Qu’est-ce que le Bushcraft ? [GUIDE]

de Sven
Publié le : Dernière mise à jour le

Le Bushcraft est une pratique outdoor consistant à vivre dans la nature sauvage, seul ou en groupe, avec le minimum d’équipement et le minimum d’impact sur son environnement.

L’objectif est d’utiliser des compétences, des savoir-faire et des technologies dites « primitives » ou « low tech », pour répondre aux besoins physiologiques :

  • boire (trouver de l’eau, la transporter, la purifier…),
  • manger (fourrager, reconnaître les plantes sauvages, cueillir, chasser, pêcher, pister, piéger…)
  • dormir (se fabriquer un abri, une couche, l’isoler…)
  • se chauffer (trouver un allume-feu, ramasser du bois, démarrer un feu…)
  • se soigner (gestes de premiers secours, plantes médicinales, …)
  • se déplacer (s’orienter, naviguer, …)
  • se sécuriser…

Toutes ces compétences en appellent évidemment encore d’autres : savoir faire des nœuds, tailler du bois, tresser une corde ou faire de la vannerie sauvage, connaître la faune et de la flore, créer des objets à partir de matériaux naturels, etc.

Le Bushcraft diffère de la survie en ce sens que sa pratique est un choix et n’est pas soumise à une condition de crise. Elle peut même d’ailleurs inclure un certain confort ! 😉

Plus qu’une pratique, le Bushcraft est également pour beaucoup un mode de vie, voire une philosophie : vivre en harmonie avec la nature, en simplicité et en autonomie.

Une forme de minimalisme poussé à l’extrême.

Mais en quoi cela consiste-t-il, exactement ? On vous dit tout !

A l’origine du Bushcraft

Le terme Bushcraft est apparu en Australie et en Afrique du Sud au 19ème siècle.

Il est composé de deux mots anglais :

  • « Bush », qui peut être traduit littéralement par « fourrés », « buissons » ou « brousse »… et qui par extension signifie la « nature sauvage »,
  • et « Craft », qui veut dire « artisanat ».

Ce qui donne « l’artisanat de la brousse », désignant alors les compétences et méthodes ancestrales de vie en pleine nature dont les autochtones (aborigènes et tribus africaines) avaient besoin pour survivre dans un environnement hostile et souvent difficile.

Vous l’aurez compris, si le mot Bushcraft est relativement récent, les savoirs et compétences auquel le terme fait référence remontent en réalité à des temps immémoriaux, lorsque les humains ont acquis pour la première fois la capacité de produire et d’utiliser du feu, probablement la plus ancienne des techniques de Bushcraft.

Et aujourd’hui, quelle est la pratique du Bushcraft ?

Le concept de Bushcraft, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est bien plus large que la définition historique que nous venons de voir .

Il s’agit à présent d’une activité outdoor, au même titre que l’escalade ou la randonnée.

L’idée est d’aller vivre en totale autonomie en pleine nature, et ce durant quelques heures, quelques jours ou quelques mois.

Attention ! L’objectif du Bushcraft n’est pas de la survie : il ne consiste pas nécessairement à se mettre en difficulté dans un éventuel environnement hostile, mais est plutôt une invitation à vivre en accord avec la nature.

Cette pratique comprend selon moi, outre le plan philosophique, deux pans (très) techniques :

Voici une chouette vidéo d’un bushcrafteur qui passe six jours en forêt, seul en pleine nature.

Qui peut faire du Bushcraft et comment débuter ?

Le Bushcrafting n’est pas réservé aux survivalistes : c’est une façon amusante et créative de passer du temps dans la nature.

Vous pouvez être jeune ou vieux, un homme ou une femme, athlète accompli ou juste du dimanche, blond ou brun… peu importe : c’est une activité pour tous (et toutes) !

Enfin… presque.

Bien qu’il ne soit pas réservé à une certaine catégorie d’individus, le Bushcraft reste malgré tout hors de portée pour beaucoup de monde.

Il y a plusieurs conditions préalables, selon moi, pour pratiquer ce genre d’activité en plein air :

  • Être en bonne condition physique. On ne vous demande pas d’être champion de triathlon, mais ça pourrait vite devenir compliqué pour vous si vous n’arrivez pas à porter de lourdes charges, de marcher plusieurs heures, si vous avez mal au dos rapidement, etc.
  • Ne pas avoir peur de la nature. Et oui !… Si vous avez peur du premier insecte venu ou du glapissement du renard à 4h du matin, il sera difficile de profiter pleinement de votre séjour dans la nature 😉
  • Être curieux ! Je vous ai parlé des techniques et savoir-faire qu’il faut apprendre avant de tenter l’aventure ?… C’est la première marche obligatoire pour tout buscrafteur en herbe.
  • Être prudent et connaître ses limites…

Car, oui, soyons clairs : le Bushcraft n’est pas sans risque !…

Quels sont les dangers du Bushcraft ?

La popularisation du Bushcraft, ces dernières années dans les médias (et les émissions type Man vs Wild), est selon moi un danger pour les pratiquants débutants.

Beaucoup veulent tenter l’aventure directement dans le grand nord, en hiver, avec leur b*** et leur couteau pour seuls compagnons.

Attention : Danger !

Cela peut sembler un plaisir innocent, voire quasiment poétique, de partir en excursion, seul ou avec un ami, et de construire un abri temporaire, de faire du feu avec des outils primitifs, de pister des animaux, de chercher des plantes sauvages, et de vivre de ce que nous offre la terre pendant quelques jours….

