Lorsqu’on est en quête d’autonomie, l’hiver ne doit pas être une pause.
C’est le moment où vous sécurisez votre chauffage, vos stocks, vos outils, vos animaux, vos bâtis et votre organisation pour le reste de l’année.
Objectif : faire maintenant, au calme, ce qui évite l’urgence plus tard.
Voici 20 chantiers utiles à faire en hiver, quand il fait moche dehors mais que vous avez encore la main sur votre quotidien…
- 1. S’occuper des animaux
- 2. Protéger la maison et les bâtiments pour l’hiver
- 3. Sécuriser le bois de chauffage
- 4. Préparer le potager de printemps
- 5. Continuer à cultiver en intérieur
- 6. Transformer et conserver les aliments
- 7. Couture, bricolage, réparations maison
- 8. Nettoyer et entretenir l’outillage et le matériel
- 9. Construire ou réparer (hangar, abris, poulailler…)
- 10. Lire, se former, revoir les bases
- 11. Vérifier et réparer les clôtures
- 12. Faire ses savons, bougies, produits utiles
- 13. Ranger le stock (nourriture, outils, atelier)
- 14. Faire le bilan de l’année et fixer les objectifs
- 15. Renforcer le noyau famille / clan
- 16. Démarrer les semis en intérieur
- 17. Préparer ses remèdes / soins maison
- 18. Désencombrer et réorganiser la maison
- 19. Apprendre une nouvelle compétence utile (pain, couture, affûtage…)
- 20. Augmenter son autonomie alimentaire
1. S’occuper des animaux par temps froid
Si vous avez des animaux (poules, lapins, chèvres, etc.), tout comme le reste de l’année, vous avez la responsabilité de vous assurer que ces derniers ont le minimum vital (et idéalement plus) : boire, manger, rester au sec et hors courant d’air.
- Eau : ils doivent avoir accès à de l’eau liquide, pas gelée. Mieux vaut plusieurs petits bacs qui se dégèlent vite qu’un gros bloc gelé impossible à casser.
- Nourriture : gardez une marge d’aliment sec pour plusieurs jours. En hiver, une route bloquée suffit à vous mettre à sec.
- Abri : pas de pluie, pas de vent direct, mais un peu d’air en haut pour éviter l’humidité enfermée (sinusites, gel des crêtes chez les poules).
- Litière : litière propre et sèche. Retirez le mouillé, remettez du sec par-dessus. L’humidité = maladie.
- Prédateurs : renard, fouine, rats sont plus agressifs l’hiver. Vérifiez grillage, verrous, trous sous les portes.
- Surveillance : un animal isolé, gonflé, apathique = problème. En hiver, vous devez le voir tout de suite, pas “demain”.
Pour ma part, j’ai des abeilles que j’hiverne fin Octobre (j’isole les ruches, je réduit l’entrée, je sangle le tout en prévision des grands vents) et des moutons. Ces derniers sont une race rustique, mais je m’assure tout de même que leur abri soit prêt à les accueillir, sec et fourni en litière propre.

2. Protéger la maison et les bâtiments pour l’hiver
L’hiver révèle toutes les faiblesses : infiltrations, humidité, air froid qui passe partout.
But : éviter les dégâts maintenant plutôt que réparer au printemps avec la moisissure déjà installée.
- Fuites d’eau : vérifiez combles, coins de murs, appuis de fenêtres, tour de cheminée. S’il y a une trace brune ou un gonflement du placo, ce n’est pas “rien”, c’est une infiltration.
- Gouttières : enlevez feuilles et mousse. Une gouttière bouchée = débordement = mur trempé = champignons.
- Portes / fenêtres extérieures : regardez si ça bat avec le vent, si ça laisse passer l’air. Un simple joint neuf évite de chauffer dehors pour rien.
- Locaux extérieurs (garage, grange, cabanon) : surélevez ce qui craint l’humidité. Rien de sensible directement posé au sol béton froid.
- Électricité / rallonges : stop aux multiprises pourries qui traînent au sol humide dans l’atelier. L’hiver = condensation = court-circuit.
- Chemin d’accès : dégagez ce qui gênerait un passage d’urgence (branchages bas, bordel devant le portail). Si les secours ne peuvent pas entrer, vous avez un problème.
