Tente ou Hamac ? Quoi choisir pour une rando-bivouac en nature

de Sven
Publié le : Dernière mise à jour le

Pour bivouaquer et passer une ou plusieurs nuits dans la nature, il existe plusieurs solutions.

La plus simple, celle qui à la limite, ne demande absolument aucun équipement, c’est de dormir à la belle étoile.

Vous trouvez un endroit qui vous paraît douillet, et hop, vous vous y allongez pour dormir…

Bien entendu cette solution exige des conditions favorables : température agréable, pas de précipitations, lieu propice, vêtements portés appropriés, etc …

En dehors de cette solution simplissime, le randonneur et bivouaqueur que vous êtes peut opter pour deux autres possibilités :

  1. le bivouac en hamac
  2. le bivouac en tente

Quels sont les avantages et inconvénients à chacune de ces solutions ? Quels matériels faut-il dans l’un ou l’autre des cas ? A quoi faut-il faire attention ?…

C’est de tout cela (et plus), dont nous allons vous parler dans cet article.

« Nous » ?

Oui !…

En ce qui ME concerne (Steven), je suis un adepte du hamac… et il est évident que je vais avoir un léger biais (pour ne pas parler de totale mauvaise foi) quand je vais vous parler de tentes.

Du coup, cet article a été écrit à quatre mains : les deux miennes, pro-hamac, et celles de Rémy, pro-tente.

Comme ça, vous aurez deux opinions éclairées et argumentées, et il ne vous restera plus qu’à choisir.

Que la bataille commence… et évidemment, honneur à ceux qui n’aspirent pas à prendre un peu de hauteur !

En quoi la tente est-elle mieux que le hamac, en bivouac sauvage ?

Cette partie a été écrite avec talent (et un peu de mauvaise foi) par Rémy.

1 – C’est léger, rapide à monter et à démonter

Personnellement, je suis adepte du bivouac en tente.

Attention, pas n’importe quelle tente.

En effet, qui dit bivouac, dit le plus souvent conditions d’espace réduites et distance longue à parcourir. Sinon, cela s’appelle du camping.

Je vais donc vous présenter le matériel dont je me sers depuis plusieurs années, et que j’ai largement éprouvé durant plusieurs randonnées au long-cours.

Parmi elles : 360 kilomètres le long du Canal de Nantes à Brest, et près de 2000 kilomètres d’un tour complet de la Bretagne (Tro Breizh), en passant par la Loire de la source à l’embouchure.

J’ai trouvé mon plus grand bonheur de randonneur et de bivouaqueur avec la tente modèle Lofoten une place de la marque danoise Nordisk.

Il s’agit d’une tente uni-place de type momie, livrée avec son tapis de sol (footprint) et sa trousse de piquets ultra légers.

Le tout pour 872 grammes, sachant que pour les conditions plus difficiles, voire extrêmes, j’ai ajouté quelques piquets supplémentaires dans la trousse. En effet, il est parfois utile de doubler les accroches pour ne pas s’envoler dans la nuit 🙂

Ce matériel est extrêmement simple et rapide à monter, comme à démonter.

Vous pouvez ranger votre toile même mouillée dans son sac, et lors d’une halte sans pluie, la sécher en seulement quelques minutes.

2 – On peut la monter où on le souhaite

Je prétends que la tente (sous-entendu de ce modèle ou d’un modèle équivalent) s’adapte beaucoup plus facilement aux lieux qu’un hamac.

Pour passer une nuit en hamac, il faut déjà une première condition, et elle peut être vite handicapante : deux points d’accroche espacés d’environ deux-trois mètres.

Ces deux points d’accroche peuvent être naturels (arbres, rochers permettant ces accroches… à condition qu’ils ne soient pas trop éloignés l’un de l’autre) ou artificiels (murs par exemple) mais quoi qu’il en soit, il est impossible de bivouaquer en hamac sans ces deux points d’accroche.

La tente, elle, ne demande qu’une petite surface plus ou moins plane au sol. Comme celle qui se trouve… sous le hamac.

J’entends par là, qu’avec ce type de tente, on peut généralement s’installer dans les mêmes endroits qu’en hamac… or, l’inverse est beaucoup moins vrai.

