Module Eau : Comment gérer l’eau dans un Bug Out Bag (BoB) ?

de Sven
Publié le : Dernière mise à jour le

Lorsqu’on prépare son Bug Out Bag (B.O.B. / sac d’évacuation d’urgence / sac de survie), on pense rapidement au module d’éclairage, au module feu ou encore au module alimentation… et trop souvent, on met de côté ou ne prend pas suffisamment au sérieux le plus important de tous : le module eau !

Car oui, il s’agit très probablement du plus indispensable des modules.

Savoir correctement anticiper les risques, c’est également savoir les prioriser. Or, pour rappel, vous ne tenez pas longtemps sans boire.

La déshydratation peut vite devenir une véritable problématique, surtout en cas de tension, de stress intense ou de panique ; ce qui peut arriver dans le cadre d’une évacuation forcée et urgente de votre lieu de vie.

Dans cet article, nous allons donc, en détail, étudier les besoins autour de l’eau : comment la purifier, la filtrer ou encore la transporter ?

Deux grandes parties :

  1. Comment purifier et filtrer l’eau ?
  2. Comment transporter l’eau dans un BoB ?

1 – Comment purifier et filtrer l’eau ?

La première question pourrait être : pourquoi purifier et filtrer de l’eau, quand on peut très bien intégrer à son sac d’évacuation des bouteilles d’eau ?

Pour un raison toute simple : Quand on prépare un BoB, l’objectif est de pouvoir être autonome durant 48-72h minimum. Or, 1L d’eau = 1 Kilo. Donc, si vous êtes une famille de 4 personnes, à raison d’un minimum de 2 ou 3 litres par personne, cela pourrait rapidement faire 36 litres d’eau, soit 36 kilos.

Vous n’allez pas vous encombrer de cette masse, car de toute façon, vous n’irez pas loin avec 36kg sur le dos.

Donc, il vous faudra disposer d’eau dans votre BoB… mais il vous faudra également un équipement pour vous « recharger » en eau.

La solution : Filtrer et purifier

Avant toutes choses, il est bon de savoir que l’eau que vous souhaitez boire doit être toujours claire et si possible en mouvement.

Mais attention, une eau, même parfaitement claire, peut être contaminée par un ou plusieurs facteurs.

Les risques radiologiques (Fukushima), les risques chimiques (agricoles ou industriels) et les risques microbiologiques (protozoaires, bactéries, cyanobactéries, parasites et virus) sont les principales causes qui rendent l’eau impropre à la consommation.

Il faut donc faire la différence entre la filtration et la purification.

La filtration vous permet d’éliminer les petits débris et dépôts en suspension dans l’eau mais ne garantit pas une eau potable a 100%. La filtration est habituellement faite au début du processus de purification de l’eau. En effet, il se peut que certaines bactéries ne soient pas éliminées par les filtres de 0.2 microns ou plus. Par exemple, la bactérie de la leptospirose a une taille comprise entre 0,1 et 0,2 microns.

La purification permet de rendre l’eau potable sans risque de contagion.

Il existe donc 2 sortes d’équipements : les filtres et les purificateurs.

Les filtres

Le filtrage mécanique, dont le principe est de forcer l’eau à passer à travers des filtres en exerçant une pression, peuvent être plus ou moins complexes.

En effet, on en trouve des versions manuelles avec une pompe ou fonctionnant grâce a l’aspiration au travers d’une paille.

Il existe énormément de filtres différents : membrane, céramique, cartouche (comme la brita de votre mamie),  fibre de verre.

Évidemment, plus les pores du filtre sont petits et plus il est difficile de faire passer de l’eau au travers mais plus c’est efficace.

Notons qu’en moyenne, la porosité des filtres que l’ont trouve dans le commerce est de l’ordre de 0.1 à 0.3 microns. Ils retiennent donc tout ce qui a une taille supérieure à cela.

Alors que certains filtres utilisent simplement un filtre mécanique, d’autres sont complétés par un traitement chimique comme le charbon actif, des particules d’argent, etc. Ces modèles sont très pratiques car simples d’utilisation et sans risque à 99,99%.

Filtres
Filtres

Les purificateurs

Voici différents principes de purification :

  • L’ébullition : En portant l’eau à ébullition vous supprimerez tous les types de contaminants organiques. Cependant, cette méthode est inefficace contre les polluants chimiques et radiologiques.
  • Le traitement chimique : En ajoutant un produit chimique dans l’eau (Javel, iode, micropur, etc.). Inefficace contre les polluants chimiques, et très incertaine contre les parasites, cette technique est très efficace contre les virus et les bactéries à condition d’attendre au minimum 30 minutes (suivant le produit) avant de consommer l’eau.
  • Les UV : Les UVC bloquent la duplication de l’ADN des germes pathogènes. Les UV détruisent les microorganismes à condition d’oxygéner l’eau et de l’exposer au minimum 5h aux rayons du soleil, autant dire une éternité… Il existe des lampes UV portables mais si cette méthode est efficace a 99,99%, elle n’a aucun effet sur les polluants chimiques.

Vous pouvez aussi opter pour l’oxydation, la distillation ou l’osmose inverse mais je vous laisse vous rendre compte par vous même en recherchant des infos sur ces méthodes, que c’est presque impossible de mettre ça en place de façon efficace sur 48-72h de « fuite ».