De mon côté, les gouttières sont un gros boulot : j’ai un terrain très arboré et qui dit arbres, dit feuilles… Les gouttières se bouchent régulièrement (malgré des crépines). J’ai également repéré plusieurs fuites sur un vieux toit d’atelier que je dois réparer, au risque de voir les poutres s’abîmer avec le temps. Enfin, couper les branches faibles avant que ça soit une tempête qui s’en charge…
3. Sécuriser le bois de chauffage
L’hiver, le bois n’est plus “à préparer”, il est à gérer correctement.
But : avoir de la chaleur sans risque d’incendie ni d’intoxication.
- Bois sec : ne brûlez pas du bois encore humide. Il encrasse le conduit et génère du monoxyde de carbone. En clair : si ça crépite fort et que ça fume beaucoup, ce n’est pas bon.
- Stockage : le bois doit être au sec, surélevé du sol, et bâché uniquement sur le dessus. Pas enveloppé comme une balle de plastique fermée, sinon ça repart en humidité.
- Ramonage : si ce n’est pas fait, faites-le. Un conduit encrassé prend feu. Et gardez l’attestation.
- Sécurité autour du poêle : pas de carton, pas de plaid, pas de bois posé juste contre la fonte. Le poêle n’est pas une étagère.
- Détecteur CO : testez-le maintenant, pas le jour où quelqu’un tourne de l’œil dans le salon.
- Cendres : videz-les dans un seau métal avec couvercle, posé dehors. Une braise reste chaude des heures. Ne videz jamais ça dans la poubelle intérieure.

4. Préparer le potager de printemps
Objectif : être prêt en mars/avril sans courir partout.
- Faites le plan des parcelles. Décidez la rotation (légumes-feuilles → fruits → racines → légumineuses).
- Inventoriez vos graines. Notez les dates. Testez la germination (10 graines sur sopalin humide = % en 5–7 jours).
- Commandez ce qui manque (variétés adaptées à votre climat/sol). Privilégiez précoce et rustique.
- Amendez maintenant : compost mûr + couverture (carton sans encre/brf/feuilles) pour protéger et nourrir le sol.
- Nettoyez et désinfectez godets/plateaux. Préparez un sac de terreau semis + étiquettes + arrosoir fin.
- Listez les dates de semis par culture (intérieur/sous abri/plein air) et créez un mini calendrier.
- Préparez les protections froid/vent : voiles P17, cloches, tunnels bas, arceaux.
- Vérifiez l’arrosage : récupérateurs pleins, arrosoirs, tuyaux, goutte-à-goutte en état.
- Plantez ou divisez les vivaces utiles (ciboulette, thym, menthe en bac, fraisiers) si fenêtre hors gel.
Pour ma part, je prévois de compléter le verger avec quelques arbres et greffes… et je dois faire un très gros point côté graines. Je n’ai plus ce qu’il me faut, malgré le fait que je produise une partie de mes stocks.
5. Continuer à cultiver en intérieur
But : produire un peu de frais maintenant, et garder la main pour le printemps.
- Installez un petit coin lumière pour les jeunes pousses (lampe horticole basique ou simple néon froid, 12–14 h/jour).
- Faites pousser des herbes rapides : ciboulette, persil, coriandre, basilic nain, micro-pousses (radis, moutarde, tournesol). Ça se récolte vite et ça change l’assiette d’hiver.
- Lancez des salades coupées-repousses en bac (mélanges jeunes feuilles). Arrosez peu mais régulièrement.
- Gardez la terre légèrement humide, pas détrempée. L’excès d’eau = pourriture en intérieur.
- Surélevez les pots du rebord de fenêtre froid : le froid par le dessous tue les racines.
- Notez ce qui marche chez vous (température, lumière, emplacement). Vous gagnerez du temps l’an prochain.
- Évitez les projets délirants type “tomates en plein salon en janvier” si vous débutez. Concentrez-vous sur l’utile facile : aromatiques, jeunes feuilles.
Cette année, je n’aurai pas le temps, mais c’est quelque chose que j’ai déjà fait les années précédentes et que je recommencerai les années à venir.
6. Transformer et conserver les aliments
But : éviter les pertes maintenant et remplir les étagères pour plus tard.