Vous ne pouvez pas bivouaquer en hamac au beau milieu d’un très vaste champ (expérience à tenter absolument en tente pour ceux qui ne l’ont pas encore fait).

Non plus parmi les roseaux d’une grève en bord de Loire.

Encore moins sur l’herbe rase d’un bord de falaise vers la Pointe du Raz en Bretagne.

En tente, vous le pouvez !

3 – On a besoin de moins d’espace pour le bivouac qu’en hamac

Pour monter sa tente Nordisk Lofoten, il faut un espace de deux mètres de long au plus et d’un mètre de large à peine.

J’ai ainsi dormi au bord d’une falaise, dans un champ de foin fraîchement coupé… et en bien d’autres lieux où il serait totalement impossible d’accrocher son hamac, sauf à transporter soi-même deux mâts à planter au sol pour étirer son « filet ».

J’ai dormi en tente dans des endroits les plus improbables, parfois littéralement confiné sur une petite surface plus ou moins plane, où il est impossible d’imaginer l’installation d’un hamac.

Bien sûr, cela serait possible quelques dizaines de mètres plus loin, mais le paysage n’est alors plus aussi magique, les oiseaux de mer plus aussi proches…

4 – Une tente, ça protège des conditions météorologiques

La pluie :

Sous cette tente Nordisk Lofoten, j’ai, à plusieurs reprises, subi des conditions météorologiques désagréables, mêlant pluie et vent, parfois fort, avec grêle et orage.

Dans cette tente, on est évidemment mieux protégé de la pluie que dans un hamac, même si on y ajoute une toile faitière (ce qui ajoute du poids de fait).

Et lorsqu’on se sent mieux protégé durant la nuit, on s’endort plus vite et plus paisiblement. Ainsi la récupération est meilleure.

En randonnée, j’ai toujours en tête une base : toujours rester au chaud et au sec.

Or, que ce soit en journée en marchant ou lors des arrêts, et plus encore durant la nuit, le froid et l’humidité sont vos deux plus grands ennemis : tout doit donc être pensé et réalisé pour rester au chaud et au sec.

Le vent :

j’ai eu l’occasion de partager un bivouac en forêt avec un grand amateur de hamac.

Comme nous étions en forêt, mon collègue n’a évidemment eu aucun problème pour trouver deux arbres auxquels accrocher son hamac. Moi, j’ai installé ma tente sous les frondaisons d’un sapin.

Durant la nuit, le vent s’est levé et à bien soufflé jusqu’au lever du jour.

Durant toutes ces heures, mon collègue « hamaquiste » s’est fait remué entre les deux petits troncs et a dormi très peu.

Moi, mieux isolé dans la tente, je n’ai presque rien entendu du coup de vent.

La récupération nocturne de l’effort des kilomètres marchés en journée est essentielle. 

5 – C’est plus confortable

Lorsque vous marchez entre vingt et trente kilomètres par jour, durant des semaines, avec sur le dos un sac d’une dizaine de kilos, vous avez besoin de repos physique chaque nuit.

Sur de telles randonnées au long-cours, la récupération physique est primordiale, et c’est souvent elle qui permet, ou pas, la réussite de votre projet.

Dans une tente on dort à plat, contrairement au hamac où par nature, votre corps est courbé.

6 – La nuit, votre sac à dos est en sécurité

La protection du sac à dos est également un point important à ne jamais négliger.

Ce sac à dos contient ce que vous avez alors de presque le plus précieux.

Il doit se ranger nuitamment à l’abri du vol mais aussi de la pluie et de l’humidité, voire d’intrusions de rongeurs ou d’insectes.

Quoi qu’il en soit, votre sac à dos sera toujours mieux protégé dans une tente que sous un hamac ou accroché à un arbre.

7 – La tente vous permet plus d’intimité

Que ce soit au long-cours ou pour une nuit, la tente offre évidemment des conditions globales d’intimité meilleures que le hamac.

Aucun besoin d’argumenter sur ce point.

8 – On évite la chute !

Les randonneurs habitués à bivouaquer en hamac ne tombent bien sûr jamais de leur hamac. Ni en y entrant, ni durant la nuit, en encore moins en en sortant le matin, ou la nuit pour aller se soulager.

Cependant, il apparaît clairement que le risque de chute est évidemment moindre, voire nul, quand on bivouaque en tente plutôt qu’en hamac.

