anneau D.
La longe est composée d’une laisse de 3 mètres antidérapante plus un amortisseur de 1 mètre de canicross et reliée à la ceinture par un mousqueton d’escalade.
4 à 5 mètres de longe est un bon compromis pour donner de l’espace au chien sans devoir brasser une longe plus longue tout en ayant suffisamment d’allonge pour pouvoir franchir les obstacles.
Sur cette ceinture, j’ai diverses poches Molle :
- une poche médic complétée par un harnais d’évacuation du chien airlift de chez Fidopro (rouge) ;
- une poche gamelle pliante, viande séchée pour le chien et tube de lait Nestlé pour moi ;
une gourde U.S. deux litres ; - une pochette topo avec boussole, carte de la rando, lunettes de soleil et pour écrire, carnet, crayon et mouchoirs en papier.
Si la rando dure plus de trois heures à une journée et/ou en fonction des conditions météo, je prends alors avec moi un sac 25 L avec poncho, de quoi faire du feu, me nourrir, etc.
Bref, un « fond de sac ».
Si je pars sur une rando de plusieurs jours, tout le matériel passe dans le sac à dos et je ne garde que la ceinture Cobra. Je n’utilise pas de sac de bât comme je l’ai expliqué plus haut.
Balise GPS :
Pour Petra, ce n’est pas utile car en bon chien de berger, elle ne s’éloigne pas de moi.
En revanche, pour les chiens d’arrêt, de rapport et les chiens primitifs, la balise GPS est une bonne solution si l’on ne veut pas devoir garder son chien en longe en permanence ou passer trois jours à l’attendre sur place.
Bottines :
Si cela se conçoit pour des activités de course soutenue (attelage, canicross, cani-vtt, …) sur des terrains difficiles ou sur la glace, utiliser des bottines en balade ou rando ne permet pas de tanner naturellement les coussinets et peut, selon leur rigidité, provoquer une modification des aplombs du chien, provoquant alors des problèmes musculaires et/ou articulaires en cas d’utilisation prolongée.
La rusticité du Beauceron fait qu’il n’a pas besoin naturellement de porter des bottines.
Encore faut-il habituer son chien à marcher régulièrement sur des terrains variés et prendre l’habitude de lui renforcer les coussinets par l’application d’une pommade tannante.
Il en existe plusieurs dans le commerce et il ne faut pas hésiter à demander des conseils à son vétérinaire.
Pommade que je lui mets régulièrement au cours de l’année et quotidiennement avant une rando sur plusieurs jours.
Je n’hésite pas non plus à lui hydrater les coussinets le soir si besoin.
Même si le chien a les pattes tannées, il faut éviter de le faire marcher sur des surfaces brûlantes (sable, route bitumée, etc.) qui sont de véritables plaques de cuisson.
Secourisme :
Je suis qualifié S.S.T. (Sauveteur Secouriste du Travail) et T.E.C.C. (Tactical Emergency Casualty Care).
Ma trousse de secours a donc été constituée en fonction des enseignements de ces formations et adaptée aux caractéristiques morphologiques du chien, à l’isolement géographique éventuel de la rando sans oublier une contrainte forte, le poids !
Je me suis aussi fabriqué un mémento à partir de deux manuels :
- L’excellent et indispensable « guide de terrain pour se secourir en situation dégradée » rédigé par Joël Schuermans.
- Le livre « premiers secours pour mon chien » de chez Icone Graphic.
Trousse de secours :
Chien et humain étant deux mammifères, la trousse de secours est donc commune. J’ai une trousse assez conséquente (1) qui est destinée à de la rando / bivouac en dehors des « sentiers battus » sur plusieurs jours et une trousse plus légère (2) pour de la rando à la journée.
Elles sont composées de deux parties : ITK (Individual Trauma Kit) trauma/blessures grave et IFAK (Individual First Aide Kit) orienté « bobologie ».
La trousse (1) est en deux modules séparés : ITK sur la ceinture, IFAK et un complément ITK dans le sac.
La trousse (2) est en un seul module sur la ceinture.
Les éléments en plus dans la trousse (1) apparaissent ci-dessous avec la mention « *« .