- Repérez ce qui va tourner : courges qui ramollissent, pommes qui fripent, restes de viande, bouillon d’os, etc. Rien ne doit finir à la poubelle sans avoir essayé de le stabiliser.
- Faites des bases utiles : soupes / veloutés en bocaux, compote, sauces tomate ou ragoûts portionnés au congélateur.
- Fermentation simple (type chou lacto-fermenté) : sel + légume + bocal propre. Pas besoin d’électricité, ça se garde longtemps au frais.
- Déshydratez ce qui peut l’être (pomme, poireau, carotte, herbes). C’est léger, ça se garde, ça se réhydrate en soupe ou purée.
- Étiquetez clairement : contenu + date. Vous devez pouvoir attraper un bocal les yeux fermés et savoir ce que c’est.
- Ne jouez pas avec le botulisme : pour tout ce qui n’est pas acide (viande, légumes peu acides en conserve), si vous ne maîtrisez pas l’autoclave, congelez plutôt.
- Faites un inventaire rapide du stock alimentaire “longue durée” (pâtes, riz, lentilles, conserves). Mettez à l’avant ce qui doit être mangé en premier.
Cette année, je me suis acheté un déshydrateur ! J’ai eu un véritable excès de pommes (excellentes et sucrées) et après avoir fait une grande quantité de jus et de compotes, je me suis tourné vers de la pomme séchée. Ce déshydrateur servira également pour les champignons, les petits fruits, le jerky, les légumes et fruits de l’an prochain, etc. Cela se rajoute aux conserves et au congélo plein, bien entendu.


7. Couture, bricolage, réparations maison
But : prolonger la vie de ce que vous avez déjà, au lieu de racheter.
- Réparez les vêtements de travail (genoux ouverts, coutures qui lâchent, fermetures éclair qui coincent). Un pantalon renforcé maintenant = un pantalon en moins à acheter au printemps.
- Rafistolez gants, vestes de pluie, manteaux : en hiver, si c’est troué, vous tombez malade plus vite.
- Reserrez / recollez les manches d’outils (marteau, pioche, hache). Un manche fendu, ça casse toujours au pire moment.
- Contrôlez les points faibles de la maison : poignée qui tient mal, charnière qui prend du jeu, marche branlante. Vous sécurisez avant qu’il y ait un accident.
- Préparez un petit kit “réparation rapide” accessible : aiguilles solides, fil costaud, ruban toilé/duct tape, colle bois, visserie de base, tournevis cruci/plat, clé de 10/13.
- Objectif final : à la fin de l’hiver, rien d’urgent ne traîne en attente “à réparer plus tard”.
Je fonctionne simplement : j’ai une liste de tous les petits travaux que je dois faire (que je repère au fil de l’année, généralement quand je n’ai pas le temps). Et je m’occupe de tout ça l’hiver, tranquillement.
8. Nettoyer et entretenir l’outillage et le matériel
But : au printemps, tout démarre tout de suite, sans perdre une demi-journée à chercher ou débloquer un outil rouillé.
- Nettoyez et affûtez : sécateur, hache, serpe, couteaux, lame de tondeuse, chaîne de tronçonneuse. Un outil affûté = moins d’effort et moins d’accidents.
- Graissez le métal nu (huile fine, WD-40, huile de lin sur parties bois). Le but est d’éviter la rouille dormante de fin d’hiver.
- Vérifiez la tronçonneuse / débroussailleuse : filtre à air propre, chaîne tendue, mélange carburant OK. Si ça ne démarre pas maintenant, ce ne sera pas mieux en mars.
- Rangez par usage : coupe / creuser / électricité / arrosage. Chaque chose à sa place, visible. Vous gagnez du temps plus tard, surtout si quelqu’un d’autre doit s’en servir.
- Faites une liste de ce qui manque vraiment (gants, chaîne de rechange, huile 2T, visserie de base). Ça devient votre prochaine course utile, pas un achat panique.
L’idéal pour ça est d’avoir un atelier propre et bien rangé. Si ça n’est pas le cas, vous ne saurez pas qu’il vous manque une petite pince bleue (« putain, mais elle est passée où cette con ?… »).

9. Construire ou réparer (clôtures, abris, poulailler…)
But : sécuriser le vivant (vos animaux, vos cultures, votre matos) avant les tempêtes de fin d’hiver.
