Jerrycan Lifesaver : 20 000 litres d’eau purifiée et potabilisée – Test et avis

de Sven
Publié le : Dernière mise à jour le

Lorsqu’on part en randonnée, en bivouac ou en sortie bushcraft, et que l’on souhaite purifier de l’eau, on prend généralement avec soi une paille filtrante.

Lorsqu’on a une BAD (base autonome durable) ou qu’on se fait un road trip sauvage, et que l’on souhaite purifier de l’eau, alors on prend avec soi une « grosse paille filtrante ».

Car, si on y réfléchit bien, c’est bel et bien ce qu’est le Jerrycan de chez Lifesaver : une très grosse paille filtrante.

En mieux.

Mais encore ?…

Purifier de l’eau ? Pourquoi faire ?…

Il ne vous aura probablement pas échappé que l’eau, c’est la vie… à condition qu’elle soit potable.

Sinon, entre nous, c’est rapidement la mort (au moins des intestins, sinon la vraie…).

Une eau contaminée peut cacher des bactéries, des virus, des parasites, des métaux lourds et de nombreuses autres douceurs qu’on n’a pas spécialement envie d’ingurgiter.

Rappel important : une eau claire et translucide ne veut pas dire une eau potable.

L’œil ne perçoit pas les bactéries ou les virus… et la plus cristalline des eaux peut donc cacher la pire des maladies hydriques : choléra, dysenterie, diarrhée, hépatite A, fièvre typhoïde, poliomyélite, amibiase… et autres joyeusetés.

Dans le doute, la purification est donc OBLIGATOIRE.

Et ce doute, il est présent en permanence à partir du moment où votre eau ne provient pas d’une bouteille scellée ou d’un robinet (et encore… cela dépend des régions, des pays et de bien d’autres choses).

C’est donc évidemment le cas si vous captez l’eau d’une rivière, d’une mare, d’un étang, d’un lac, d’une puits, d’une source naturelle ou de tout autre point d’eau non contrôlé.

Dans toutes ces situations, il est important de ne pas prendre de risques avec votre santé et de purifier l’eau avant de la consommer ou de l’utiliser.

Quelles méthodes pour purifier l’eau ?

Il en existe un certain nombre, mais celles qui nous intéressent généralement en outdoor, en autonomie ou situation d’urgence sont les suivantes :

  • L’ébullition : On chauffe l’eau à ébullition pendant au moins 1 minute (idéalement plus) pour tuer tous les micro-organismes. Par contre, ça ne filtre pas les particules ou les contaminants chimiques… ni le mauvais goût.
  • La chimie : Aussi appelé halogènes, ce sont les fameuses pastilles d’iode ou de chlore (mais ça existe aussi en goutte ou en poudre). Ça tue les les bactéries, les virus, les protozoaires et les kystes… mais l’eau a un goût de piscine et il faut éviter de trop en abuser, car ton corps (et ta thyroïde) risquent de ne pas trop apprécier à la longue.
  • La filtration mécanique : En général, on parle ici d’un micro-filtre qui retient les virus, bactéries, particules et cie. Il en existe en céramique, à membrane, à cartouche, en fibre de verre, etc. Certains sont équipés de charbon, pour supprimer également le goût et l’odeur.

La paille filtrante, que tu connais probablement, et le Jerrycan Lifesaver utilisent cette dernière méthode : la filtration mécanique.

Il y a cependant une différence de taille entre ces deux accessoires de purification… à savoir… la taille !

Jerrycan Lifesaver : 20 000 litres d'eau purifiée et potabilisée - Test et avis

Présentation et caractéristiques du Jerrycan Lifesaver

Oui… je vais évidemment vous parler de la taille de ce jerrycan (et de son poids !)…

Mais, si vous le voulez bien, on va tout reprendre du début.

Le Jerrycan Lifesaver est un matériel de stockage, de purification (avec un système de mise en pression et de pompage) et de distribution d’eau.

Il est fabriqué aux Royaumes Unis.

On le trouve autour de 380.00€.

1 – La partie stockage

Côté stockage, on a affaire à un jerrican (un bidon) de 18,5 litres, en plastique rotomoulé extrêmement robuste.

On n’a vraiment pas peur de le cogner ou de le faire tomber : ça sent la solidité !

Pas grand chose à dire de plus, sinon vous communiquer ces quelques données :

  • Ses mensurations ? 35cm x 48cm x 17cm.
  • Son poids à vide ? 3,9 kilos.
  • Son poids, une fois rempli ? 22,5 kilos.
  • Garanti sans bisphénol A et F

Important : l’eau stockée n’est pas purifiée. Elle est potentiellement souillée et ne doit pas être consommée. Elle ne sera purifiée qu’au moment où elle sortira du bidon, après être passée par le filtre.