ITK sur l’homme :
- un garrot SWAT-T (permet aussi de faire tenir une attelle),
- un pansement compressif individuel israélien T3,
- une bande de duct-tap adhésif (2,5 mt),
- un M.U.G (Médicament d’UrGence : antalgique / Antibiotique / Anti-inflammatoire)*,
- une paire de gants nitrile en sachet zip,
- un ciseau découpe vêtements,
- un marqueur indélébile,
ITK complément dans le sac :
- un paquet de gaze agglomérante compressée HandH,
- un pansement hémostatique individuel israélien *,
- un pansement double occlusif thoracique sans valve FoxSeal *,
- une muselière (pour éviter toute réaction instinctive du chien en cas de soins ou manipulations douloureuses),
- deux paires de gants nitrile en sachet zip,
- un harnais d’évacuation du chien,
- une bottine de protection pour les pattes,
- une couverture isotherme.
(* la médicamentation est en France un acte médical qui relève de sa propre responsabilité si on la pratique sans avis médical.)
IFAK :
- une pince à tiques (deux tailles),
- une pince à échardes,
- spray biseptine,
- dosette sérum physiologique *,
- dosette désinfectant oculaire *,
- compresses stériles,
- pansements divers,
- deux bandes de gaz hydrophile *,
- un pansement pour brûlures Burnshield *,
- deux paires de gants nitrile en sachet zip *,
- un tube étanche d’anti-inflammatoires,
- un tube étanche d’antalgiques,
- un tube étanche d’argile verte (anti-diarrhée),
- un spray anti-moustiques *,
- une plaquette pastille purification eau *.
- Spécial chien *:
o baume pattes chien *,
o un tube étanche de Melloxicam 7.5 (anti-inflammatoire, douleurs musculaires, osseuse) *,
o un tube étanche de Prednisone 20 (œdème suite piqûre, etc.) *,
o un tube étanche d’Augmentin (antibiotique) *.
Divers :
J’ai ajouté au verso de ma carte vitale les éléments nécessaires pour pouvoir faire récupérer le chien par mon épouse si j’ai un accident et/ou suis hospitalisé.
En effet, les pompiers ne sont pas obligés de prendre le chien avec eux.
Il y a aussi le numéro de la puce I-CAD (Identification des CArnivores Domestiques) de Petra.
Si tu devais donner quelques conseils pour quelqu’un qui souhaite faire des randonnées longues avec son chien, quels seraient-ils ?
Choix du chien :
Il convient d’évaluer ses priorités.
Si l’on est un randonneur occasionnel à la journée, peut-être n’est-il pas opportun de choisir son chien par rapport à cette seule activité.
Par contre, si la rando est une de nos activités principales et que nous partons régulièrement pour plusieurs jours, là il vaut mieux choisir une race adaptée.
Même si le credo de notre monde « non discriminant » est de dire que tous les chiens peuvent randonner, les « chiens de berger » sont néanmoins les plus adaptés à cette activité de par leur morphologie et les comportements (obéissance, proche du maître, excellent « rappel ») développés depuis des siècles par la sélection.
Bien entendu, des chiens d’une même race présentent parfois des caractères assez différents.
De même ces traits peuvent tout à fait se retrouver chez un brave « bâtard » récupéré dans un refuge.
L’on adaptera donc ses randonnées aux caractéristiques morphologiques de son chien et comme le « chien parfait » n’existe pas, il faut savoir aussi s’adapter à son caractère.
S’entrainer :
Ne pas rechercher d’emblée à faire de grandes distance pour le chien surtout si l’humain est un randonneur confirmé.
Être progressif et ménager des temps de repos pour le chien.
Santé :
Outre le fait de se former en secourisme, toujours penser que notre chien ne peut pas exprimer son début de malaise comme un coup de chaleur ou une blessure.
Il est donc important de bien préparer ses randonnées en fonction de la météo et des capacités de son chien.
Y-a-t-il autre chose que tu souhaiterais partager ?
Comme disent les personnes ayant un Beauceron : « Beauceron un jour, Beauceron toujours ! ».
« Tout le confort dans la cabane : un poêle, des livres, un Remington 700, de quoi préparer le café et un auvent pour le boire. Un beauceron gardait ce royaume, affûté, tendu comme un chien de Beretta 92 et bien disposé à l’égard de qui se montrerait poli. Il aurait égorgé le premier importun. »
(S Tesson / La panthère des neiges).