Lorsque l’on décide de faire du bushcraft, il est important d’être correctement équipé… mais il y a une chose qui ne s’achète pas et qui est encore plus importante : ce sont les savoir-faire.
D’autant que eux, vous les aurez toujours avec vous, quoi qu’il arrive. 😉
Ne pas savoir comment trouver de l’eau ou faire un feu peut vous mener très rapidement à la catastrophe… et que votre sortie bushcraft du week-end se transforme en fait divers.
C’est pourquoi il est essentiel de connaître certaines techniques, strictement indispensables, à la pratique du bushcraft.
Et ça tombe bien, car je vais vous lister ici dix savoir-faire qui sont pour moi la base à connaître, avant toute sortie sérieuse.
- Faire du feu
- Trouver et rendre potable de l’eau
- Faire un abri
- Trouver de la nourriture (fourrageage)
- S’orienter
- Se soigner
- Savoir utiliser son couteau et sa hache
- Connaître son environnement, la faune et la flore
- Faire des nœuds
- Se sécuriser
Faire du feu : l’évidence et la base
En tant que bushcrafter, démarrer, sécuriser et alimenter un feu est la base.
On en a besoin pour se réchauffer, pour sécher nos vêtements mouillés, pour faire cuire notre nourriture et parfois il peut même parfois aider à s’orienter.
Pour considérer maîtriser à 100% ce savoir-faire, vous devez pouvoir démarrer un feu sans équipement (pas de briquet ou allumette) et par temps humide… mais également, vous devez savoir comment transporter votre feu et surtout le sécuriser.
Ce dernier point est souvent ignoré alors qu’il est probablement l’un des plus important.
Sécuriser un feu de camp sous-entend savoir le placer correctement vis à vis de soi et de son abri, de le « monter » de la bonne manière, d’avoir sous la main une façon rapide de l’éteindre… et de toujours l’avoir à l’œil.
Enfin, bonus : savoir faire un feu le moins détectable possible…
Trouver de l’eau : la première chose à faire en bushcraft
Trouver, transporter et rendre potable de l’eau est l’une des premières choses à faire en bushcraft.
Je ne vous apprend pas qu’on ne vit que quelques jours sans eau… et que les premiers signes de déshydratation apparaissent en général sous 24h.
Savoir trouver et identifier une source ou un point d’eau est donc essentiel (et installer son campement proche l’est tout autant ; tout en prenant soin des risques d’inondation ou des passages d’animaux sauvages).
Ensuite vient le plus important : la rendre potable ; autrement dit savoir filtrer et purifier votre eau.
Faire un abri : plus important qu’il n’y paraît
Je vais être clair : un abri, même sommaire, est toujours plus confortable que de dormir à la belle étoile et peut sauver votre vie en cas d’intempéries ou de saison froide (risque d’hypothermie, pour seul exemple), voire même en cas de rencontre nocturne avec un animal sauvage.
Savoir construire un abri correctement peut réellement vous sauver la mise.
Pour cela, vous allez devoir reconnaître un bon emplacement d’un mauvais : pas trop loin ni trop près d’un cours d’eau ou d’un endroit boueux, éviter les arbres morts ou de s’installer sous des branches pourries qui pourraient tomber, prendre soin aux sentiers d’animaux sauvages, etc.
Une fois l’emplacement trouvé, il va encore falloir savoir monter son abri : à l’aide d’une bâche, d’un poncho ou bien à la dure avec des branches et des feuillages.
Enfin, pensez au low profile et camouflage : plus on est discrets, mieux on se porte.
Dans tous les cas, il vous faudra connaître toutes les techniques associées, tels que la compréhension des reliefs ou savoir faire des bons nœuds pour construire et déconstruire rapidement votre abri.
Trouver de la nourriture : le fourrageage en bushcraft
Dépendamment de là ou vous bushcraftez, vous pourrez (ou non) chasser, pêcher, pister ou braconner.
Cela nécessite une grande maîtrise et connaissance de la faune environnante et de leurs habitudes. Attention également à ne pas chasser des espèces animales protégées.
Toutes ces savoir-faire permettent de se nourrir… mais il en existe une moins énergivore et plus accessible : la cueillette.
Moins « impressionnante », c’est souvent la technique la plus efficace.
Mais là encore, cela nécessite de bonnes connaissances de la flore, des plantes comestibles, des graines, des noix, des fruits sauvages et des champignons.
Soyez sûr de vous avant de manger quelque chose. Et si jamais il y a le moindre doute, abstenez-vous ! L’intoxication peut vite arriver.
