Boom !… Question brutale, n’est-ce pas ?…
Pourtant, c’est une question qu’on devrait peut-être se poser plus souvent.
Pas par goût du morbide, mais parce qu’y répondre permet de mieux comprendre les vrais risques qui pèsent sur notre vie (et celles de nos proches).
Or, n’est-ce pas là un fondamental du prepper ou du survivaliste ?
On s’inquiète souvent des choses les plus spectaculaires : accidents d’avion, attaques de requins, pandémies mondiales… mais dans le vrai monde (pas celui des médias et du divertissement), les probabilités sont souvent en faveur de fins beaucoup plus banales, plus discrètes, et… surtout plus évitable.
Alors, de quoi avez-vous le plus de chances de mourir ?
Même si on se réfère aux données disponibles et aux probabilités, la réponse n’est pas universelle.
Elle dépend de l’endroit où vous vivez, de votre âge, de votre sexe, de vos habitudes de vie et même de votre métier.
Mais (bande de veinards), dans cet article, je vais quand même vous donner tout un tas de datas :
- Ce qui tue le plus dans le monde et en France,
- Comment les différences de genre, d’âge ou de statut social influencent ces risques,
- Pourquoi nos peurs ne correspondent pas toujours à la réalité,
- Quels sont les nouveaux risques qui émergent,
- Jusqu’où nous pouvons vraiment agir pour éviter certaines morts.
Quelles sont les principales causes de décès dans le monde et en France ?
Commençons par le monde, dans son ensemble…
Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 74 % des décès dans le monde sont dus à des maladies non transmissibles, c’est-à-dire des maladies liées à nos modes de vie.
A savoir (le top 5 !… Horrible de faire des « top xx » sur les mots, mais bon, avouez que vous voulez savoir…) :
- Maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC) → 16 % des décès mondiaux
- Cancers (tous types confondus) → 10 %
- Maladies respiratoires chroniques (BPCO, asthme sévère) → 6 %
- Infections respiratoires basses (pneumonie, grippe) → 5 %
- Diabète et maladies métaboliques → 3 %
Pour faire simple, et selon l’OMS :
- Les maladies liées à des facteurs comportementaux (alimentation, tabac, alcool, sédentarité) sont massivement responsables des décès.
- Les maladies infectieuses et les conditions de vie précaires restent des causes majeures de décès dans les pays à faibles revenus.

Et en France ?
En France, pays développé avec un système de santé performant (si si, quiconque a voyagé le sait), les tendances diffèrent légèrement.
D’après l’INSEE et Santé Publique France, voici le top 5 des principales causes de décès :
- Cancers (tumeurs) → 29 % des décès
- Maladies cardiovasculaires → 24 %
- Maladies respiratoires → 7 %
- Causes externes (accidents, suicides, noyades) → 7 %
- Maladies du système nerveux (Alzheimer, Parkinson) → 4 %
A noter :
- Le cancer est devenu la première cause de décès en France, dépassant les maladies cardiovasculaires.
- Les accidents domestiques tuent plus que les accidents de la route, en particulier chez les personnes âgées.
- Le suicide reste une cause importante, notamment chez les hommes et les jeunes adultes.
- Les maladies infectieuses sont maîtrisées, contrairement à certaines zones du globe.
- Dans les pays développés comme la France, les maladies liées au vieillissement prennent plus de place (maladies neurodégénératives et cie).
Comment les différences de genre, d’âge ou de statut social influencent ces risques ?
Nous ne sommes pas égaux face à la vie… pas de raison que nous le soyons face à la mort !
Selon que vous soyez un homme ou une femme, jeune ou âgé, cadre ou ouvrier, les risques de décès ne sont pas les mêmes.
Les différences entre les hommes et les femmes
Spoiler : Les hommes meurent plus jeunes, plus violemment, et plus souvent de leur propre main.
