Faut-il se préparer seul ou en groupe ? En secret ou publiquement ?

de Mat & Thom
Publié le : Dernière mise à jour le

Lorsqu’on prend conscience de la potentielle instabilité de notre environnement de vie, que ça soit sur la durée (paupérisation, « ensauvagement » de notre société, etc.) ou de manière plus ou moins temporaire (inondation, pénurie, etc.), on entame alors généralement une démarche…

Cette démarche, c’est l’anticipation de ces risques.

On se prépare au pire, tout en espérant le meilleur. Ça n’est pas parce qu’on met la ceinture de sécurité dans la voiture qu’on souhaite avoir un accident… mais simplement qu’on a conscience des risques et que une simple anticipation peut nous sauver la vie.

Cette réflexion, appliquée à toutes les facettes de notre vie, s’appelle le prepping ou le survivalisme.

Malheureusement, en occident, parler de potentiels malheurs est très mal vu. Peut-être des réminiscences de vieilles superstitions et de « porter l’œil »…

C’est ainsi que, ces dernières années, les médias et les autorités publiques ont caricaturés toutes celles et ceux qui anticipent et qui se veulent responsables (« qui prend en charge lui même sa vie et sa survie, sans attendre nécessairement d’aide extérieure ») comme étant dans un délire post-apocalyptique…

C’est évidemment dommage et dommageable pour notre société, d’autant que le gouvernement Français a en réalité exactement la même démarche et pousse les citoyens à se prendre en charge.

Du coup… Faut-il se préparer seul ou en groupe ? En secret ou publiquement ?

La démarche idéale…

L’idéal quand on se lance dans l’aventure prepper serait à mon avis de suivre ce schéma très simple :

1 – Préparation intellectuelle personnelle

Dans un premier temps, il faut avoir son propre cheminement intellectuel et une structuration de la pensée claire autour du projet à mettre en œuvre.

Se poser des questions, être curieux, ne pas être absolu, découvrir…

2 – Partager, participer, échanger

Sans rentrer sur des action concrètes, cette étape vous implique dans un partage oral ou écrit.

Vous n’êtes plus simplement spectateur mais devenez acteur de votre projet.

Cette étape concerne la sphère d’inconnus du web, déjà initiés au sujet.

Il est probablement difficile pour vous d’être à l’aise avec tout ça vis à vis des personnes non concernées. C’est un peu comme parler d’un sujet politico-économique pointu avec son petit cousin alors qu’il joue à sa PSP.

C’est dans cette partie qu’interviennent les groupes Facebook, les sites Internet spécialisés (comme NoPanic), les forums, les zones de commentaires sur Youtube, etc.

3 – Créer son réseau

C’est l’étape la plus compliquée car on passe dans le concret.

Ici interviennent les relations humaines réelles et physiques.

On oublie internet et ses belles paroles et on met en œuvre sa préparation, en lien avec des vraies personnes.

La première sphère c’est la sphère privée : La famille proche..

Attention, on ne convertit pas en créant la peur ou par la contrainte ! Ça passe par un cheminement logique et sain, par une volonté réelle de partage, par un projet commun. Chacun son rythme et tout se passera au mieux.

Viennent ensuite les amis proches et pourquoi pas les voisins. On se rend vite compte qu’avec un peu de pédagogie on ne passe plus pour l’illuminé qui a toujours son kit bobologie et son couteau dans sa poche… En grattant un peu, on se rend compte que le papi au bout de la rue fait lui même ses conserves depuis 40 ans et qu’il a 6 mois de légumes dans le sellier. On voit aussi que son pote à son brevet de secouriste et que son beau frère s’est mis à la mécanique auto…

Pas besoin de formaliser tout ça, encore moins de le structurer, il suffit de maintenir le contact et de partager les idées et les bon plans.

Qu’en est-il de cette démarche… dans le vrai monde ?

En réalité, c’est souvent lors de cette dernière étape que ça coince… mais il faut comprendre pourquoi.

