J’ai eu l’opportunité (spoiler : et le plaisir) de tester la scie Silky Gomboy, modèle 210-10 !
Or, comme vous le savez peut-être (que dis-je : « sans doute » !), chez NoPanic, quand on teste… on le fait pour de vrai.
Je suis comme vous : ce que j’apprécie, lorsque je lis des retex, c’est d’avoir un retour d’expérience de terrain. Pas un publi-reportage de salon. 😉
Allez, sommaire !
- Qu’est-ce qu’une scie pliante et pour quels usages ?
- Présentation technique (et plus) de la scie Gomboy (210-10), de marque Silky
- Mon retour d’expérience, 100% terrain
- Avis final
Une scie pliante ? Pour quoi faire ?
La scie pliante, comme son nom l’indique, est une scie dont la lame se plie et se replie.
Cela permet de la rendre plus compacte et plus sécurisée lorsqu’elle n’est pas utilisée.
En d’autres termes, une scie pliante, c’est un peu comme un couteau de poche, mais version scie : pratique, polyvalente et facile à transporter !
Les différents types d’usages…
Tout dépend évidemment de la taille et du style de la lame, mais voici globalement les différents types d’usages possibles d’une scie pliante :
- Jardinage et arboriculture : Tailler, élaguer, débiter, couper des branches d’arbres et d’arbustes…
- Randonnée et bushcraft (voire survie) : Couper du bois pour un feu de camp, tailler un bâton de marche, fabriquer des pièges, construire un abri ou du mobilier de bivouac…
- Bricolage : Faire des travaux fins de menuiserie, et plus globalement couper du bois,… et parfois même du PVC ou des p’tits bouts de métal (à éviter tout de même).
En bref, on a ici une scie polyvalente, qui saura a priori s’adapter à toutes nos envies et besoins.
Dans quelles conditions a eu lieu ce retex ?
Dans le cadre de ce test grandeur nature, j’ai mis à l’épreuve cette scie Gomboy en débitant un vieux pommier qui avait rendu l’âme, et qu’on a fait tomber à la pelle mécanique cet hiver (lorsque j’auto-construisais ma phytoépuration).
On avait alors découpé en quelques tronçons la bête (à la tronçonneuse), mais le tout était en pagaille sur le terrain…
Il me restait donc à découper et trier le bois : brindilles (pour faire des fagots pour pour faire du BRF), branches de taille moyenne (pour démarrer le feu) et les futures bûches destinées à alimenter mon poêle à bois.
Bref, j’avais une p’tite journée à couper, scier, trancher, trier, organiser…
La Silky Gomboy 210-10 : Présentation de la bête !
Avant de vous donner mon avis à l’usage, arrêtons-nous un instant sur la scie en elle-même…
Caractéristiques (et rapide comparatif des autres modèles de Gomboy)
La Silky Gomboy 210-10 est une scie pliante dite « polyvalente ».
Elle est adaptée à diverses tâches de coupe, allant de l’élagage aux travaux de jardinage et de bricolage.
Elle est équipée d’une lame de 210 mm de longueur, avec une denture moyenne de 10 dents par 30 mm de lame (d’où le « 210-10 »).
Côté dimensions : dépliée, elle fait 44 x 6 x 2 cm… et pliée, elle fait 24,5 x 6 x 2 cm.
Le poids ? 235 grammes. Ça sera apprécié des MUL.
Elle est donnée pour couper du bois frais (du bois vert, même mouillé et encore sous la neige) d’un diamètre allant jusqu’à 10,5 cm.
J’ai testé à 11cm (et même un peu plus) : ça marche aussi. 😄
Ce qui fait la vraie différence de cette scie, comparativement à pas mal d’autres produits « identiques » sur le marché, c’est la lame et la poignée.
On en parle juste après.
Mais ce qu’il faut retenir de la Gomboy 210-10, et ce qui lui vaut ce retex, c’est que sur le papier, elle est vraiment adaptée à mes besoins (bushcraft / rando / travail dans le jardin) : ni trop grande, ni trop petite… et pas trop chère.
Pour vous donner une idée de quelques autres scies de la gamme Silky :
| Modèle | Longueur de la lame | Denture | Utilisations recommandées | Prix approximatif |
|---|---|---|---|---|
| Silky Gomboy 210-10 | 210 mm | 10 dents/30 mm | Élagage, jardinage, bricolage, outdoor | 50-60 € |
| Silky Pocketboy 170-10 | 170 mm | 10 dents/30 mm | Camping, randonnée, petits travaux | 40-50 € |
| Silky Bigboy 2000 | 360 mm | 6.5 dents/30 mm | Travaux lourds, élagage, construction | 90-120 € |
| Silky Woodboy 240-32 | 240 mm | 32 dents/30 mm | Menuiserie, travail du bois fin | 90-120 € |
| Silky Pocketboy 130-8 | 130 mm | 8 dents/30 mm | Élagage de petites branches, travaux légers | 35-45 € |
Silky ?… C’est quoi cette marque ? C’est connu ?