Top 5 des causes de décès chez les hommes (France) :
- Cancers (poumon, foie, prostate)
- Maladies cardiovasculaires
- Accidents (route, travail, domestiques)
- Suicides
- Maladies respiratoires
Top 5 chez les femmes (France) :
- Cancers (sein, poumon, ovaires)
- Maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC)
- Maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson)
- Accidents domestiques (surtout les chutes chez les seniors)
- Diabète et maladies métaboliques
Si on devait résumer, les hommes prennent plus de risques (comportements dangereux, consommation d’alcool et de tabac plus élevée) et les femmes vivent plus longtemps (ce qui les expose davantage aux maladies liées au vieillissement).
L’âge : un facteur (ô combien) déterminant
Sans surprise, on ne meurt pas de la même chose à tous les âges…
Chez les jeunes (15-34 ans) :
- Accidents de la route
- Suicides
- Accidents domestiques et noyades
Chez les adultes (35-64 ans) :
- Cancers (poumon, sein, colorectal)
- Maladies cardiovasculaires
- Suicides (principalement chez les hommes)
Chez les seniors (65 ans et plus) :
- Maladies cardiovasculaires
- Cancers
- Maladies neurodégénératives (Alzheimer)
- Chutes et accidents domestiques
Plus on vieillit et plus les maladies chroniques prennent le dessus (logique)… alors que chez les plus jeunes, les causes sont souvent liées à des accidents ou à des comportements à risque.
Statut social : un impact sur l’espérance de vie
Vous ne pensiez tout de même pas que votre catégorie socio-professionnelle (CSP) n’avait pas non plus une grande influence sur la fin du film ?…
Les ouvriers et employés :
- Espérance de vie plus courte (5 à 7 ans de moins que les cadres).
- Risques accrus de maladies cardiovasculaires.
- Plus d’exposition à des environnements de travail dangereux.
- Consommation plus élevée de tabac et d’alcool.
Les cadres et professions intellectuelles :
- Les cadres présentent moins de décès par maladies cardiovasculaires et un taux de suicide plus faible que les autres catégories socio-professionnelles, malgré un niveau de stress professionnel élevé.
- Risques accrus de cancers digestifs et de maladies métaboliques, souvent liés à la sédentarité et à des habitudes alimentaires riches.
- Plus faible exposition aux accidents du travail, mais davantage de troubles psychologiques pouvant conduire à des issues fatales.
Les agriculteurs, artisans et commerçants :
- Plus forte exposition aux accidents professionnels mortels (manipulation de machines, produits chimiques).
- Plus de décès liés aux cancers professionnels (pesticides, solvants).
- Accès parfois limité aux soins de santé, retardant les diagnostics.
En bref, votre genre, votre âge et votre statut social ont un impact direct sur votre espérance de vie, mais également sur les causes de votre futur décès.

Pourquoi nos peurs ne correspondent pas toujours à la réalité ?
On a tous des peurs irrationnelles.
Certains redoutent les accidents d’avions, d’autres les attaques de requins, les attentats, ou encore les pandémies mondiales.
Pourtant, si on étudie cela d’un point de vue rationnel, ces dangers sont rarement ceux qui nous menacent vraiment.
Hé oui… le cerveau humain, pas très doué pour évaluer les risques
Notre perception du danger est biaisée par plusieurs mécanismes psychologiques :
- Biais de disponibilité : Plus un événement est médiatisé, plus on pense qu’il est fréquent. Un crash d’avion ou une attaque terroriste occupe les gros titres, mais les maladies cardiovasculaires… beaucoup moins.
- Effet de surprise : Nous avons tendance à surestimer les risques qui sont imprévisibles ou hors de notre contrôle (avion, tremblement de terre), et à sous-estimer les risques quotidiens (malbouffe, tabac).
- Négation du risque à long terme : Les dangers qui s’installent lentement (pollution, sédentarité, mauvaise alimentation) sont perçus comme moins urgents.
Je connais des personnes qui ne veulent pas se baigner dans l’océan car ils ont peur d’une attaque de requin (10 décès par an), mais qui prennent leur voiture tous les jours (plus de 1,3 million de morts dans le monde).
Un point sur le réel !
Voici un petit comparatif entre ce qui nous fait peur et ce qui tue vraiment :
Ce qui fait peur (ou pas) | Nombre de décès/an dans le monde |
---|---|
Attaques de requins | ~10 |
Crashs d’avion | ~1 000 |
Attentats terroristes | ~25 000 |
Pandémies (hors COVID-19) | Variable |
Chutes domestiques | 684 000 |
Maladies cardiovasculaires | 17,9 millions |
Cancers | 9,6 millions |
Pollution de l’air | 7 millions |
Ce qui nous tue est souvent silencieux et invisible.