- Poulailler / clapier / abri chèvres : grillage en bon état, porte qui ferme bien, pas de jour bas au niveau du sol, pas d’entrée d’eau par ruissellement. Un abri humide = maladies respiratoires, gel des extrémités, mortalité idiote.
- Petit abri / rangement bois / zone palettes : couvrez ce qui doit rester sec (bois, paille, outillage métal) pour ne pas retrouver tout pourri au printemps.
- Ne laissez pas traîner ce qui vole : tôles pas fixées, panneaux posés “provisoirement”, trucs légers dehors. En février-mars, une tempête vous transforme ça en projectile.
- But final : en cas de vent fort ou d’épisode très humide, rien d’important ne part, rien ne pourrit, rien ne se fait ouvrir en une nuit.
Pas mal de petites choses à faire… par exemple, j’ai deux poutres à changer sur un vieux hangar.

10. Lire, se former, revoir les bases
But : augmenter votre niveau de compétence (au moins théorique) sans bouger de chez vous.
- Prenez un carnet et notez ce que vous ne savez pas faire seul : premiers secours, tailler un fruitier, monter une clôture propre, gérer une panne électrique simple.
- Ciblez 1 sujet à la fois. Pas besoin de “tout apprendre”. Juste : une compétence utile réelle, maîtrisable.
- Lisez/regardez du concret, pas du divertissement catastrophe. Exemples : gestes de base PSC1, stockage alimentaire sûr, entretien outillage, potager 4 saisons.
- Gardez une version papier / PDF imprimé pour les choses critiques (soins, électricité, filtration eau). Si Internet saute, vous avez encore l’info.
- Objectif : vous ne dépendez pas uniquement de YouTube le jour où vous avez besoin d’agir.
Ça peut également être une compétence moins technique et plus artistique ! Je prévois de me remettre à la Low Whistle cet hiver. Je suis nul, mais je veux y croire. Et puis, ça fait travailler la mémoire et c’est cool autour du feu.
11. Vérifier et réparer les clôtures
But : éviter la fuite d’animaux ou l’entrée des nuisibles avant que ça devienne un vrai drame.
- Faites le tour des limites de terrain, même sous la pluie. C’est maintenant qu’on voit où l’eau creuse, où ça pourrit, où ça se déforme.
- Repérez les points bas où un renard ou un chien peut passer. Si vous voyez un passage, lui aussi l’a vu.
- Remplacez tout de suite le piquet mort, la vis arrachée, le grillage plié. Ce sont des réparations rapides à la pince, pas des “gros travaux”.
- Fermez toutes les “ouvertures temporaires” que vous pensiez gérer “au printemps”. Le prédateur, lui, ne va pas attendre le printemps.
- But final : vos bêtes restent dedans, les autres restent dehors. Simple.
Cette année, on remplace encore pas mal de piquets de la clôture des moutons (de très vieux piquets remplacés par du tout neuf, en acacia… qui vont durer 20 ans !). Les vieux piquets sont sciés et conservés pour les feux de camp ou BBQ.
12. Faire vos produits utiles : savons, bougies, basiques maison
But : autonomie de petits consommables du quotidien.
- Bougies d’appoint = lumière en cas de coupure, mais aussi chaleur ponctuelle très locale. Vous pouvez les faire en récupérant la cire et en re-mèchant.
- Petits savons maison / savon de vaisselle solide : ça coûte peu, ça se stocke, ça évite de dépendre du supermarché pour tout.
- Baume mains / lèvres (graisse + cire) : utile en hiver quand tout fissure. Mains abîmées = infection conne derrière.
- Rangez ça au sec, étiqueté. Pas besoin d’en faire 50 kg : l’idée, c’est d’avoir du stock propre, pas de lancer une boutique Etsy.
Bon, j’avoue… sur ce point, c’est ma femme qui s’occupe de cette partie.

13. Ranger le stock (nourriture, outils, atelier)
But : que n’importe qui chez vous trouve ce qu’il faut en 30 secondes.
- Sortez tout ce qui est bouffe longue durée : pâtes, riz, légumineuses, conserves, bocaux. Vérifiez l’état, les dates, l’étanchéité.
- Faites pareil avec le matos : piles, lampes, recharges gaz, allume-feu, pharmacie, gants de travail, outils critiques.
