Lorsqu’on recherche un peu plus d’indépendance et de liberté, devrai-je dire d’autonomie, la question de la gestion de l’eau devient rapidement centrale.
A moins d’avoir adopté un style de vie nomade, les premières préoccupations de l’autonomiste sont généralement l’auto-suffisance énergétique, l’autonomie alimentaire… et le fait de devenir autonome en eau.
Et c’est finalement assez logique puisque cela correspond aux besoins réellement vitaux : boire, manger, s’abriter.
Dans cet article, nous allons donc nous concentrer sur comment devenir autonome en eau, en divisant la question en sous-questions :
- Pourquoi être autonome en eau ?
- Source : où trouver de l’eau ?
- Comment collecter et transporter l’eau ?
- Comment stocker l’eau ?
- Comment filtrer et traiter son eau, pour la rendre potable ?
- Récapitulatif et conseils
Pourquoi vouloir devenir autonome en eau ?
Chaque Français consomme aujourd’hui près de 150 litres d’eau par jour, soit trois fois plus qu’il y a 30 ans.
Les besoins en eau domestique se sont développés avec le niveau de vie.
En France, presque 60 % de l’eau potable qui est distribuée dans les villes provient des eaux souterraines (nappe phréatiques) et 40 % des eaux de surface (rivières, lacs, fleuves).
Elle est distribué par un réseau complexe soumis à des normes et des test de qualité réguliers.
Malheureusement, il est possible qu’un facteur quelconque ait rendu l’eau non potable ou inutilisable (accident industriel, pollution agricole, etc.).
En cas d’accident sur le réseau, il est indispensable de pouvoir subvenir à ses besoins sur une période plus ou moins longue.
Où trouver de l’eau ? La source…
Il est toujours préférable d’utiliser l’eau d’une source propre, stockée dans de bonnes conditions. Cependant, ce n’est pas toujours possible, en particulier dans une situation d’urgence.
Il existe plusieurs sources d’approvisionnement en l’eau, lorsqu’on recherche l’autonomie.
Voir notre article sur les cartes d’eau de source potable en France.
Que ce soit une source naturelle ou via un collecteur d’eau de pluie, les sources d’eau devraient être utilisées avec soin et bien entretenues.
Attention : il ne doit pas y avoir de risque de contamination lié à la proximité de latrines, d’égouts ou d’animaux ou à des objets tombés dans le puits/cours d’eau.
Attention également à la propreté de votre toit et de votre système de récupération.
Les différents moyens de sourcer de l’eau, de manière autonome :
1 – Le stockage d’eau en jerrican ou bouteille
Le système le plus évident (mais pas le moins cher), c’est le stockage d’eau « saine » du réseau en jerrican (avec traitement préventif) et le stockage d’eau en bouteille du commerce (voir plus bas la partie stockage).
Malheureusement ce système ne vous assure qu’une autonomie partielle car il est non renouvelable.
2 – La collecte d’eau de pluie
À la question « Peut-on vivre en totale autonomie avec l’eau de pluie ? », cela dépend, comme toujours, de votre volume d’eau utilisé et de votre localisation géographique…
En suivant une démarche précise d’installation, avec un bon choix de cuve, une bonne capacité de récupération d’eau, la mise en place d’une filtration adaptée pour les usages alimentaires et sanitaires, l’entretien régulier de l’installation et en considérant deux paramètres importants qui sont la toiture et le lieu d’implantation de la cuve, il est possible de vivre en totale autonomie avec l’eau de pluie.
D’après le gouvernement français, la récupération et l’utilisation des eaux de pluie pour certains usages et sous certaines conditions techniques doivent être favorisées.
Pour cela, un crédit d’impôt a été voté dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Les modalités d’utilisation de l’eau de pluie sont explicitées dans l’arrêté du 21 août 2008, publié au JO n°0201 du 29 août 2008.