Non, je ne parle pas non plus des fantômes. Tu suis un peu, ou pas du tout ?…
Du coup, comment contrer nos biais psychologiques et mieux évaluer les vrais risques ?
- Se baser sur les chiffres plutôt que sur les émotions.
- Prendre conscience des risques évitables (alimentation, tabac, alcool).
- Relativiser les peurs irrationnelles

Quels sont les nouveaux risques qui émergent ?
Trop bien !… On a de la nouveauté sur le front des causes possibles et probables de votre mort !…
On vient de le voir, les principales causes de décès sont connues depuis des décennies : cancers, maladies cardiovasculaires, accidents, etc.
Mais le monde évolue, et avec lui apparaissent de nouveaux risques, souvent associés aux changements globaux que l’on traverse actuellement : crise environnementale, technologies numériques, urbanisation (et nos propres comportements qui en découlent).
En vrac :
- Vagues de chaleur extrême : En 2022, les canicules ont causé plus de 61 000 décès en Europe. Ce chiffre pourrait exploser dans les prochaines décennies.
- Catastrophes naturelles : Inondations, ouragans, incendies… Ces événements sont plus fréquents et plus violents.
- Propagation des maladies : Les maladies vectorielles (dengue, paludisme) s’étendent avec le réchauffement.
- Crises alimentaires : Sécheresses, dégradation des sols et pénurie d’eau menacent la sécurité alimentaire.
- Pollution de l’air : Responsable de 7 millions de décès chaque année dans le monde, selon l’OMS. Elle favorise les maladies cardiovasculaires, les cancers et les maladies respiratoires.
- Sédentarité : Assis toute la journée devant un écran ? Vous augmentez votre risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et même de certains cancers.
- Alimentation ultra-transformée : Trop de sel, trop de sucre, trop de graisses. Résultat : explosion des maladies métaboliques (diabète, obésité) et des cancers digestifs.
- Stress chronique : Pression professionnelle, isolement social, surcharge mentale… Le stress devient un facteur aggravant de nombreuses pathologies.
- Nouvelles pandémies : La mondialisation et la destruction des écosystèmes favorisent l’émergence de nouveaux virus (Zika, Ebola, COVID-19).
- Conflits armés : Les guerres modernes touchent massivement les populations civiles.
- Migrations forcées : Des millions de personnes fuient les conflits et les catastrophes climatiques, exposées à des risques sanitaires majeurs.
- Insécurité grandissante : Les violences urbaines et la criminalité organisée provoquent chaque année des milliers de décès directs par homicides (dans le monde), mais aussi indirects par stress chronique, troubles psychologiques et suicides liés à un climat de peur et d’instabilité.
Jusqu’où nous pouvons vraiment agir pour éviter certaines morts.
C’est bien beau toutes ces statistiques… mais une question essentielle se pose : que pouvons-nous réellement faire pour réduire les risques de mourir prématurément ?
Certaines causes de décès sont inévitables, mais d’autres dépendent directement de nos choix de vie et des décisions collectives.
Et ça n’est même pas compliqué :
- Arrêter de fumer : Le tabac est responsable de près de 75 000 décès par an en France, principalement par cancers et maladies cardiovasculaires.
- Limiter la consommation d’alcool : L’alcool est impliqué dans plus de 40 000 décès annuels, par cancers, maladies du foie, accidents et violences.
- Adopter une alimentation équilibrée : Une mauvaise alimentation favorise les cancers digestifs, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
- Faire de l’exercice régulièrement : La sédentarité est considérée comme aussi dangereuse que le tabac, augmentant les risques de maladies chroniques.
- Prévenir les accidents domestiques : Une meilleure sécurité dans les habitations (barres d’appui, détecteurs de fumée) pourrait éviter de nombreux accidents mortels.
Alors… de quoi prévoyez-vous de mourir ? Dites-le nous en commentaire ! (Quoi ? J’en fais trop ?)