S’orienter : le bushcrafter doit savoir s’orienter à l’aide d’un seul outil : son corps !
Laisser des cailloux derrière vous, à la façon Petit Poucet, est peu recommandé et sera sans doute le meilleur moyen pour vous de vous perdre ou de vous désorienter durant quelques heures… ou plus.
Il va plutôt falloir apprendre à vous orienter grâce aux astres (surtout les plus apparents, la lune et le soleil), aux rivières et plus généralement au relief.
La base consiste également à savoir lire une carte, reconnaître des repères sur site (y compris, en France, les balises de sentiers), et vous servir d’une boussole.
Ah !… et faites attention aux fausses idées reçues, type « la mousse pousse sur la face nord des arbres ».
Se soigner en pleine nature
Comme toujours, la première étape pour rester en bonne santé en pleine nature est de ne pas tomber malade et de ne pas se blesser.
Oui… c’est une évidence.
Pourtant, nombreuses sont les plaies, les blessures et les intoxications dues à un manque d’attention, à une mauvaise sécurisation de son campement ou encore à une prise de risque inutile.
La prudence est la base en Bushcraft.
Ceci étant dit, vous devez acquérir les gestes de premiers secours, savoir nettoyer une plaie, l’éponger avec un tissu propre ou encore la désinfecter et la panser.
Sachez également comment faire un garrot, une attelle ou encore vous immobiliser en cas de luxations et d’entorses.
Enfin, complétez tout ça avec un sérieux apprentissage sur les plantes médicinales.
Quoi qu’il en soit, je vous recommande de toujours faire vos sorties Bushcraft avec une trousse de premier secours au fond de votre sac et un moyen de communication pour appeler les secours, au besoin.
Savoir utiliser son couteau et sa hache
En bushcraft, il n’est pas rare qu’il faille tailler une branche, scier ou couper une buche, voire abattre un arbre mort (et oui, on évite de toucher aux arbres vivants !).
Toutes ces petites tâches se font avec les outils adéquats : en général, une hache et un couteau de camp.
Aussi, apprendre à tenir, à manier et à entretenir son couteau ou sa hache est primordial.
Et contrairement à ce qu’on peut imaginer de prime abord, ça n’est pas si « facile ».
Seul dans la forêt, une erreur de maniement peut rapidement tourner au drame. Ne prenez pas à la légère cet apprentissage !
Connaître son environnement, la faune et la flore,
Le Bushcraft, rappelons-le (au cas où ça soit pas encore très clair :p), se fait le plus possible dans la nature sauvage.
Et qu’on le veuille ou non, l’Homme a quitté depuis longtemps cet environnement… Il va donc vous falloir tout réapprendre !
Par environnement, j’entends :
- la compréhension des reliefs et de la topographie,
- de la météo,
- ou encore de la faune et de la flore.
Comprendre ce qui vous entoure va réduire drastiquement les inconnus et les imprévus.
Et c’est souvent là que le bushcraft prend tout son sens !
Ne pas s’emmêler dans les différent types de nœuds
Je l’ai déjà évoqué précédemment, au sujet de l’abri et du campement, mais savoir faire différents noeuds est un skill très utile en Bushcraft.
Il vous faut absolument en connaître un certain nombre, afin de répondre aux différents besoins : accrocher une corde de hamac à un arbre, fixer trois branches pour faire un trépied pour le feu, etc.
L’étape au dessus consiste également à savoir fabriquer une corde avec des matériaux naturels.
Se sécuriser, pour que ça reste du plaisir
Sans tomber dans la paranoïa (au risque de gâcher votre plaisir), il est bon de sécuriser votre zone de bushcraft et votre campement.
Cela signifie essentiellement : ne pas laisser traîner des trucs partout, faire attention à ce vous buvez et mangez, être prudent dans l’utilisation des outils, éviter les chemins réguliers (qui peuvent être vus depuis loin), ne pas prendre de risques inutiles, etc.
Pour conclure…
Il existe bien sûr de très nombreuses autres techniques et de savoir faire à connaître, mais voici déjà une liste « de base » à maîtriser absolument.
Le bushcraft demande donc un apprentissage réel pour sa pratique et une perpétuelle remise en question des connaissances déjà acquises.
Mais l’intérêt et les bénéfices à la clé sont immenses : déconnexion, dépaysement et réconciliation complète avec la nature.
Il ne reste plus qu’à vous équiper et à partir dans la verte, grâce à mon TOP10 de l’équipement brushcraft indispensable.