2 – La partie purification d’eau

Voilà une partie un peu plus technique !…

Le système de purification du Jerrycan Lifesaver se fait via un filtre mécanique microbiologique en « ultrafiltration ».

C’est une méthode avancée de filtration de l’eau, qui repose sur des membranes à pores très fins (de l’ordre de quelques nanomètres (nm) à quelques dizaines de nanomètres).

Pour faire simple : l’eau sous pression (grâce à la pompe ; on y reviendra) est poussée à travers les trous des membranes… mais pas les particules, les bactéries, les virus et les protozoaires, qui eux sont trop gros pour passer.

Du moins, tous les contaminants microbiens plus gros que la taille des pores de la membrane.

Et bonne nouvelle, c’est le cas de 99,99% des bactéries, 99,9999% des kystes et 99,99% des virus.

Le filtre du Lifesaver clarifie ET purifie l’eau.

Pas besoin de chlore, d’iode ou de quoi que ce soit : on peut boire sereinement l’eau qui coule du robinet.

C’est pas moi qui vous le dis, mais le protocole NSF P248 réalisé par le centre de santé publique de l’Armée américaine (MEDCOM).

Quelques données supplémentaires :

  • Dimensions de la cartouche à ultra-filtration : 23 x 7,5 x 7,5cm
  • Capacité de purification d’une cartouche : 20 000 litres (Soit 1081 fois le contenu du bidon)
  • Comprend un indicateur pour remplacer la cartouche (« Failsafe »)
  • Cartouche remplaçable, et disponible en pièce détachée (env. 150€)

3 – La partie distribution d’eau

Bah, oui : purifier, c’est sympa… mais pouvoir disposer d’eau potable à la demande, et le tout sans mauvais goût ni mauvaise odeur, c’est encore mieux.

Sur la cartouche de filtre vient donc se visser un robinet (position ON/OFF), incluant un filtre à charbon actif.

Ce dernier a pour fonction d’améliorer le goût et l’odeur… et accessoirement de réduire les potentiels résidus de métaux lourds (chlore, plomb, nickel, cadmium…)

  • Débit de 4 litres / minute
  • Disque de charbon actif à remplacer tous les 500 litres purifiés, disponible en pièces détachée (env. 40€ pour 5 unités)
  • Sans charbon, l’eau reste totalement potable (juste potentiellement moins « appétente »)
  • Il existe une douchette compatible à ajouter sur le robinet, idéal pour cuisiner et se laver (env. 30€)
  • Robinet disponible en pièce détachée (env. 20€)

4 – La partie pompage

Le système ne serait pas complet sans sa partie « pompage ».

Je vous rappelle que pour purifier l’eau par ultrafiltration, il faut que celle-ci soit « poussée » dans la membrane. Donc, de la pression.

C’est à l’arrière du jerrican qu’on le retrouve : une grosse pompe manuelle, comme pour un vélo, dévissable (car c’est également par là qu’on met l’eau à potabiliser).

  • Disponible en pièce détachée (env. 40€)… à noter que le fait que toutes les parties soient dispos en pièces détachées prouve la qualité générale du produit (quand c’est de la mauvaise qualité, c’est généralement du jetable).
Jerrycan Lifesaver : 20 000 litres d'eau purifiée et potabilisée - Test et avis

Pour quels usages ?

Maintenant qu’on y voit plus clair sur la bête, il est évident que l’idée n’est pas de l’embarquer sur son sac à dos pour une randonnée bivouac de quelques jours…

On est là sur un filtre à eau destiné, selon moi :

  • aux expéditions motorisées (moto, voiture, 4×4, etc.), notamment pour les aventures type « overlanding » (le bidon a d’ailleurs deux trous adaptés pour les accroches extérieures),
  • aux camping-cars, vans et fourgons aménagés,
  • à la navigation de long cours et au cabotage, que ce soit en voilier ou en bateau à moteur,
  • aux cabanes et habitations isolées en pleine nature,
  • aux bases autonomes durables (BAD),
  • à son domicile, dans son module de traitement de l’eau, en cas de coupure d’eau (citerne, puits, étang, …)
  • etc.

Si vous avez d’autres idées d’usages : faites-le moi savoir en commentaire.

Test en situation réelle

Le scénario ?