L’eau de pluie collectée à l’aval de toitures inaccessibles peut être utilisée pour des usages domestiques extérieurs au bâtiment, pour l’évacuation des excrétas et le lavage des sols à l’intérieur des bâtiment et, à titre expérimental et sous conditions, pour le lavage du linge.
Les usages professionnels et industriels de l’eau de pluie sont autorisés, à l’exception de ceux qui requièrent l’emploi d’eau destinée à la consommation humaine telle que définie à l’article R.1321-1 du code de la santé publique, dans le respect des réglementations spécifiques en vigueur et notamment le règlement (CE) n° 852/2004 du 29 avril 2004 du Parlement Européen et du Conseil relatif à l’hygiène des denrées alimentaires.
Vous l’avez compris : utiliser l’eau de pluie à des fins domestiques est soumis à des lois très strictes, et la consommation et interdite.
On ignore même souvent ceci :
Les eaux récupérées et utilisées à l’intérieur du bâtiment qui sont renvoyées vers les égouts sont soumises à la taxe d’assainissement. Le propriétaire fait une déclaration d’usage en mairie, telle que prévue à l’article R 2224-19-4 du code général des collectivités territoriales.
Afin de prévenir les risques de contamination du réseau d’eau public (puisque les eaux de pluies récupérées, ruisselées en aval des toitures peuvent contenir des micro-organismes pathogènes), l’article 57 de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 (art. L. 2224-12 du code général des collectivités territoriales) dispose que le règlement de service prévoit la possibilité pour les agents du service d’eau, en cas d’utilisation d’une ressource en eau différente de celle provenant du réseau public de distribution, d’accéder aux propriétés privées pour procéder au contrôle des installations intérieures de distribution d’eau potable et des ouvrages de prélèvement, puits et forages, ce contrôle étant à la charge de l’abonné.
En cas de risque de contamination de l’eau provenant du réseau public, le service enjoint à l’abonné de mettre en œuvre les mesures de protection nécessaires.
Si les mesures n’ont pas été mises en œuvre, le service peut procéder à la fermeture du branchement (lire le décret n° 2008-652 du 2 juillet 2008).
Pour en savoir plus :
- Arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments
- Code des impôts
- Arrêté du 3 octobre 2008 pris pour l’application de l’article 200 quater du code général des impôts relatif aux dépenses d’équipements de l’habitation principale et modifiant l’article 18 bis de l’annexe IV à ce code
Maintenant que vous êtes parfaitement au fait des législations, je vous partage ici un témoignage (Théo – ARTS) :
Je me souviens qu’en 1995, à Tuzla (Bosnie-Herzégovine) pendant la guerre en ex-Yougoslavie, l’eau n’arrivait aux robinets qu’une ou deux heures par jour, nous remplissions alors tous les contenants possibles (baignoire, bidons, bocaux en verre…) et cette ressource prenait des allures de trésor.
Chaque goutte d’eau comptait et la préciosité de ce liquide m’avait alors frappé, moi l’occidental élevé dans l’inconscience et la dépendance aux « infaillibles » compagnies de distribution d’eau, moi l’occidental qui utilise plus de 10 litres d’eau POTABLE à chaque chasse d’eau !
Depuis ce jour, avoir de l’eau potable (et bonne pour la santé, ce qui est encore une autre histoire) est devenu la priorité numéro 1 pour moi et ma famille.
Étant d’une nature méfiante envers les lobbys et les monopoles de tout poil, fussent-ils d’état, je me suis renseigné sur les méthodes de potabilisation de l’eau utilisées par les compagnies de distribution. Chacune rivalisent d’idées malsaines pour faire le plus de bénéfices possibles avec l’eau des nappes souterraines, comme, par exemple, faire modifier, par la loi, les taux admissibles de certains produits (chlore, métaux lourds, nitrates…) afin de ne pas à avoir à rénover trop souvent les installations d’épuration et les réseaux de distribution.