Module Eau : Comment gérer l'eau dans un Bug Out Bag (BoB) ?

Mon équipement

Je cumule les méthodes pour avoir toujours l’assurance d’avoir de l’eau pure à porté de bouche.

C’est impensable d’essayer de survivre plus d’une journée sans eau.

J’ai donc une paille filtrante Aquarima (Frontier Emergency Water Filter System), des pastilles Micropur (réparties en plusieurs endroit vu leur petite taille) et le filtre polyvalent Frontier pro de chez Aquamira.

Récapitulatif

L’eau est essentielle dans la survie, c’est même l’un de ses fondements.

Il ne faut surtout pas négliger cette partie du BoB, c’est pourquoi je vous recommande d’investir rapidement dans du matériel de filtrage et de purification.

Vous ne le regretterez pas.

2 – Comment transporter l’eau ?

A présent, nous allons voir les différents moyens de transporter l’eau dans votre bug out bag.

Là encore et pour rappel, on part sur une réflexion de 72h d’autonomie : aucun intérêt de s’encombrer avec 50 litres.

Comme vous avez déjà un moyen de filtration et purification, il faudra prévoir d’emmener avec vous uniquement le minimum vital pour les premières heures de votre évacuation.

Il me semble que 2 à 3 litres, par personne seront suffisants.

D’autant que vous pouvez, bien entendu, avoir recours à de l’eau dans votre environnement pour l’hygiène et la cuisine. L’eau de votre BOB servirait alors uniquement à vous hydrater.

Maintenant, quid du contenant ?

Différents contenants possibles

Il existe un tas de systèmes que l’on peut séparer en 2 catégories : les système souples et les système rigides.

Je vais vous faire une liste non exhaustive illustrée des différents systèmes (et alternatives).

Les systèmes souples

  • La gourde souple de type Platypus ou générique : ne prend pas de place vide et est compatible avec le Frontier Pro. Ce système offre un réel avantage un fois vide par son faible encombrement. N’ayant jamais testé ce genre de produit, j’ai quand même un léger doute quand à la fiabilité et la solidité du plastique.
  • La poche à eau ou CamelBak (marque référence) : avec ou sans sacoche isotherme, elle permet de s’hydrater en marchant sans sortir la gourde, grâce à la pipette. Compatible également avec le Frontier Pro, ce principe de portage de l’eau est vraiment très intéressant. Il permet de garder les mains libres tout en s’hydratant, il est discret et très pratique.
  • Variante du Camelbak en mode sac à dos ou gilet tactique : Le choix de cette solution dépendra vraiment de votre équipement et de votre système de portage, mais il s’avère utile car très polyvalent. Parfois, la répartition du poids de l’eau peut poser un problème et cette solution est assez ergonomique.
  • En alternative, vous pouvez acheter une ration d’eau d’urgence. J’aime également l’idée de recycler un sac souple de sucre, qui est solide et étanche, pour remplacer une solution onéreuse. Il peut contenir 700ml d’eau. J’ai testé le sac de sucre, c’est assez pratique, attention tout de même à bien rincer avant de remplir.

Les systèmes rigides

  • Les gourdes classiques en métal (alu) : elles sont robustes et elles ont fait leurs preuves. À toutes épreuves, il est presque impossible de les percer. Certaines peuvent être mise au feu pour chauffer de l’eau. Elles sont encore utilisées par l’armée.
  • Les gourdes plastiques de type Nalgene ou Gerber : elles offrent une polyvalence intéressante. La Nalgene propose une large ouverture de remplissage, pratique pour prendre de l’eau dans un ruisseau ou stocker du matériel. Le système Gerber, outre son style ravageur, propose un combo gourde + quart assez pratique, inspiré du modèle army.
  • Les gourdes filtrantes : elles sont une bonne alternative au combo filtre + gourde. Attention tout de même à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier… Pour des raison pratique, j’opterai pour un système de filtrage indépendant et polyvalent. Ce système est très bien pour une courte rando.

Mon matériel

Mis à part le système filtrant, je possède tout ces types de gourdes, et j’ai une très nette préférence pour la poche à eau.

Le modèle que j’ai choisi est isotherme et robuste, le flexible est gainé pour garder l’eau fraiche et offrir un maximum de résistance. Le système de remplissage est optimisé et l’embout est compatible avec le Frontier Pro.

Ce système permet de s’hydrater directement sans manipulation et combine 2 principes de filtration, par aspiration et par gravité.

La sacoche isotherme dispose de sangles pour pouvoir l’attacher au sac à dos ou à un gilet tactique. elle peut aussi être glissée dans une poche ou un filet.

Dans un deuxième temps j’apprécie le système Nalgene car il offre une alternative de stockage aisé grâce à sa grande ouverture.

On peut imaginer, une fois vide, y glisser un reste de repas ou du petit matériel.

Je possède aussi une petite gourde en métal d’un demi litre : elle devrait pouvoir contenir autre chose que de l’eau, un peu de Pastis par exemple… mais ça c’est une autre histoire !

Récapitulatif

Comme toujours, et cela concerne donc également les systèmes de transport de l’eau, il n’y en a pas de bons ou de mauvais : chacun sera adapté à VOS besoins !

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