En société, le fait d’être prévoyant est assimilé à de la paranoïa.

Chercher à devenir plus autonome et refuser (enfin.. c’est un bien grand mot) la consommation à outrance te fait vite passer pour un marginal.

Par dessus tout ça, il y a les médias qui créent dans la tête des gens des raccourcis idiots du genre : Prepper / survivaliste = parano = extrémiste…

Rassurez-vous (ou pas, d’ailleurs), on retrouve ce même schéma de simplification et d’extrémisation dans tout ce qui sort de la façon de penser majoritaire. C’est une forme de macro-processus de défense.

Mais attention : bien souvent vous faites partie du processus qui cause cette image ! Jamais, dans mon entourage, on ne me fait de remarque sur tout ça… Pourquoi ? La modération.

De plus, depuis une certaine pandémie en 2020 et les pénuries qui ont suivies, le « grand public » est plus réceptif au idées de prepping.

La Pandémie de 2020 a-t-elle changé la donne pour le survivalisme ?
La Pandémie de 2020 a-t-elle changé la donne pour le survivalisme ?

Du coup, faut-il en parler ou tout garder pour soi ?

Selon moi, il faut à la fois savoir contrôler ce qu’on dit et comme on le dit (le fameux low eProfile) et surtout à qui on le dit.

Celui qui s’étale trop sur le sujet auprès de néophyte va passer pour un barge. Il faut utiliser la pédagogie et/ou l’exemple.

Si tu arrives dans un groupe et que tu balances « j’ai six mois de stocks dans ma cave », les gens vont t’assimiler à ce qu’il connaissent, c’est à dire le mouvement survivaliste américain qu’on voit sur RMC découverte. Cette image romancée, avec des scénarios improbables, des armes et du bacon en tube est complètement hors de notre réalité.

Too much…

À l’inverse si tu parles de l’usage que tu as eu de tes préparatifs lors d’évènements qui ont marqués tes amis (la tempête de 1999, Xynthia en 2010, le premier mois de confinement du COVID en 2020, etc.), alors tes propos seront concrets et non de l’ordre du fantasme apocalyptique hollywoodien.

Comment partager ? Par quoi commencer ?

L’EDC (EveryDay Carry) est une bonne introduction.

Vous passez tous pour celui qui trimballe sa pharmacie partout avec lui, mais vous avez tous l’exemple du pote ou du collègue qui vous taxe un Doliprane, un pansement, ou votre couteau pour ouvrir un colis.

Sans vouloir convertir, l’EDC est le bon moyen de sensibiliser vos proches à l’anticipation et du coup, à la préparation.

Ce processus est d’autant plus simple si ces derniers ont des enfants : le sac de change n’est finalement qu’un genre de BoB de bébé !

Faut-il faire un réseau ?

Le réseau est intéressant (à mon sens) que s’il est composé de personnes indépendantes.

J’ai du mal à imaginer qu’un organisme structuré comme une association ou équivalence, puisse fonctionner sur le long terme, surtout en cas de crise.

Il existe de nombreux cas d’éco-villages autonomes qui, sans forcément l’afficher directement, sont dans une démarche survivaliste. Beaucoup échouent, du fait des conflits humains, ce qui est souvent le plus dur à gérer.

Autant ils peuvent être surmontés en famille ou avec des amis très proches… autant avec des personnes que l’on connaît finalement pas ou peu, c’est souvent plus difficile.

Le réseau est très utile en phase de préparation, mais en situation dégradée, j’imagine qu’il sera difficile de compter sur certaines personnes (qui devront gérer leurs priorités et leurs urgences), à part les personnes très proches et dignes de confiance.

On se rend vite compte que quand le besoin se fait sentir, le chacun pour soi prime souvent.

En conclusion ?

En conclusion, une fois de plus, il n’y a pas de recette miracle, mais les ingrédients sont : modération, jugeote, pédagogie et expérience personnelle…

Et vous ? Privilégiez-vous l’aventure en solo ou en groupe ? Cachée ou publique ?

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