- Groupez par usage (“lumière”, “eau”, “réparation”, “premiers soins”). Notez clairement dessus. Pas besoin d’étiqueteuse pro : un marqueur suffit.
- Virez le doublon cassé, le tournevis tordu, la lampe frontale HS. Garder du mauvais matos = croire qu’on est prêt alors qu’on ne l’est pas.
- Résultat attendu : si vous êtes malade/blessé/absent, quelqu’un d’autre peut gérer la maison sans vous appeler toutes les 5 minutes.
Dans ma to do list. Je sais que je ne suis pas trop à l’arrache sur le sujet, mais je peux m’améliorer, clairement. L’un de mes gros objectifs est de compléter réorganiser mon cellier.
14. Faire le bilan de l’année et fixer les objectifs
But : arrêter de répéter les mêmes erreurs tous les ans.
- Notez : qu’est-ce qui a cassé ou vous a mis en difficulté cette année ? (chauffage, eau, bouffe, animaux, santé, argent, logistique)
- Notez : qu’est-ce qui vous a sauvé cette année ? (voisin, outil précis, stock particulier, compétence apprise)
- Décidez 2 priorités maxi pour l’année qui arrive. Pas 15. Exemple : “sécuriser l’eau” ou “protéger les poules” ou “avoir 2 semaines de nourriture stable”.
- Choisissez une seule dépense lourde stratégique au lieu de plein de gadgets inutiles.
- C’est ça, l’autonomie : pas tout faire. Faire ce qui compte d’abord.
Et je dirai même que, en dehors de l’autonomie pure, j’aime bien me fixer des objectifs d’une année à l’autre. Je note ça et je vérifie que j’ai atteint (ou non) les dits objectifs en fin d’année. Par exemple, j’avais prévu un semi-marathon… que je n’aurai pas fait, donc remis à 2026. J’avais aussi prévu d’atteindre un elo de 1500 aux échecs et de rénover complètement une dépendance… deux objectifs atteints.
15. Renforcer le noyau famille / clan
But : l’autonomie n’est pas 100 % individuelle. Vous n’allez pas tout gérer seul si vous tombez malade.
- Clarifiez qui fait quoi si vous êtes immobilisé 3 jours. Qui nourrit les animaux ? Qui sait rallumer le poêle ? Qui sait où sont les médocs ?
- Échangez les numéros des voisins fiables. Vous n’avez pas besoin d’aimer tout le village. Vous avez besoin de 1 ou 2 personnes fiables, réciproquement.
- Expliquez aux enfants / conjoint où sont rangés les essentiels (trousse 1ers soins, lampe, nourriture de secours). Leur dire “touche pas” ne marche pas.
- Fixez un point de contact en cas d’urgence (famille / ami) si vous avez une galère sérieuse type hospitalisation.
- But réel : si vous tombez, le système ne s’écroule pas. C’est ça la vraie résilience.
Pour moi, c’est indispensable. Pouvoir compter sur un noyau solide de famille ou d’amis… et évidemment la réciprocité. Ca passe aussi par prendre soin des gens de notre clan, de les aider, de penser à eux, etc.
16. Démarrer les semis en intérieur
But : prendre de l’avance sans dépendre de la météo.
- Démarrez tôt ce qui est long à démarrer : piments, certaines tomates, aromatiques lentes.
- Utilisez un terreau fin propre et des contenants lavés. Les maladies démarrent souvent dans des godets sales.
- Lumière artificielle simple (néon / LED dédiée) ~12 à 14 h par jour. Un rebord de fenêtre sombre en janvier = plantoche qui file et crève.
- Arrosez peu mais régulier. Trop d’eau = fonte des semis (champignon, tiges qui s’écrasent).
- Notez ce que vous semez, où, et à quelle date. Vous saurez ce qui marche chez vous… pas chez “les autres sur YouTube”.
On parle ici de Février-Mars, en ce qui me concerne. Je me suis aidé l’an passé d’une lampe LED, très pratique pour éviter que les semis filent.

17. Préparer vos remèdes et vos soins maison
But : soigner les petites galères sans courir à la pharmacie à chaque égratignure.
- Faites le point sur les basiques maison : baume mains/lèvres (graisse + cire), sirop simple pour la gorge (miel + plantes), solution saline pour lavage de nez.