Bref, vous l’aurez compris : je préfère le plancher des vaches pour passer une bonne nuit en bivouac que de m’envoyer en l’air dans un filet.

En quoi le hamac est-il mieux que la tente, en bivouac sauvage ?

Cette partie a été écrite avec talent (et un peu de mauvaise foi) par votre serviteur.

1 – C’est léger, rapide à monter et à démonter

Personnellement, je suis adepte du bivouac en hamac.

J’ai découvert les bienfaits de dormir hors sol lors d’un long séjour en Amérique Centrale.

Là bas, le hamac est quasiment une religion et chaque appartement ou maison est équipée de crochets pour les accrocher aux murs intérieures.

J’y ai ainsi passé des nuits excellentes, bien plus au frais que sur un matelas.

Pourtant, ça n’est que bien plus tard que j’ai sauté le pas du hamac en bivouac sauvage, après des années à avoir dormi au sol sous un tarp.

Ce fut pour moi comme une évidence.

Une montée en gamme pour mes nuits et mes journées…

Oui, « mes journées » ! Car qui dit bivouac, dit souvent randonnée.

Or, tout randonneur sait qu’une grande partie du poids du sac à dos est directement lié à l’équipement de nuit : sac de couchage, matelas, sur-sac, sous-sac, tente, piquets, tarp, bonnet de nuit…

Mettre au rebus les toiles de tente, son armature, ses piquets fut donc un soulagement : en volume, bien entendu, mais surtout en poids.

Un tarp, c’est léger.

Très léger.

Le mien est un Travel Hammock Lite Plus, de chez Exped : il fait 281 grammes… et il existe encore plus léger.

Mieux encore, dans ce poids est également compris les sangles et les attaches, un système de suspension en cordon Dyneema qui ne nécessite aucun nœud et qui s’installe (ou se désinstalle) en quelques minutes à peine.

2 – C’est économique

On trouve mon hamac pour un peu plus d’une centaine d’euros, or c’est un modèle relativement « cher » car pensé pour être léger.

Vous pouvez trouver des hamacs de moins de 500 grammes pour une trentaine d’euros, par exemple chez Ticket to the Moon.

Pour avoir une tente qui approcherait (de très loin) ce poids minimal, vous seriez immédiatement obligé de dépenser plus de 500€…

3 – On peut le monter où on souhaite

L’immense intérêt du hamac, c’est la possibilité de le monter où on le souhaite, du moment qu’on a deux points d’accroche.

Je me souviens d’une randonnée où j’ai dû installer mon campement sur un terrain en forte pente, car c’était le seul endroit possible : cela ne m’a causé aucun problème puisque le principe même du hamac est de se détacher du sol.

Quand vous dormez en tente, vous êtes en permanence à la recherche d’un endroit plat, sec, sans bosse, sans cailloux, sans racine, suffisamment grand, avec un sol suffisamment meuble pour y installer les sardines…

A l’inverse, le hamac permet de s’arrêter presque où on veut.

Peu importe que le sol soit humide, qu’il y ait des branches ou racines au sol ou même qu’il y ait un ruisseau : vous pouvez très bien installer votre hamac au dessus !

C’est également valable si vous êtes en ville (entre deux voitures ou sur des murs), dans un jardin, dans un environnement avec des rochers ou des falaises : au besoin grâce à des coinceurs, vous pouvez vous installer par-tout !

Bonus : la rapidité de montage / démontage permet également de l’installer pour la pause du déjeuner et la petite sieste agréable qui s’en suit…

4 – On est en contact avec la nature

Le « tenteux » a cette triste attitude, dès le soir approchant, de s’enfermer sous sa toile et de se couper du monde extérieur ; comme s’il cherchait à fuir absolument la nature.

Arrivé là, pourquoi ne pas rester chez soi ?

Quand on dort en hamac, on a l’immense privilège de s’endormir sous le ciel nocturne, à l’affût des étoiles filantes… en compagnie des chants et cris des oiseaux et mammifères nocturnes.

De la même manière, les réveils sont tout aussi magiques, avec les premières lueurs du soleil naissant. On ouvre les yeux et la nature nous entoure…

Je me souviens également d’avoir partagé un bivouac en forêt avec un grand amateur de tente. Durant la nuit, le vent s’est levé et à bien soufflé jusqu’au lever du jour.

