Le poêle à bois revient à la mode.
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : la hausse du prix des combustibles, les aides aux énergies renouvelables mais aussi l’amélioration des performances du système notamment pour les modèles à bûches.
On va voir tout cela (et bien plus) en détail, dans cet article.
Pourquoi se chauffer au bois ?
Être à la mode n’est pas une raison suffisante…
Heureusement, les bonnes raisons pour se chauffer au bois ne manquent pas :
- Parce que le bois est une source renouvelable dont l’impact carbone (et donc sur l’effet de serre) est quasi neutre. Les arbres grandissent en absorbant le carbone, donc quand on le brûle on ne rajoute pas du carbone, mais on réinjecte seulement ce que l’on prélevé. L’impact des énergies grises (carburant utilisé pour abattre et transporter le bois) est marginale.
- Parce que, à l’exception des poêles à pellet (granulés), on peut se chauffer en cas de panne de courant.
- Parce que le bois est une source énergétique que l’on trouve quasiment partout en France : c’est donc un chauffage autonome et pérenne.
- Parce que, en fonction du poêle, on peut également cuisiner avec… ou chauffer de l’eau (pour les sanitaires ou le chauffage).
- Parce que c’est plus chaleureux qu’un radiateur (je vous l’accorde, c’est un parti pris).
Quel équipement choisir ?
Venons en au cœur du sujet, à savoir le matériel.
Au moment de faire son choix, il y a 4 caractéristiques principales à prendre en compte : le rendement, la puissance, la taille du foyer et les matériaux.
1 – Le rendement
Le rendement d’un poêle ne peut jamais atteindre 100% puisque la combustion n’est jamais complète (même si on s’en rapproche sur les poêles de masse).
Quoi qu’il en soit, gardez en tête qu’il vaut mieux choisir un « petit » poêle que l’on fera tourner à plein régime qu’un grand qui n’utilisera pas toute ses capacités.
En effet, en sous-régime, un poêle perd en qualité de combustion et consomme plus de bois.
Pour vous donner un repère, un rendement de 85% est excellent.
2 – La puissance
Elle est fonction du volume à chauffer, mais également du cloisonnement et de l’isolation de votre domicile.
Il sera plus facile de chauffer une maison moderne constituée d’une grande pièce principale et de chambres périphériques, qu’une maison ancienne, cloisonnée comme dans les années 70.
Pour choisir la puissance, comptez 0.04 kw par mètre cube.
Pour 110 mètres carré avec un plafond à 2,5 m peu cloisonné, un poêle de 11 kw sera suffisant.
Certains modèles permettent de chauffer pendant 8h00 en continu avec une charge de bois, mais en moyenne comptez 3 à 5H00.
3 – La taille du foyer
Elle conditionne la taille des bûches et par voie de conséquence le prix du bois : puisque plus le bois est coupé court, plus il est cher (plus d’infos pour bien choisir son bois de chauffage).
La taille du foyer va aussi déterminer l’autonomie du corps de chauffe.
Il vaut mieux un feu soutenu dans un petit foyer qu’un feu au ralenti dans un grand foyer.
Une bonne combustion améliore la performance et réduit la pollution.
A l’inverse, un grand foyer au ralenti génère des suies, pollue et encrasse les tuyaux.
4 – Les matériaux
Généralement, un poêle est en acier ou en fonte.
Cette dernière restitue plus longtemps la chaleur.
Il existe également des poêles dit à accumulation ou poêle de masse, qui utilisent de la pierre (roches de lave, briques réfractaires, etc) qui mettent du temps à monter en température, mais qui la diffusent sur une plus grande durée.
Ces derniers permettent de chauffer jusqu’à une journée entière avec une flambée mais on pour inconvénients d’être extrêmement lourds (entre 500 kg et 1,5 tonne), ce qui peut poser souci si vous devez l’installer à l’étage.
5 – Les combustibles
Le principal inconvénient de poêles à buches, c’est qu’il faut régulièrement recharger et vider les cendres tous les jours.
Si cela vous rebute et que vous n’avez pas l’âme d’un bucheron qui s’égaye à l’idée de fendre les bûches, les fabricants ont pensé à vous avec le poêle à granules, également appelé à pellets.
Ce sont des poêles d’apparence classique qui consomment des granulés de bois compressés.
Le foyer est alimenté par un système de vis sans fin à moteur électrique.
Ils présentent de nombreux avantages :
- manutention du bois plus aisée (stockage en sac recyclable),
- possibilité de programmer le démarrage et l’extinction à heures choisies comme un chauffage « moderne »,
- l’autonomie ( certains ne nécessite qu’une recharge tous les trois à cinq jours, en fonction de la saison)
- Le cout qui est d’environ 350€ la tonne – une tonne de pellets correspond à environ 500 litres de fioul.
Mais, il a également quelques inconvénients :
- plus de chauffage en cas de coupure de courant,
- le bruit occasionné par le moteur électrique et le mécanisme d’alimentation.
Un autre inconvénient est le coût en énergie grise, c’est-à-dire l’énergie consommée pour les fabriquer. Répartie entre le broyage, le séchage, et le compactage. Il est d’environ 5%.
Un tonne de pellets produit environ 5000 kWh pour 250 kWh d’énergie grise.
Pire certains pellets de provenance des pays de l’est incorporent des colles qui sont loin d’être neutres en terme de rejet de composé chimique : il faut donc être attentif à la certification DinPlus… et pour ma part, j’achète du pellet local, produit grâce à des forêts qui poussent près de chez moi.
A noter enfin qu’il existe des bûches compactées, sorte de gros granules, idéales pour les poêles à bois classiques.
Récapitulatif
Il existe de très nombreuses marques de poêle à bois, pour chaque type potentiel.
Certaines apportent leurs lots d’innovation plus ou moins pertinentes.
Il y en a pour tous les goûts : moderne, rustique… et pour toutes les bourses (un poêle à bois, de qualité avec un rendement de 80% oscille entre 1000 et 6000 € posé).
Il ne vous reste plus qu’à choisir, en fonction de VOTRE situation et de VOS préférences !