N’ayant pas prévu d’expédition nomade en 4×4 dans une région reculée et loin de toute source d’eau potable, j’ai décidé de tester le Jerrycan Lifesaver dans une situation sédentaire d’autonomie souhaitée (ou forcée).

L’idée :

« Je ne souhaite pas être relié à l’eau potable (situation d’autonomie volontaire) ou l’eau potable n’arrive plus à mon robinet (situation de gestion de crise subie, temporaire ou non).

Je décide donc de capter l’eau de mon puits (non traitée) et de la purifier, afin (entre autre) de la consommer ».

Afin de pimenter un peu la chose, je sais l’eau de mon puits parfaitement impropre à la consommation.

Comment ?

J’ai fait des tests en laboratoire, il y a de cela quelques mois de cela…

Coliformes, escherichia coli, entérocoques : on n’est pas bons !… 😅

Jerrycan Lifesaver : 20 000 litres d'eau purifiée et potabilisée - Test et avis

Allez, c’est parti pour le retex…

D’abord, on amorce le filtre du Jerrycan

Première étape, et non des moindres, il vous faut amorcer le jerrycan… avec de l’eau potable !

Dans mon scénario, j’ai donc intérêt à avoir anticipé cet amorçage et/ou à prévoir quelques dizaines de litres d’eau potable (en bouteille, par exemple).

Les étapes sont simples :

  1. Remplir le jerrycan d’eau propre et le laisser 10 minutes
  2. Vider l’eau
  3. Remplir à nouveau d’eau propre et pomper 5 à 15 fois
  4. Ouvrir le robinet et laisser couler l’eau jusqu’à ce que le bidon soit vide (s’aider de la pompe pour cela).

Ensuite, soit vous l’utilisez et dans ce cas, il vous faut bien penser à laisser 5cm d’eau en permanence au fond du bidon… soit vous ne l’utilisez pas immédiatement et dans ce cas : refaire les étapes 3 et 4.

Ensuite, on l’utilise !

Je me suis muni d’un seau et d’une corde… et de mon puits.

A l’ancienne !

J’ai ensuite transvasé l’eau de mon seau dans le bidon, en faisant bien attention de ne SURTOUT pas toucher la partie robinet (au risque de contaminer la future eau potabilisée).

Ensuite, on pompe (5-10-15 fois, en fonction du niveau de remplissage) afin de mettre le jerrycan sous pression (comme un ballon d’eau chaude).

Et voilà… il n’y a plus qu’à !…

On ouvre le robinet et « magie », l’eau purifiée et potabilisée coule…

Oh, j’ai oublié de le préciser : on peut mettre le jerrican debout ou allongé. Dans les deux cas, ça fonctionne parfaitement et le débit est excellent (d’ailleurs, plus le jerrycan est rempli et meilleur sera le débit).

L’eau que j’ai bue n’avait aucun goût, aucune odeur et était parfaitement rafraîchissante (bon, ça c’est l’effet puits 😉).

Je n’ai pas réalisé un test laboratoire de l’eau purifiée… mais je suis encore en vie pour vous le raconter.

Plutôt bon signe !…

Mon avis ?

Des commentaires que j’ai pu lire ici ou là, le Jerrycan Lifesaver n’a qu’un seul défaut : un prix relativement élevé.

Je dis « relativement » car, rapporté au litre d’eau purifié, on est à 0,019€ pour la première cartouche, et 0,013€ pour la seconde cartouche (hors filtres à charbon).

Pour, respectivement, 20 000 litres et 40 000 litres d’eau traitées.

Ça reste extrêmement faible…

Certains vous diront, et c’est vrai, que c’est beaucoup plus élevé que le prix de l’eau du robinet, estimée en France à 0,004€ le litre, en moyenne.

Maintenant, la comparaison ne tient pas vraiment la route, car on est sur un système de purification portable à utiliser (justement) lorsqu’on n’a plus d’eau potable à disposition !

Et à ce moment là, le Jerrycan Lifesaver est une solution franchement abordable.

Une fois de côté ce débat (qui, pour moi, n’en est pas un), on est sur un produit franchement qualitatif en terme de « fabrication » et très efficace en terme de traitement.

Pour celles et ceux qui doutent des tests des laboratoires indépendants, promis : je viens éditer cet article dès que j’ai consommé 20 000 litres d’eau purifiées ! 😉

La seule contrainte ? Devoir toujours et absolument laisser au moins 5cm d’eau dans le jerrycan.

En conclusion, je dirai que j’aime particulièrement sa rusticité (sa solidité également) et sa simplicité d’utilisation : tu remplis le bidon avec n’importe quelle eau, tu pompes, tu bois.

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