Le cas ubuesque de l’eau de pluie : Savez-vous qu’une loi française, votée par « votre » parlement, vous interdit de boire l’eau de pluie (même après un traitement adéquate par filtration). Si vous pratiquez une analyse chimique complète et que vous compariez l’eau de pluie et l’eau de votre robinet, vous allez vite comprendre à qui profite ce « crime ».
Dans de nombreux pays (et pas seulement des pays que l’on dit « en voie de développement ») des millions de gens consomment de l’eau de pluie comme en Belgique par exemple (après un traitement par filtration ou par osmose inverse).
Pourtant, dans l’eau de pluie, pas de chlore, pas de pesticide, pas de désherbant, pas d’hormone. C’est une eau pure et distillée sous l’action du soleil qui retombe simplement par gravité sur la terre, quoi de plus naturel !
Dans ma cuisine trône une drôle de cuve en inox, qui suscite toujours des questions chez les nouveaux visiteurs. C’est mon filtre à eau par gravité (de marque Doulton, mais il en existe d’autres). Il renferme 2 cartouches en céramique qui filtrent l’eau que je récupère (eau de pluie ou de la rivière) ou même l’eau du robinet (la plus dangereuse à mes yeux). Il faut changer les filtres annuellement. J’ai fait le test de filtrer, pendant un an, l’eau de la ville, et les cartouches sont ressorties dans un état peu engageant. je stocke 6 filtres en céramique d’avance, me donnant ainsi 3 années d’eau potable garantie (pour une famille de quatre personnes).
Voilà un simple geste pour reconquérir de l’autonomie : achetez un filtre à gravité (je précise « à gravité » car ce système fonctionne sans électricité, sans aucune énergie). le prix est relativement élevé : environ 180 € avec deux cartouches fournies, mais sa durée de vie est illimitée (à condition de changer les filtres annuellement). Vous pouvez l’emmener avec vous dans votre voiture et ainsi avoir l’assurance d’avoir de l’eau potable n’importe où (il existe même dans la même marque un filtre à gravité plus transportable que nous utilisons pour les stages en canoé). Vous voulez investir dans quelque chose de tangible et de vraiment utile, vous savez quoi faire désormais !
C’est, et de loin, le meilleur achat que j’ai fait de ma vie
A chacun de se faire son propre avis, en autonomie et en indépendance.
3 – La source naturelle et le puits de forage
Tout comme l’eau de pluie, l’utilisation de l’eau de source est soumise à une législation.
Vous pouvez utiliser cette eau à des fins domestiques (toilettes, lave linge…).
Tout projet, toute intention ou toute réalisation d’ouvrage de prélèvement d’eau souterraine à des fins d’usage domestique doit être déclaré. Pour déclarer un ouvrage de prélèvement d’eau, puits ou forage à des fins d’usage domestique, il suffit de remplir un formulaire Cerfa 13837-01. Ce document permet de décrire les caractéristiques essentielles de l’ouvrage de prélèvement (sans entrer dans des précisions trop techniques) et de fournir les informations relatives au réseau de distribution de l’eau prélevée.
Constituent un usage domestique de l’eau, au sens de l’article L. 214-2 du code de l’environnement les prélèvements et les rejets destinés exclusivement à la satisfaction des besoins des personnes physiques, propriétaires ou locataires des installations, et de ceux des personnes résidant habituellement sous leur toit, dans les limites des quantités d’eau nécessaires à l’alimentation humaine, aux soins d’hygiène, au lavage et aux productions végétales ou animales réservées à la consommation familiale de ces personnes.
Pour en savoir plus, je vous renvoie à la lecture du statut juridique de l’eau souterraine.
Un véritable droit de propriété s’exerce sur les sources. Le propriétaire du terrain sur lequel jaillit une source peut exercer son droit de manière quasiment absolu.
