Si vous vivez près d’un cours d’eau, il est fort à parier que vous vous êtes déjà posé la question d’un risque d’inondation.
Si cette suggestion ne vous ait jamais venue en tête, alors vous devriez fortement y penser !
Y compris si vous vivez en Ile-de-France, près de la Seine… Quoi, vous n’avez jamais entendu parler de la crue centennale ?
D’ailleurs, c’est en travaillant sur ce sujet de l’inondation centennale de Paris qu’on s’est rapidement aperçu que les autorités publiques se préparaient surtout à gérer les dégâts après et à nous préparer psychologiquement au fait que ça va être la grosse galère : 435000 logements seraient atteints et quasi un million d’habitants seraient directement concernés.
Un peu d’imagination…
- « Météo du midi : risque rouge fluo qui clignote d’inondation dans votre région. »
- « Journal du 20h : l’eau commence à monter, mettez un premier parpaing sous vos meubles… Tout de suite on passe aux restes de l’actualité : Foot, l’équipe de France à encore perdue… »
- « Journal de la semaine suivante : on estime à 320 millions d’euros de dégâts sur les habitations des dernières nuits » (somme versée par les assureurs en Languedoc-Roussillon pour la crue des 29 et 30 septembre 2014)
Je me suis alors posé la question d’un point de vue survivaliste…
Mais moi, comment puis-je anticiper et me préparer à une situation où je vois monter l’eau petit à petit jusqu’à ma maison ?
Quelques idées de solution…
- Première idée : de toute façon l’assurance va me rembourser. Ah mince, le préfet n’a pas fait d’arrêté de catastrophe naturelle, l’assurance ne veut pas me rembourser.
- Deuxième idée : J’achète des sacs de sable et des parpaings, comme çà dès que l’eau monte je construis des murs à la place des portes… Ah zut, j’ai oublié le béton à prise rapide… et puis en plus pour sortir, c’est galère.
- Troisième idée : Je revends ma maison et je pars habiter sur une colline ou en ville, au dernier étage d’un immeuble… Bon, pour l’autonomie alimentaire, c’est moins facile, je vous l’accorde.
Plus sérieusement, anticiper une inondation, c’est avant tout d’empêcher l’eau d’atteindre l’intérieur de votre domicile et éviter ainsi la catastrophe (murs gorgés d’eau, isolation à refaire, sols, à refaire, meubles à jeter, stocks pourris, etc.)
Pour cela, inspiré par les pompiers, il existe une solution : une barrière anti-inondation.
Mais est-ce que je peux l’appliquer à chez moi ?…
Une autre solution possible : la FLOODGATE
Voici une des solutions trouvées sur la toile.
Pour un prix de 700€, ça peut immédiatement paraître très cher, mais le coût de la perte de ses biens et des travaux liés à une inondation le sont bien plus, même en ayant un bon contrat d’assurance.
On trouve également ailleurs des solutions équivalentes, quoi que un peu plus compliquées à mettre en place, pour moins de 400€.
Dans les deux cas, je pense que l’investissement est légitime et a du sens dans le cas où les risques d’inondation de votre domicile sont forts.
Évidemment, si les risques sont extrêmement faibles, ça ne vaut sans doute pas le coût / coup.
L’avantage de la solution qui suit, c’est la rapidité d’action et la facilité d’utilisation : un panneau en aluminium de la mousse et un cric de voiture. D’ailleurs, je suis sûr qu’en étant un bon bricoleur c’est faisable en DIY.
En plus on peut même les coupler pour les portes de garage.
La barrière fait environ 80cm de haut et à partir de 65cm de large.
Si l’eau monte plus haut que la barrière, il ne faut pas chercher à comprendre : il faut évacuer car la structure de la maison peut être fragilisée.
ATTENTION :
- Ce type de système peut laisser passer des filets d’eau, il est à mettre en complément d’une pompe vide cave ou d’un collègue qui écope (un bon pastis un peu d’eau de derrière la barrière le feront venir rapidement).
- Les premières eaux qui montent en cas d’inondation, c’est là où elles se trouvent déjà : Les toilettes, la baignoire… Et oui ! Les égouts sont les premiers touchés par ces montées d’eaux rapides. Mais là encore, il existe des produits supers intéressants comme ce clapet de canalisation à pré-installer dans le regard à l’extérieur de la maison. Si l’eau monte par les canalisations, la pression de l’eau referme le clapet et protège votre habitation, il n’y a rien à faire c’est automatique.
En conclusion
Il est évident qu’il n’est pas nécessaire de se procurer ce type matériel si vous habitez sur le pic de l’aiguille du midi : si l’inondation arrive chez vous, ils auront déjà des branchies en bas !
En revanche si vous habitez dans ce que l’on appelle des TRI (Territoire à Risque Important) ou carrément en zone inondable, mieux vaut avoir anticiper et préparer un peu d’équipement.
Après on peut toujours se poser la question d’investir dans du matériel onéreux, qui risque de ne jamais servir… mais c’est le principe d’une assurance. Et puis c’est sympa d’habiter à Venise…
Pour aller plus loin sur le sujet, je vous invite à jeter un œil à notre article sur Le Guide de Survie en cas d’inondation.
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