Oh que oui !
Silky est une entreprise japonaise fondée en 1919, spécialisée dans la fabrication de scies et d’outils de coupe de haute qualité (comme tout ce qui nous vient du Japon, en général).
Les scies Silky sont surtout réputées pour leurs lames en acier trempé de qualité supérieure, leur denture unique (et breveté) et leur conception ergonomique.
Leurs produits sont conçus et fabriqués au Japon… et sont garantis à vie (« Limited lifetime warranty »).
En résumé, Silky est une marque réputée et fiable et, en général, on est rarement déçu de leurs produits…
Et du coup, qu’est-ce qu’elles ont de si « spécial », leurs fameuses lames de scie ?
Silky a plusieurs modèles et gammes, comme j’ai pu en parler… et donc plusieurs spécificités au niveau des lames.
Je vais donc vous présenter ici cinq caractéristiques liées à la lame de ma scie Gomboy :
- Acier trempé de qualité supérieure : La lame est fabriquée à partir d’un acier trempé japonais de haute qualité. Elles est très dure et solide… tout en restant souple ! (En tant que droitier, c’est plus confortable de scier avec la main droite. Mais parfois, en fonction de la coupe, je dois utiliser ma main gauche… sauf que c’est évidemment moins précis. La souplesse de la lame permet de « rattraper » ces imprécisions et ainsi de faciliter la coupe.)
- Surfaçage chromé : ça renforce la solidité de la lame, augmente sa durée de vie et réduit les frottements. Bonus : ça protège aussi contre la rouille et la résine.
- Denture « Mirai-Me » : Pour résumer simplement cette technologie brevetée, les dents de la lame sont aiguisées sur 3 angles. En bref : ça permet une coupe rapide et nette, que ça soit dans le fil du bois (ou non).
- Denture sans avoyage : C’est une forme spéciale qui facilite l’évacuation de la sciure, réduit l’effort nécessaire pour scier et ça permet de faire une coupe propre.
- Durci par induction : Les pointes sont chauffées à très haute température, ce qui augmente de x3 leur durabilité (par contre, on perd la possibilité de les affûter).
Côté conception et ergonomie :
- Interchangeable : Qui dit non affûtable… dit qu’il faut pouvoir changer sa lame. Ça se fait facilement et sans outils.
- Lame droite : Contrairement aux lames courbes, ça permet d’avoir une coupe très précise / nette.
- Sécurisé : La lame se verrouille automatiquement une fois ouverte… et il faut simplement appuyer sur un « clip » pour déverrouiller et la refermer (ce qui se fait très bien à une main).
- Conception pliante : La lame rentre dans le corps de la scie (ce qui est plus pratique et sécurisé pour la transporter dans la poche ou le sac).
… et puisqu’on évoque le « corps de la scie », parlons-en !
La poignée en caoutchouc « Gom »
Et oui… c’est lui qui a donné son nom à ce modèle de scie : La Gomboy.
« Gom » fait référence au caoutchouc élastomère, un matériau souple et antidérapant, qui recouvre la poignée (par ailleurs en aluminium).
Ce matériau offre plusieurs avantages :
- Amortissement des vibrations : Qui dit moins de vibrations lors de la coupe, dit moins de fatigue.
- Confort accru : Prise en main confortable, y compris durant de longues périodes d’utilisation.
- Antidérapant : Même lorsque vos mains sont mouillées ou en sueur… ce qui est toujours appréciable quand on a un objet tranchant dans les mains.
- Durabilité : … et donc durée de vie de la scie améliorée.
Et ça tombe bien, car j’aime les équipements qui durent !…
Info : la poignée a un p’tit œillet, si on veut passer un bout de paracorde et un mousqueton.
Une scie pour une vie ?
Bon… là, j’exagère peut-être.
Mais force est d’admettre que la conception de cette scie inspire confiance sur la durée… sentiment renforcé lorsqu’on voit que le fabriquant propose des accessoires et pièces de rechange :
- Lame de rechange (30-40€)
- Clip de fermeture (5-10€)
- Visserie pour fixation de la lame (4-10€)
Maintenant, comme toujours, la durée de vie de votre matériel va également dépendre de la fréquence et du type d’usage… mais surtout de l’entretien entre chaque usage.
Ici, le fabricant recommande de la nettoyer (utilisez de l’huile d’olive pour dissoudre la résine), de la sécher et de la stocker dans un coin pas trop humide. Plutôt classique.
Oh… et je vous ai parlé de l’étui ?