Le Code Civil précise qu’il peut user des eaux « dans les limites et pour les besoins de son héritage », mais la jurisprudence a reconnu qu’il n’y avait pas de limites effectives aux usages qu’il désire en faire.
Trois cas précis peuvent cependant limiter les droits du propriétaire du fonds d’émergence :
- Il ne lui est pas permis d’user de sa source de manière à enlever aux habitants d’une commune l’eau qui leur est nécessaire. Si par exemple, sa source est la résurgence d’une nappe qui alimente un village par l’intermédiaire d’une seconde source, il ne peut pas abuser de la sienne jusqu’à assécher celle qui permet au village de s’approvisionner. Cependant, il garde la jouissance de l’excédent.
- Sa source peut être dérivée dans un but d’intérêt général, pour alimenter une collectivité par exemple. Dans ce cas, et si il est lésé par ce détournement (c’est à dire si l’eau qui lui est prise lui était effectivement utile), la collectivité concernée lui versera une indemnité.
- Si les eaux forment un cours d’eau dès leur émergence, il ne peut détourner le cours naturel au préjudice des usagers inférieurs. Il perd en réalité son droit de propriété, qui se restreint à un simple droit d’usage préférentiel. Il acquiert en fait un statut de riverain au même titre que les riverains des cours d’eau non domaniaux.
4 – Les alternatives
Il existe évidemment des alternatives, comme le traitement de l’eau de mer, mais nous allons dans cet article nous en tenir à ces principaux moyens de sourcer de l’eau.
Comment collecter et transporter l’eau ?
Cette étape est délicate car elle peut être la source (sans mauvais jeu de mot) d’une contamination.
C’est pourquoi l’eau potable devrait être collectée dans des récipients couverts, propres, sans entrer en contact avec les mains.
Ah… et n’oubliez pas qu’un litre d’eau pèse 1 kg.
Les différents systèmes :
1 – Les systèmes mobiles
Le bidon est le système de collecte et de transport de l’eau le plus courant.
Attention à bien choisir un bidon alimentaire et à le nettoyer souvent pour éviter tout risque de contamination.
Chaque bidon doit avoir un usage dédié : il n’est pas raisonnable d’utiliser le même contenant pour les eaux propre et les eaux souillées.
2 – Les systèmes fixes
Une cuve ou une citerne de plus de 25litres peut être considérée comme fixe. En effet au delà de 25kg il sera difficile de déplacer le conteneur.
Il faut alors prévoir l’acheminement de l’eau, soit par des tuyaux (et donc l’utilisation de la gravité, n’hésitez pas : c’est encore gratuit), soit par des pompes qui utilisent de l’énergie.
Si vous avez la possibilité de construire une cuve fixe, prévoyez alors votre système d’acheminement de l’eau.
Comment stocker l’eau ?
Le stockage sûr de l’eau consiste à utiliser des récipients propres avec couvercle ET à avoir de bonnes habitudes d’hygiène qui préviennent la contamination durant la collecte, le transport et le stockage de l’eau à domicile.
L’eau doit être conservée dans des contenants propres et en bon état, couverts et régulièrement nettoyés.
Dans la mesure du possible, l’eau potable ne devrait pas être stockée dans le même récipient que l’eau destinée à d’autres usages domestiques.
N’oubliez pas qu’1 m3 d’eau représente 1000 litres.
Les différents systèmes de stockage :
1 – Les packs d’eau
Souvent vendues par 6 x 1,5l, les packs d’eau peuvent être stockés en général 2 ans dans un endroit sec et frais et à l’abri de la lumière et de la poussière.
La date limite d’utilisation optimale (DLUO) figure sur le col de la bouteille ou sur le bouchon.
Elle signifie que l’eau devrait être consommée de préférence avant cette date. Au-delà, les qualités gustatives de l’eau (saveur, nez…) risque d’être altérées sans pour autant présenter un quelconque danger pour la santé.