- Complétez la pharmacie froide : pansements, compresses, désinfectant, anti-douleur, thermomètre qui fonctionne, bande de maintien.
- Rangez tout au même endroit, sec, accessible. Pas éparpillé dans trois salles de bain.
- Notez les posologies / contre-indications importantes sur papier avec les produits. Vous n’irez pas “voir sur Internet” si vous êtes KO à 3 h du matin.
- Objectif : gérer fièvre, coupure, brûlure légère, entorse simple, sans panique immédiate.
Je plaide coupable : Faites ce que je dis et pas ce que je (ne) fais (pas). Car là, je ne suis pas bon… un point à travailler ! Qui a dit qu’on était parfait ?…
18. Désencombrer et réorganiser la maison
But : arrêter de vivre dans le bazar “au cas où”, qui en réalité vous ralentit.
- Sortez le matos cassé / incomplet / dangereux. Garder du mauvais matériel donne une fausse impression de préparation.
- Regroupez les zones critiques : éclairage d’urgence ensemble, outils ensemble, pharmacie ensemble, etc. Pas “éparpillé un peu partout”.
- Libérez les accès : poêle dégagé, tableau électrique accessible, trousse de secours visible.
- Faites un coin “prêt-à-sortir” (lampe frontale, gants, multitool, bonnet) pour les sorties nocturnes rapides genre appel poulailler / fuite d’eau.
- But final : moins d’objets, plus d’accès clair. L’autonomie c’est l’efficacité, pas l’accumulation.
J’apprécie fortement l’idéologie minimaliste. Pas celle des délires stéréotypés qu’on voit sur le web, mais celle dont j’ai parlé dans cet article. Pour autant, il y a toujours des « conneries » qui traînent. Un sac à dos dont on ne sert plus, un casque moto, un blouson… bref, vendez ! (Le bon coin, Vinted, la brocante, la famille… peu importe. Dé-sen-com-brez !)
19. Apprendre une compétence utile
But : monter d’un cran cet hiver au lieu de scroller.
- Choisissez UNE compétence concrète. Exemples utiles : affûter correctement, faire du pain, recoudre proprement, poser un pansement compressif, changer un flexible d’eau.
- Faites-le vraiment (pas juste regarder une vidéo). Le but est d’être capable de le refaire sans tuto.
- Gardez une fiche papier / carnet avec les étapes clés une fois que vous l’avez fait. C’est votre “manuel maison”.
- Règle simple : vous êtes autonome à partir du moment où vous pouvez dépanner sans appeler quelqu’un.
Sur ce point, ces dernières années, je n’ai pas arrêté. Particulièrement du côté du « bricolage ». Je rénove moi même mon habitation et des dépendances (particulièrement l’hiver) et j’apprends donc énormément de compétences. Dans mes objectifs à venir : apprendre la voile et avoir des bases en mécanique.
20. Sécuriser l’alimentation locale (chasse, pêche, cueillette, troc)
But : assurer une source de nourriture réelle, locale, maîtrisée : pas juste “faire des courses”.
- Chasse / pêche : bien entendu, uniquement dans le cadre légal (permis, périodes d’ouverture, zones autorisées).
- Cueillette sauvage : en hiver on trouve encore des ressources utiles selon les régions (châtaignes restantes au sol, glands pour farine ou alimentation animale, certaines plantes sauvages rustiques, champignons). Vérifiez l’identification à 100 %. Pas d’approximation.
- Troc local : œufs contre confiture, poisson contre bois coupé, légumes d’hiver contre aide mécanique. C’est du réseau, pas du supermarché. Identifiez 1 ou 2 personnes fiables avec qui l’échange est propre et répété.
- Stock protéines maison : œufs de vos poules, poissons pêchés, restes de viande découpés proprement et mis au froid / sous vide / en conserve adaptée, desséchée ou au congélateur. Mauvaise conservation = intoxication, donc on fait simple et propre.
- Notez ce que vous avez réellement en stock (protéines, féculents, gras). Le but n’est pas de remplir l’étagère pour la photo : le but est d’être capable de tenir quelques jours sans dépendre du magasin.
Je suis plus cueillette et pêche, que chasse. Mais c’est par manque de connaissance, compétence… et à mon sens, de gibier.
Et vous, c’est quoi vos projets cet hiver ?…