Celui-ci m’a rendu perplexe, dans un premier temps… mais je vous en dirai plus dans le retex à proprement parlé.
Ce qu’il faut retenir de cet étui :
- En plastique transparent, très solide
- Deux petits trous en bas pour laisser passer l’eau et/ou la sciure
- Dispose d’une attache ceinture en caoutchouc, qui sert aussi de fermeture à l’étui
Bon, c’est bien joli la fiche technique, mais à l’usage… qu’est-ce que ça donne cette scie ?
Mon retex : retour d’expérience
C’est pas tout ça, mais il va pas se débiter tout seul mon pommier !
Suite à son déssouchage à coup de pelle mécanique, il avait été entreposé en différents tas près de mon talus.
Ma mission était donc, pour chaque tas, de débiter les branches et les morceaux de troncs… et de trier :
- Les petites branches pour faire du BRF (avec mon broyeur) ou des fagots
- Les branches moyennes pour séchage, afin de servir à démarrer le poêle à bois
- Les grosses branches et bouts de troncs pour séchage (futures bûches)
En toute transparence, j’ai attaqué le chantier armé de ma Gomboy et de ma hache… mais j’ai rapidement mis la hache de côté pour n’utiliser que la scie.
Beaucoup moins dangereuse à l’usage (surtout en fin de journée, avec la fatigue dans les pattes), elle est également plus rapide.
J’ai sincèrement été bluffé par la vitesse de coupe.
A tel point, qu’une fois terminé de couper et trier mes tas de pommiers, j’ai attaqué des branches mortes de chênes et de noisetiers, directement dans les arbres.
Les points forts de la Gomboy 210-10
- Taille de lame : Comme précisé précédemment, 21cm est la taille de lame parfaite pour ce type d’utilisation : Ni trop grande, ni trop petite… et tient parfaitement dans la poche.
- Qualité de coupe : La vitesse et la qualité de la coupe est assez bluffante. Pour la comparer, par exemple, à la scie Opinel (N°18), c’est très nettement au dessus.
- Légèreté : Ça parait idiot, mais quand on a un outil dans la main toute la journée, parfois dans des positions peu confortables (je pense entre autre au travail en hauteur, dans un arbre directement… ce que j’ai également testé sur un chêne dont une branche morte m’ennuyait), la légèreté est un VRAI atout.
- Ergonomie : On peut facilement la manipuler à une main, ouverture et fermeture. Le manche est confortable et il ne glisse pas (j’ai utilisé des gants toute la journée et en partie sous la pluie).
- Polyvalence : Je regrette de ne pas l’avoir eu lorsque je me suis occupé de mon verger (ne serait-ce que pour la propreté des coupes). Clairement, c’est une scie qui va m’accompagner en permanence sur mon terrain. Il n’est pas si grand (un hectare) mais très arboré et il y a donc toujours de l’entretien à faire (une branche cassée suite à une tempête et qui risque de tomber sur la clôture des moutons ou une toiture, etc.).
- Compacité : C’est un peu redondant avec ce que j’ai déjà pu dire, mais le fait de pouvoir caler sa scie dans sa poche est vraiment pratique.
… car oui, vous l’aurez compris : j’ai moins été conquis par l’étui.
Le « point faible » de la Gomboy 210-10
Bon… c’est un point faible qui ne concerne pas la scie en tant que telle, mais plutôt son accessoire principal, à savoir son étui.
En toute franchise, il est utile et pratique pour la stocker, que ça soit dans son atelier / garage ou dans son sac à dos.
Il est également pas trop mal pensé pour être porté à la ceinture… à condition de ne pas faire comme moi et de ne pas comprendre son fonctionnement !
En effet, dans un premier temps, j’ai pensé qu’il était prévu pour être porté à la ceinture avec le caoutchouc noir en « position fermée » :
… et bien non ! Il ne tient pas et cela s’ouvre en permanence.
Ça tombe bien, puisque c’est ouvert que c’est censé être porté ; le caoutchouc noir venant se bloquer sur votre ceinture (et laissant donc la possibilité de fermer ou ouvrir l’étui) :
Vous pouvez voir que, encore une fois, c’est plutôt bien pensé… mais à l’usage, devoir fermer / ouvrir l’étui peut vite devenir une étape dont on se passe volontiers.
D’où le fait qu’en pratique, je glissais la scie directement dans ma poche.
Au final, mon avis ?
Pas de grosse surprise avec une marque comme Silky : cette Gumboy est très largement à la hauteur de sa réputation !
Que ça soit pour mon verger ou sur mon terrain (pour couper des branches et débiter), mais également en sortie bushcraft, cette scie aura ma préférence sur ma hache.
Elle est plus légère, moins dangereuse (encore une fois, il faut penser à la fatigue de fin de journée ou due à une mauvaise nuit) et tout aussi efficace.