2 – Les contenants/jerricans alimentaires
Vous pouvez stocker de l’eau du circuit traditionnel dans des contenant mobiles comme un jerrican mais vous devez faire attention à ne pas contaminer l’eau au moment du transvasement.
Vous devrez apporter un traitement chimique à ce système : eau de javel, Micropur…
3 – Les citernes
La citerne fixe (en plastique dur, souple ou en construction béton) vous offre une grande capacité de stockage de l’eau, de 50 à 30 000 litres, voire plus.
Elle dépend par contre d’un système de pompage, d’acheminement et de filtration mécanique et/ou chimique.
4 – Les tonneaux/bidons
Pour un usage uniquement domestique, vous pouvez opter pour un contenant à usage non alimentaire comme un bidon hydrocarbure déclassé et nettoyé.
Attention tout de même à la qualité de l’eau pour l’arrosage, s’il y a présence de résidu vous pourriez endommager ou détruire vos cultures.
Ce système doit rester vraiment occasionnel et n’est pas recommandé.
Bonus : PDF explicatif sur le traitement et stockage de l’eau a domicile
Voici un PDF d’un guide de traitement et stockage sûr de l’eau à domicile.
Cette brochure vise le personnel de terrain et les volontaires Croix-Rouge / Croissant-Rouge intervenant dans les situations d’urgence où surviennent des problèmes liés à l’eau.
Elle présente les diverses options possibles pour améliorer la qualité de l’eau à usage domestique. Elle contient notamment des informations sur :
- la qualité de l’eau
- le traitement de l’eau à domicile par divers moyens
- les bonnes pratiques de stockage et de manipulation de l’eau à domicile
- le choix de la méthode appropriée pour améliorer la qualité de l’eau
- la promotion du traitement et de la conservation de l’eau à domicile
Une fois qu’une action a été choisie, les bénéficiaires devront être formés à l’utilisation de la méthode de traitement concernée.
Ce manuel contient de brèves fiches d’information qui peuvent être distribuées et utilisées par les volontaires lorsqu’ils conduisent la formation.
Voici un extrait…
Qu’est-ce que le traitement de l’eau à domicile ?
Le traitement de l’eau à domicile désigne toute activité conduite à domicile pour améliorer la qualité de l’eau.
Qu’est-ce que le stockage sûr de l’eau ?
Le stockage sûr de l’eau consiste à utiliser des récipients propres avec couvercle ET à avoir de bonnes habitudes d’hygiène qui préviennent la contamination durant la collecte, le transport et le stockage de l’eau à domicile.
Pourquoi encourageons-nous le traitement et le stockage sûr de l’eau à domicile ?
Il est toujours préférable d’utiliser l’eau d’une source propre stockée dans de bonnes conditions. Cependant, ce n’est pas toujours possible, en particulier dans une situation d’urgence. Il est possible qu’un facteur quelconque ait rendu l’eau non potable ou inutilisable. Parfois, aussi, il se peut qu’une population ne dispose pas de récipients propres ou n’ait pas de bonnes pratiques d’hygiène. Une solution à ce problème consiste à traiter l’eau à domicile. C’est souvent une mesure temporaire, prise en attendant que la source d’eau puisse être améliorée. Les techniques de traitement de l’eau à domicile peuvent être appliquées par tout membre de la famille après une brève formation technique de base. Les efforts visant à améliorer la qualité de l’eau à usage domestique peuvent avoir un impact considérable sur la santé et toucher une large population en peu de temps.
Comment appliquer le traitement et le stockage sûr de l’eau à domicile ?
Ce manuel présente diverses méthodes de traitement de l’eau à domicile et donne des instructions sur leur utilisation. Il est extrêmement important que les personnes qui reçoivent des articles dans le cadre d’une intervention d’urgence sachent comment les utiliser. Les procédures varient en fonction des produits.
Comment filtrer et traiter son eau, afin de la rendre potable ?