Mais ce type de comportement comporte de réels dangers si vous ne savez pas ce que vous faites ou si des événements imprévus se produisent.

Or, des événements imprévus dans la nature sauvage : c’est la base.

Étape par étape !

Dites-vous bien qu’il existe de nombreux niveaux de bushcrafting qui vont du survivaliste le plus extrême qui se perd plusieurs mois dans le grand nord canadien, à l’amateur (tout aussi passionné) qui établit son camp à seulement quelques kilomètres d’une route avec un briquet et quelques aliments secs de secours.

Et même là, ce n’est pas parce que vous êtes proche de la civilisation que tout est sous contrôle.

Donc, commencez toujours par une sortie de quelques heures, testez votre matériel, maîtrisez chaque technique, ayez pour chaque problématique (le feu, l’eau, l’abri…) plusieurs options et les compétences associées.

En Bushcraft, il y a quelques règles simples à suivre :

  • Forme toi,
  • Teste,
  • Forme toi,
  • Amuse toi,
  • Forme toi,
  • Anticipe,
  • Progresse !

… et oui, je me suis répété volontairement. 😉

Quels types de dangers peuvent survenir en bushcraft ?

La nature sauvage est souvent positivement fantasmée, mais toute personne qui y a déjà fait un séjour prolongé « à la dure » sait que ça n’est pas le cas.

Les dangers sont nombreux, protéiformes et toujours imprévisibles.

A vous de prévoir l’imprévisible, en vous formant et en anticipant tous les risques possibles.

… et voici déjà quelques risques à anticiper lors de votre prochaine sortie :

  • Se perdre et être désorienté : soit vous ne savez pas où vous êtes et ne pouvez pas retrouver votre chemin, soit vous vous trompez de piste et vous vous retrouvez à des kilomètres de là où vous voulez être.
  • Être coincé sous une averse pendant la nuit sans avoir trouvé d’abri : l’hypothermie est une menace réelle si la pluie s’infiltre…
  • Certains animaux constituent une menace sérieuse : on pense aux animaux sauvages (sangliers, vipères, ours, cerfs…), surtout si il a des petits avec lui, mais aussi aux domestiques (chiens, béliers, taureaux…).
  • L’intoxication alimentaire, si vous vous nourrissez de champignons, fruits ou plantes sauvages.
  • Piqûres d’insectes (tiques, moustiques tigres, taon…)…
  • Blessures physiques : glisser dans une crevasse, se faire une écharde…
  • etc.

… Mais oui, malgré tout cela, le Bushcraft est une activité outdoor absolument géniale et qui vous donnera énormément de plaisir.

La seule condition : Se former !

Où faire du Bushcraft en France et en Europe ?

Qui dit « Bushcraft » dit « nature sauvage ».

Or, il ne vous aura pas échappé que la pression humaine sur l’environnement est très importante en France.

La plupart des territoires ont été anthropisé ou artificialisé, et la gestion de nos espaces naturels n’est pas souvent « bushcraft friendly ». Autrement dit, le bivouac ou les feux de camp y sont généralement interdits.

Vos chances de trouver des zones « non fréquentées » en France sont donc faibles.

Faibles… mais pas impossible.

Les terrains privés

75% des forêts françaises sont privées… et il existe de très nombreux jardins et terrains de grande taille, prêts à vous accueillir !

Donc, à vous de trouver, contacter et demander l’autorisation au propriétaire pour y séjourner quelques temps, en toute tranquillité et légalité.

Les stages organisés

En France, il existe de nombreux clubs et associations locales qui organisent des stages de Bushcraft de quelques heures à plusieurs semaines.

Donc, si vous souhaitez réaliser l’expérience avec d’autres bushcrafteurs en herbe (ou experts, en fonction du niveau du stage) : c’est l’idéal.

Les campings

On quitte la nature sauvage, c’est évident.

Mais il y a de plus en plus de camping qui se veulent naturels et où vous pourrez tester vos premières sorties, dans un environnement maîtrisé et sécurisé.

La technique du Pavu-Papris

Elle consiste à aller faire du Bushcraft là où ça vous semble sympa et adapté, sans rien demander à personne.

Vous comprendrez bien qu’on ne la recommande pas car elle est illégale.

Pourtant, à la lecture des forums et des conversations sur les groupes spécialisés, il semble clair qu’il s’agit là de la pratique la plus courante… mais ça n’est pas l’idéal !

Attention à ne pas laisser de traces, couper des arbres et des branches, ou encore faire de feu.

Ailleurs, en Europe ?

Si la pratique du Bushcraft n’est pas toujours facile en France, c’est bien différent ailleurs en Europe, où la pression humaine est moindre et la nature bien plus sauvage.

Je vous conseille donc d’aller jeter un œil du côté de l’Europe du Nord (Finlande, Norvège, Suède, Écosse…) et de l’Europe de l’Est (les Carpates en Roumanie, les Tatras en Pologne ou Slovaquie, etc.)…

Les équipements et compétences indispensables en Buschcraft

Maintenant que vous savez tout sur ce qu’est le bushcraft, il ne vous reste plus qu’à vous équiper et à vous former…

Je vous ai donc concocté deux guides :

Une question, un avis, une remarque ?

On en discute ensemble en commentaire !

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