J’ai ainsi eu la chance d’écouter, bien enchâssé dans mon duvet, le son que faisait les rafales de vent dans les arbres et les branches alentours, comme le chant antique d’un dieu païen aujourd’hui oublié.

Au matin, mon collègue « tenteux » n’avait presque rien entendu du coup de vent…

Ah si !…

Je me dois d’être transparent et ainsi concéder un avantage à la tente en ce qui concerne le contact avec la nature lors d’une soudaine et puissante pluie d’orage : le « tenteux » se retrouve immédiatement noyé sous les eaux, sous le regard aérien et paisible d’un dormeur en hamac.

Même histoire en ce qui concerne les araignées, tiques, serpents, rongeurs, sangliers et autres (petites et grosses) bestioles : on les observe de là haut en hamac, ou directement dans son sac de couchage quand on est en tente…

Question de préférences.

5 – C’est beaucoup plus modulable

Vous partez randonner quelques jours à la belle saison et ils ne prévoient que du beau temps ?

Votre seul hamac et un petit duvet (voire un sac à viande en soie ou polaire) suffiront.

Vous craignez qu’il y ait eu peu trop d’insectes ?

A la bonne heure, équipez-vous d’une moustiquaire.

Ils prévoient un peu de pluie, la nuit tombée ?

Vous pouvez moduler votre matériel de bivouac en y ajoutant un tarp (et être toujours plus léger qu’une tente).

Vous partez en hiver, en fin d’automne ou par temps très frais ?

Là encore, vous pouvez vous équiper en conséquence, avec un matelas de sol (qui ne vous sera pas utile sinon) ou, par exemple, un underquilt.

L’immense intérêt du hamac est sa modularité et son adaptabilité aux conditions que vous prévoyez, lors de chacune de vos sorties.

6 – Le hamac est bien plus confortable que la tente

Que celui qui n’a jamais été réveillé par un caillou dans l’échine, lors d’une nuit en tente, me jette la première pierre…

A l’inverse, et contrairement à une idée répandue, dormir en Hamac n’est pas mauvais pour le dos : bien au contraire !

Bien installé dans votre hamac (c’est à dire en diagonale et non en banane), ce dernier épouse la courbe de votre dos (sans aucun point de pression) et vous permet d’attaquer la journée suivante en réelle forme.

Vous n’arrivez pas à vous endormir ? Il vous suffit de donner un peu d’élan à votre hamac et vous laisser bercer…

7 – C’est plus discret !

Si on souhaite se fondre dans la verte, il n’y a pas mieux qu’un hamac.

Qu’il soit seul ou, encore plus, accompagné d’un tarp vert olive…

Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai pu installer mon campement non loin d’un chemin de grande randonnée, et voir défiler au matin des randonneurs qui n’avaient absolument aucune idée que je puisse être là à les observer.

En hamac, on est absolument invisibles et parfaitement camouflés.

8 – C’est plus convivial que la tente

J’ai converti une grande partie de mes amis à la pratique du bivouac en hamac.

Vous allez me dire que c’est simplement du bon sens au vu des arguments en faveur de ce dernier.

Exact.

Toujours est-il que lorsque nous randonnons sur plusieurs jours, au moment d’installer le campement, on apprécie de mettre nos hamacs en triangle et le feu au centre.

On se sert alors de nos hamacs comme de confortables sièges, le temps de manger, boire et refaire le monde à la lueur du feu de camp.

Puis, vient le moment du coucher où chacun a sa couche, mais où la configuration hamac nous permet de prolonger quelques minutes (ou quelques heures) nos échanges, portés par l’observation des constellations.

Avouez que ça a une autre gueule que de se souhaiter la bonne nuit et de rentrer se placer sous des arceaux et une toile épaisse…

La conclusion de ce comparatif ?

Vous l’aurez probablement déjà compris, comme souvent dans la vie : la conclusion, c’est la vôtre.

Chacun de nous/vous sera plus ou moins sensible à tel argument avancé pour la tente, ou tel autre pour le hamac.

Du coup, on est curieux de connaître votre sentiment après la lecture de cette article.

Vous êtes plutôt tente ou vous faites preuve de bon sens, et privilégiez le hamac ?…

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