Le vrai secret de l’autonomiste est de savoir traiter son eau.
Les procédés de traitement et de filtration de l’eau doivent être réalisés à domicile si la source n’est pas propre et si l’eau n’est pas stockée dans de bonnes conditions.
En cas de doute l’eau ne doit pas être consommée. Elle peut tout de même être utilisée pour le ménage ou les toilettes/machine à laver…
Voici les différents systèmes…
1 – le traitement chimique
Le traitement chimique, à base d’eau de javel ou de produits comme les Micropur Forte, offre une purification partielle.
Attention à maitriser les conditions et les dosages.
Il est souvent conseillé de traiter chimiquement après filtration.
Le principe consiste à mettre un produit dans l’eau et à attendre entre 30 minutes et deux heures avant de pouvoir consommer l’eau
Cette technique n’est d’aucun effet contre les polluants chimiques, elle est également d’une efficacité incertaine contre les parasites. En revanche, elle est très efficace contre les virus et les bactéries.
2 – le traitement mécanique
Le principe est de forcer l’eau à passer à travers des pores plus ou moins grands. L’eau est mise sous pression par une pompe. Plus les pores sont petits et plus il est difficile de faire passer de l’eau au travers.
Actuellement la porosité des filtres du commerce est de l’ordre de 0,2 microns.
Les parasites et les bactéries, qui sont volumineux, sont très bien arrêtés par ces filtres, mais les virus qui sont plus petits passent au travers.
C’est pourquoi, en cas de doute sur l’eau, il faut aussi la traiter chimiquement.
3 – les alternatives
Il existe des alternatives comme le traitement UV, l’oxydation, la distillation ou l’osmose inverse.
Récapitulatif et conseils…
Séparez les usages de votre eau.
Économisez et soyez logique dans l’utilisation : L’eau dont vous vous servez pour nettoyer une salade peut retourner au potager. L’eau de cuisson des pâtes, des pommes de terre ou du riz additionnée d’un peu de savon liquide sert de désherbant : elle offre une bonne adhésion aux feuilles des mauvaises herbes.
Vous pouvez installer un petit lavabo au dessus de votre chasse d’eau, l’eau « souillée servira d’eau d’évacuation. Bref, les astuces sont multiples et n »hésitez pas à les partager, je les ajouterai !
Si vous n’êtes pas encore autonome et si vous dépendez d’un réseau de distribution d’eau, voici quelques conseils basiques pour économiser votre consommation, car limiter sa consommation est la première étape vers l’autonomie réelle :
- J’isole le chauffe-eau et les tuyaux : l’eau chaude arrive plus vite.
- Je ferme le robinet pendant le nettoyage des mains, le brossage des dents, le rasage…
- Je remplis toujours complètement le lave-linge et le lave-vaisselle avant de les mettre en route ou j’utilise la touche « éco ».
- Je recycle l’eau ! Par exemple, je réutilise l’eau de nettoyage des légumes pour arroser mes plantes.
- J’investis dans du matériel d’arrosage « goutte à goutte », micro-asperseurs, tuyaux poreux : ils consomment moins d’eau que les jets d’eau (l’arrosage d’un jardin nécessite 15 à 20 l/m2).
- J’arrose le soir : ce qui réduit les pertes dues à l’évaporation de 5 à 10 %.
- Je bine pour aérer la terre : ce qui équivaut à deux arrosages.
- Je collecte l’eau de pluie à la descente des gouttières à l’aide de bidons : je m’en sers pour l’arrosage des fleurs et des pelouses ou pour laver la voiture, j’économise ainsi de l’eau potable.
- Je lave ma voiture dans une station de lavage : ce qui nécessite 60 litres d’eau au lieu des 200 litres avec un tuyau d’arrosage.
Pour conclure cet article, je souhaite vous partager une excellente vidéo sur le sujet, de Ferme Autonome :
N’hésitez pas à commenter et partager votre expérience !